Ne vous laissez pas tromper, Zombie Driver est un jeu rigolo aux objectifs hautement intellectuels. Il va s’agir, au volant d’un superbe taxi jaune tout pourri, de sauver une ville à la suite d’une apocalypse zombie, rien que ça !
La tâche commence simplement en sauvant quelques pauvres rescapés dans leurs baraques entourées de mort-vivants affamés et plutôt tenaces. Et les rues sont vraiment remplies de zombies ! Si vous avez vu la série Walking Dead, repensez au passage dans la grande ville dans l’épisode 1, bah voilà. Sauf que contrairement à ce boulet de héros qui voyage à cheval, vous, vous vous baladez à l’abri du cockpit de votre taxi jaune. Et ça, ça fait la différence !
Et plus on avance dans la campagne plus les hordes de zombies se transforment en ost macabres, assemblages de petits cadavres fragiles et de monstres beaucoup plus résistants. Heureusement, le taxi jaune miteux, lui aussi, se transforme, voire même est abandonné au profit d’un bus, d’une ambulance, ou, plus tard, d’une super voiture ultra bourrine. Sachant que chaque véhicule peut recevoir des améliorations de défense, de pare-carcasses, de vitesse, ou, tout bêtement, des armes ! Et il faut avouer que dans un bus super résistant avec un arsenal monstrueux et la possibilité de transporter 16 survivants, on se sent tout de suite mieux quand on doit aller évacuer une cohorte d’ingénieurs à l’autre bout de la ville en faisant un crochet par la banlieue pour récupérer un pilote dans des WC publics.
L’histoire en elle-même est surprenante à bien des égards. Le premier étant son existence. J’avais acheté ce jeu en espérant juste pouvoir écraser bien joyeusement des cargaisons entières de non-morts, et me voilà avec une campagne scénarisée. Et en plus, cette campagne est BIEN scénarisée, et ça, c’est vraiment surprenant, en partant du sauvetage d’individus lambdas jusqu’à la récupération d’ingénieurs et de pilotes pour réparer un avion afin de s’enfuir, les éléments ne sont pas nombreux mais suffisamment bien pensés pour fonctionner et plaire ! Mais en plus, il y a quelques twists intéressants, notamment le plus incroyable d’entre eux, celui de la fin !
Au-delà de ce mode campagne existent un mode Course et un mode Carnage qui présentent chacun très bien deux aspects très importants du jeu : le besoin de rapidité et le massacre ! La rapidité est nécessaire en campagne pour sauver un citoyen avant qu’il ne soit transformé en apéricubes, et en Course pour suivre un circuit dans un temps record. Sachant que, bien sûr, rouler sur la marmaille de cadavres ambulants ralentit, voire même, peut détruire le véhicule dans le cas de certains zombies au caractère explosif ! Le mode Carnage est plus simple, la seule règle, c’est de survivre en massacrant un maximum de morts vivants parce que c’est rigolo et que ça permet de montrer à tout un chacun que vous aussi, vous disposez d’un pléthorique zizi !
Bref, Zombie Driver est surprenant, non seulement parce qu’il est joli et fun, mais aussi parce que son mode campagne a le mérite de proposer une histoire digne de ce nom. Et que ça, dans un jeu d’arcade, ça reste quelque chose de rare ! Par contre, la campagne se torche en 4 heures si vous ne jouez pas trop mal, et du coup sa durée de vie ne justifie pas forcément ses 9€. Mais si vous aimez ce genre de jeu de massacre, au moins pour soutenir le studio qui l’a fait, tentez-le donc ! (puis vous aurez toujours le mode massacre pour exhiber votre turgescence)
On aime :
- Les graphismes
- Le support de la manette sur PC
- La bande son
- L’histoire
- Le massacre, mouahahahah !
On râle sur :
- La durée de vie
- Le fait qu’il n’y ait qu’une seule map dans le jeu