À la Paris Games Week, il y avait cette petite salle sombre dont l’entrée était sobrement surplombée de ces mots: DEAD SPACE 3. Tel un nécromorphe attiré par une masse de chair palpitante, je me suis rué sur l’occasion de poser mes papattes griffues sur la preview de cet épisode attendu pour début 2013.
Nous revoilà dans la peau d’Isaac Clarke, brave ingénieur reconverti en démembreur de trucs putrides qui ne semble plus pouvoir aller nulle part sans être précédé d’une nuée de nécromorphes. La séquence présentée proposait l’exploration d’un vaisseau abandonné afin de récupérer une sauvegarde de données apparemment importantes pour la suite du plot après une introduction sur les chapeaux de roue très orientée action. Très similaire à l’expérience de Dead Space 2, cette séquence en aurait d’ailleurs pu être extraite: même mise en scène alternant phases d’actions contextuelles (courir dans un corridor en train d’imploser, foncer dans un champ de débris en zéro-G…) et d’exploration de couloirs sombres où se tapissent moult mutants agressifs, mêmes mécaniques (pouvoirs télékinétiques, stase, démembrement…) et même interface holographique intégrée à la combinaison d’Isaac. Le tout emprunte plus que jamais aux ficelles du cinéma d’horreur et de science fiction pour un découpage très cinématique, et pas un instant de répit n’est laissé au joueur, tant l’environnement met la pression permanente à notre malheureux personnage. Et on peut dire que les gens de chez Visceral Games n’ont pas manqué d’idées tordues pour créer des situations toutes plus perverses les unes que les autres. Dans l’absolu rien de nouveau donc, si ce n’est la possibilité de crafter et personnaliser ses armes et son équipement grâce aux établis de travail et aux pièces détachées récupérées à droite et à gauche. On notera également l’apparition de munitions « universelles » qui s’adaptent à toutes les armes du jeu. Je trouve ça assez dommage, puisque la perspective de se retrouver à court de munitions est réduite d’autant et qu’il s’agissait tout de même d’une sacré source d’angoisse dans les précédents opus !
Égal à lui même, ou plutôt à son ancêtre, ce nouveau Dead Space ? On dirait bien, la surenchère de scènes d’action en plus. On ne m’a malheureusement pas laissé poser les mains sur une démo multijoueurs, qui est tout de même la grosse nouveauté de ce nouvel opus, donc pas d’avis pour le moment !
Une dernière note sur la qualité graphique, sans surprise décevante puisqu’il s’agissait d’un portage Xbox, ça fait toujours un choc quand on est habitué à jouer sur PC… nouvelle preuve qu’il serait temps de sortir la prochaine génération de consoles du garage, pour faire justice à ces superbes vues de l’espace infini où flottent les débris épars d’un vaisseau fantôme illuminé par la réfraction de la lumière d’un soleil mourant sur l’atmosphère d’une planète gelée. Et c’est pas beau avec des contours tout pixelisés, ça non.