par Sébastien le 20 septembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 7 septembre 2012
  • Tactical Ninja Infiltration
  • XBOX360
  • Klei Entertainment
  • Microsoft Game Studios
 

Mark of the Ninja

Aussi fort qu’un Tarantino avec des ninjas !

Après avoir tâté du nanar, je me ré-attaque à un bon jeu. Faut pas déconner, à force j’aurais pu être malade, qui sait ? Alors certes je reviens de loin et mon jugement est peut-être biaisé ( à moins que ça ne soit mon état de fatigue avancé ? ), mais là, je pense qu’on tient le bon bout !

Développeurs des jeux tels que N+ ( un bon petit platformer assez rapide et sympa sur XBLA ) et Shank ( auquel je n’ai pas pris le temps de jouer alors qu’il est sur mon Steam depuis des mois, aussi je n’en parlerai pas plus que ça ), Klei a su développer depuis des années un style propre à leur studio, qui fait de Mark of the Ninja un jeu à qui l’on reconnait instantanément la parenté avec Shank.

Il nous plonge au coeur d’un univers contemporain où une organisation ninja secrète tape sur les autres gens qui ne respectent pas vraiment beaucoup l’idéal ninja. Genre ils sont un peu dealers d’armes sur les bords. Et ça, papa ninja il aime pas trop. Du coup il nous envoie nous, ninja lambda à qui il décide de mettre « la marque du ninja » : un super tatouage assez stylé, fait dans une encre particulière qui, si il améliore nos capacités, nous rend fou relativement vite.

Voila globalement l’histoire de Mark of the Ninja ( sans trop en révéler non plus, car il y a une vraie histoire derrière tout ça ).

Un tatouage pour les sublimer tous…

ALO UI CER NINJA

ALO UI CER NINJA

Donc, que faisons-nous dans ce jeu ? Eh bien tout d’abord on s’extasie un peu. Parce que c’est beau. Entièrement réalisé en 2D dans un style très comics, le jeu fait preuve d’une direction artistique résolument clean et agréable. L’esthétique globale du jeu est à remarquer, de ses astuces visuelles aidant au gameplay ( dont je vous parlerai un poil plus tard ) à l’animation fluide et très bien léchée ( on se croirait presque dans un anime de Watanabe ), on ne peut que saluer l’effort.

Certes, Klei nous avait déjà habitués à ce style dans N+ et d’après les vidéos que j’ai vues, dans Shank aussi, mais c’est toujours bon à remarquer, tous les jeux ne sont pas aussi bien finis côté graphique. Les gerbes de sang explosives des ennemis que l’on exécute sont d’une certaine beauté, reprenant le grand thème du gore esthétique avancé dans 300 ou SinCity, et ils ont raison : ça marche. 

Les décors sont souvent très détaillés, fourmillent de possibilités, au point où parfois on ne sait pas trop si ce qu’on voit nous apporte toujours quelque chose. Certaines «plate-formes» ou accroches visibles dans le décor ne sont pas vraiment là. Et là on saute dans le vide, dans l’espoir de s’y accrocher, et évidemment on tombe comme une vieille crotte PUISQUE CETTE VICIEUSE N’EXISTE PAS ( pire que la Matrice cette affaire ). C’est parfois très rageant.

L’histoire est quant à elle narrée tout du long par des cinématiques dessinées de toute beauté, reprenant un style graphique simple, aux traits forts et marqués, et apportant beaucoup de dynamisme par sa mise en scène souvent bien pensée…

Une lumière pour les trouver…

Lol mission impossible

Mon second prénom ? Spiderman.

Parlons donc du gameplay de Mark of the Ninja. L’idée n’est pas révolutionnaire ni nouvelle, et pourtant la réalisation du jeu nous laisse à croire que jamais avant un mec n’avait pensé à faire un tel jeu.
Reposant sur le principe du «l’ombre est la meilleure amie du ninja», à savoir, nous sommes invisibles lorsque nous sommes dans une zone sombre, MotN nous fait parcourir de grandes zones ( aussi bien en intérieur qu’en extérieur ) parsemées de gardes, de pièges, de lasers, et bien sûr de projecteurs en tout genres. Parce que bien sûr, sans projecteur, pas de lumière et donc bah on serait tout le temps invisible ( ce qui casserait un peu le principe du jeu faut l’avouer ).

Mais la lumière n’est pas notre seul ennemi, car il faut aussi faire attention aux bruits que l’on fait. On a beau être noir comme de l’encre de chine, si on se trimballe avec 42 casseroles cliquetantes aux fesses, même Gunther Montagné pourrait nous retrouver. Point donc de courses, d’escalades rapides ou d’utilisation de grapins trop près des gardes ( qui sont tous pourvus de lampes ou de lunettes splinter-cell de vision nocturne ).
Même les chiens s’y mettent parfois en venant nous renifler pour signaler notre présence. Saloperie. 
Car les gardes qui nous font face sont loin d’être bêtes, il faut se l’avouer. Un corps, un homme qui disparait, une lumière qui s’éteint. Même si la plupart de ces choses sont déclenchées par notre présence, il arrive souvent que les gardes fouillent un lieu où ils ont cru me voir passer afin de me débusquer, et durant certains moments, ils en deviennent presque diaboliques, à me pourchasser et penser à tout. De vraies pestes.

Le side-scrolling quant à lui est super bien exploité, et Klei va même jusqu’à corriger l’une des failles majeures du genre à mon sens, surtout lorsque l’on parle d’infiltration, à savoir : la ligne de vue. Pas question en effet de voir les ennemis à travers les murs ( enfin, pas sans un certain pouvoir en tout cas ). Si notre héros n’a pas de ligne de vue directe sur un ennemi, il n’apparait pas à l’écran ( les parties non-visibles sont d’ailleurs grisées et floutées ), à l’exception des bruits qu’il fait ( sous la forme de petits ronds ). C’est très malin, et ça nous force surtout à faire attention et à ne pas sauter n’importe où, car nous ne sommes pas à l’abri d’une sentinelle un peu trop silencieuse.

Et dans les ténèbres les lier…

Bonjour nous sommes MILLE

Application de la règle n°2 de GoReroll, combien sont ces ninjas ?

Mark of the Ninja est relativement jouissif. Ne comprenant que des atouts, une difficulté en hausse au fil de l’eau, avec des passages vraiment hardus qui ne sont pas pour me déplaire, des casses-têtes, et autres joyeusetés, il s’impose comme l’un des titres phares de la rentrée sur XBLA. 
Je ne lui vois que très peu de défauts, si ce n’est peut-être des retournement de situation un peu téléphonés et un scénario bateau. Je ne m’attendais pas non plus à quelque chose du genre d’un video-film de Kojima, mais une story-line d’un poil plus travaillée ne m’aurait pas dérangé. J’espère en apprendre plus en avançant plus dans l’histoire : j’avoue ne pas avoir encore fini entièrement le jeu… et je ne peux que vous encourager à suivre ma voie, celle du ninja !

Pour récupérer cette petite perle, c’est par là : http://bit.ly/xboxninja

 

Le mot du gros con 

Mark of the ninja c’est Shanks mais pour les tapettes perverses en fait ! Si t’as pas la testostérone d’aller marraver 40 gars à coups de tronçonneuse, bah tu fais le ninja avec le grappin et tout. Alors c’est cool, mais dès que tu te retrouves à devoir taper sur quelqu’un tu sens que ton gars en noir avec son katana, hé ben il ne sait pas du tout ce qu’il fait. Mais bon… pour le plaisir de se prendre pour Spiderman sans son costume moulant, ça vaut le coup.

On aime :

  • l’animation ultra-fluide et la qualité des décors
  • le système de ligne de vue
  • le gore beau
  • l’intelligence de certaines reactions de l’IA
  • Enfin un vrai jeu d’infiltration

On râle sur :

  • le scénario un peu faible
  • les décors parfois trompeurs

On aime


On râle sur


Sébastien, à la base, c'était le mec qui devait développer Goreroll. D'ailleurs, c'est le mec qui a développé la première version de Goreroll. Même qu'il a fait quelques articles. Puis il a sombré dans les méandres du scoutisme et de la politique. Depuis personne ne l'a vu... En tous cas, nous on ne l'a plus vu !

http://sebastienbartoli.com