Disclaimer: cet article est une première impression sur la bêta du jeu RaiderZ et non une review complète !
RaiderZ ! Qu’est-ce qui se cache sous cette appellation kikoolol ? Comme on est un peu des warriors chez GoReroll et que rien, pas même la perspective de jouer à un MMO Coréen, ne nous effraie, on a foncé comme de gros bœufs débiles pour le découvrir.
Il s’agit d’un action-MMORPG : on dirige son personnage en vue à la troisième personne comme dans n’importe quel World of Warcraft, mais il incombe au joueur de viser et d’esquiver, ce qui donne pas mal de dynamisme au gameplay. On va donc pouvoir faire des roulades pour esquiver, synchroniser des parades au bouclier en temps réel, sautiller joyeusement pour éviter une boule de feu trop entreprenante et, bien qu’un système de ciblage existe, viser soigneusement avant de tirer ou le coup partira dans le vide. Mais alors, c’est comme TERA ? Oui. Certes. Ça ressemble beaucoup à TERA en de nombreux points, d’ailleurs, y’a pas à chier: c’est le TERA du pauvre. Par contre, il a le bon goût d’être free-to-play, ce qui est loin d’être négligeable d’autant qu’il a quelques bonnes choses pour lui.
Visuellement, on reconnaît la « patte » des MMO Coréens, avec ses bimbos filiformes lissées façon Photoshop et ses beaux gosses aux visages fins et efféminés, ses coiffures improbables et ses armures-justaucorps qui moulent virilement les fesses. Les paysages, s’ils sont immenses, n’atteignent pas le niveau de démesure que l’on attend des MMOs récents et, d’une manière générale, manquent de finition pour prétendre arriver à la cheville du grand frère. On croisera par contre une faune assez hétéroclite allant du classique loup à l’improbable homme-poisson en passant par une collection de créatures démesurées assez inventives dans leur design pour retenir l’attention.
Niveau gameplay, bah c’est du action-RPG comme dit précédemment donc sautillage, esquives, combos, parades, toussah. Les ennemis ont tout un panel de manœuvres dans leurs manches pour venir nous compliquer la tâche: certains peuvent parer, effectuer des contournements en groupe, dasher de loin (c’est chiant !) ou encore attraper un PJ et le renverser pour pimenter les combats. N’ayant vu que les premiers chapitres du jeu, ces initiatives des ennemis étaient plus ennuyeuses qu’autre chose, mais gageons qu’elles représentent un challenge de plus en plus important au fur et à mesure de la progression. Les affrontements contre des monstres particulièrement gigantesques sont au cœur de la promesse du jeu, et pour en avoir vu quelques-uns je trouve ça plutôt cool, d’autant que les boss en question ont chacun des moves bien à eux. Par contre, le système de respawn encourage les groupes de farmers à camper près du point de réapparition du monstre en question pour le chain, ce qui est assez débile et enlève tout intérêt au combat lorsqu’on vient innocemment se le descendre dans le cadre d’une quête. Les foirages au niveau des instances (comment ça je peux pas faire le boss avec mon groupe ? ALO UI CER FOIREUX LOL) m’ont aussi un peu fait tiquer. Espérons que c’est juste parce que le jeu est en bêta !
Le craft a également une grande importance dans RaiderZ, puisque les monstres ne droppent jamais d’objets complets, mais seulement des matériaux dont on devra se servir pour créer armes et armures. Un petit côté Monster Hunter sympa qui évite d’avoir à se demander comment cette putain d’épée bâtarde a bien pu finir dans la poche d’un rat mutant. Les quêtes quant à elles sont complètement insipides et n’ont d’autre but que de nous faire tuer des monstres dans un contexte… dans un contexte. Point Super Appréciable par contre, les niveaux ont l’air de s’enchaîner sans avoir à farmer pendant des heures, et faire les quêtes suffit à réunir de quoi se faire un équipement potable. On respire.
On finira sur l’évolution des personnages, qui n’ont pas de classe fixe. Sur les quatre « styles de combat du jeu » que l’on assimilera à Paladin, Guerrier, Healer et Mage de combat – classiquissime donc – on ne sera limité à notre choix de départ que pendant les dix premiers niveaux. Passé ce cap, les arbres de compétence s’ouvrent tous et libre à nous de faire un pur tank qui meurt pas ou de lui donner plus de peps avec des skills de magie ou encore de mixer boules de feu et épée à deux mains !
Dernière touche sympa qui nous a marqué lorsque l’on a testé le jeu, les items « temporaires » que certains ennemis droppent. En effet, en tuant un troll de plage (si, si) il y a une petite chance qu’il vous laisse sa massue. Arme très lourde et très bourrine, vous pourrez la manier pendant un petit moment et elle vous octroiera de nouvelles compétences. Dans le même genre, on pourra se promener avec des canons de caravelle, utiliser un arc anti-loups et autres joyeusetés qui viennent varier un peu le gameplay – juste pour le lol. Tout ça m’induirait à penser que RaiderZ ne se prend pas trop la tête avec l’optimisation des personnages et les tactiques compliquées, mais il est un peu tôt pour conclure quoi que ce soit. Une bonne surprise donc, free-to-play (on attend encore la boutique en ligne pour dire quoi que ce soit sur l’économie du jeu), pas transcendant ni au niveau des mécaniques ni visuellement mais néanmoins assez prenant. Et, libre de la contrainte de l’abonnement, on pourra tester à loisir, geeker ou laisser tomber comme il nous sied.
Le mot du gros con :
Contrairement à ce que prétend cet article, RaiderZ possède de gros points noirs ! Déjà, il y en a marre que toutes les montures dans les RPGs asiatiques ressemblent soit à un loup, soit à un gros canari dégueulasse qui tente de se prendre pour un chocobo (déjà parce qu’un chocobo réaliste est moche)! Mais surtout, l’impossibilité d’avoir une moustache digne de ce nom est rageante ! Par contre il est appréciable de pouvoir buter des gros monstres rapidement et de pouvoir sautiller en faisant des moulinets de son épée à 4 mains ! Ce qui est chiant, c’est cette ancienne habitude que le premier à frapper le monstre sera celui qui prendra les objets… Ils ont au moins fait en sorte que les quêtes se valident tant qu’on participe au combat, c’est déjà ça ! Développeurs, ajoutez des moustaches, ça collerait au style !