Effing Worm, alias "Un ver des ables dans la ville"
par Günther le 14 septembre 2012

Effing Worm 2

Qu’il a faim le gros ver

Vous aimez les films catastrophe nanars, ceux avec des monstres improbables ? Du genre Sharktopus et Piranhaconda ? Comment, vous ne connaissez pas ces films ? Il faut les voir, mais là je vous parle d’Effing Worm, un croisement entre ça et Dune.

Au début, votre ver est petit, du coup il se nourrit à la campagne, à l'abri des balles

Au début, votre ver est petit, du coup il se nourrit à la campagne, à l'abri des balles

Une Catastrophe en ver

Effing Worm est donc un jeu flash catastrophe dans la plus pure lignée du film catastrophe avec un monstre improbable, assez moche, et complètement abusé qui débarque tel un indien dans la ville et se met à massacrer tout, et tout le monde, poulets compris ! Et si on pourrait faire un bon jeu comique ou angoissant avec un tel scénario en faisant jouer un pauvre humain avec des plans rapprochés ou en FPS, à la Cloverfields ; dans Effing Worm, il va s’agir d’incarner le gros monstre. Ce qui, mettons-nous d’accord tout de suite, est beaucoup plus drôle !

Et avec le titre de ces paragraphes vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de poésie mais d’un gros ver tout moche qui ressemble, étrangement en fait, au ver des sables de Dune. En tant que fan du roman de Frank Herbert, j’apprécie le petit clin d’œil, mais ledit ver n’est, au début, qu’un « petit » vermisseau qu’il va falloir aider à devenir grand et fort.

Puis il grossit avec des choix d'évolution simples

Puis il grossit avec des choix d'évolution simples

Nom-nom-nom

Pour ceux qui ne sont pas habitué, « nom-nom-nom » c’est le bruit que fait un animal, humain, monstre, ou orang-outan quand il ingurgite un mets à la fois plaisant et nourrissant comme, par exemple, une banane. Et c’est, globalement, la seule chose que peut faire un ver dans la vie, hormis creuser et voler. Oui, vous avez bien lu, voler aussi. Parce qu’au début, le petit ver n’a pas d’ailes, certes, mais deux possibilités s’offrent à lui : Devenir un papillon et aller tenir compagnie à Fluttershy ou quelque autre poney, ou se faire pousser une paire d’ailes démoniaques pour aller avec sa carrure de dévoreur de mégapoles.

Ainsi, au fil du jeu, il est possible d’ingérer divers éléments afin de gagner en puissance en achetant des ailes, des mâchoires aspirantes (pour ne pas laisser de miettes sur les bords) ou encore des flancs lance-flammes pour cuire sa nourriture avant de la manger, on n’est pas des bêtes tout de même…

Puis on fini sur du massacre gratuit avec ailes, bouche aspirateur et lances-flammes

Puis on fini sur du massacre gratuit avec ailes, bouche aspirateur et lances-flammes

Bouquet garni

Voilà, ce n’est pas parce qu’on est un ver géant destructeur qu’on n’a pas le palais fin. Il faut se nourrir avec soin, alors pas question de se faire servir par un margoulin. Non, non, non, il faut se préserver ! Alors, au tout début, quand, on mange quelques poulets, entiers et crus, histoire de gagner un peu en présence, de prendre confiance en soi. C’est facile à manger un poulet, c’est con, ça reste là, no problemo. Mais une fois la maturité atteinte, il ne faut pas ce contenter d’une fricassée de volatiles quand on a accès à des humains en conserve (ils appellent ça « tank », qu’il paraît). En plus, ça donne un petit goût métallique qui craque sous la dent, et c’est épicé comme il faut pour exploser en bouche, c’est divin !

Mais pour se procurer toute cette bonne nourriture, il faudra sautiller depuis les abîmes vers la surface pour se sustenter, enfin, tant qu’on n’a pas d’ailes, après, avec un peu d’envergure, on peut voler et raser tout se qui passe dans un élan inarrêtable. C’est donc bien chiant au début, et plus du tout à la fin…

Bref vous l’aurez compris, Effing Worm 2, c’est un petit jeu sans grand intérêt, sinon celui de pouvoir, pendant une petite heure, se prendre pour un gros monstre et déchainer toutes ses pulsions internes sur une bande de pauvres innocents virtuels. A la fois jouissif et pas très intéressant.

On aime

  • Graaaaah !
  • Crunch !
  • Nom-nom-nom

On râle sur

  • L’intérêt réel du jeu
  • Le fait de sautiller comme un con au début

 

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.