Les joueurs ont pu incarner un hérisson, un poisson rouge, une tortue ninja etc… Mais avez vous déjà incarné un ver de terre en combinaison high-tech dans un univers complètement barré et cartoon ?
Faisant suite au précédent titre, on retrouve à nouveau le plus célèbre ver de terre de la galaxie qui se sert autant de sa tête…comme fouet que de ses muscles. Jim est donc reparti pour une aventure des plus improbables à travers une dizaine d’univers plutôt longs et tous très différents. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais ici ce n’est pas tant la destination que le chemin qui nous intéresse. Après tout, si notre cher Jim n’était pas si amoureux de la galactique princesse nommée « What’s her name », il n’aurait pas besoin de souffrir autant durant son périple. Notre héros, accompagné de son ami Snot (un truc vert gluant qui sert de parachute et de liane collante), devra retrouver Psy-crow qui a enlevé la bimbo royale au look d’abeille, et empêcher le méchant de se marier avec elle à Lost-Vegas dans le but de devenir le roi de la GALAXIE !
Le jeu applique tous les principes du non sens, le concept du « toujours plus » et de l’humour qui en fait des tonnes, tout rappelle l’univers cartoon des Looney Toons ou des Tex Avery. En effet, dès le premier niveau, on se rend compte de ce qui nous attend : les ennemis sont des extraterrestres au look des plus originaux (pieuvre verte volante avec une casquette à hélice qui nous tire dessus avec un tromblon), il y a aussi un passage où au milieu d’une étendue d’eau se trouve un bocal avec un poisson rouge qui devient énorme et mange Jim en une seule bouchée. La seule solution pour franchir l’obstacle est de faire glisser un cochon sur un toboggan afin de faire rentrer sa tête dans le bocal. Les obstacles que l’on retrouve dans le jeu sont tous aussi étranges, mais faciles à résoudre.
Tout au long des niveaux, on peut récupérer divers bonus qui nous rendent de la santé, donnent des vies supplémentaires, des munitions et des armes qui cassent la baraque telles que le pistolet mitrailleur (l’arme de base), le lance-maison à tête chercheuse, un big gun qui détruit tout d’un coup, le gant mitrailleur, le lance plasma, le super pistolet à bulles (qui ne sert à rien) [le nom des armes n’étant pas écrit dans le jeu, j’ai improvisé]. Chaque arme que l’on prend est stockée, mais on ne peut pas choisir avec laquelle tirer, les armes les plus puissantes sont sélectionnées en premier par défaut, ainsi le super pistolet à bulles passe devant toutes les autres alors qu’il ne fait AUCUN dégât !!! (juste pour nous casser les noix).
Le gameplay est réactif, fluide et plutôt bien géré ce qui permet d’éviter d’être trop frustré quand il faut recommencer le niveau en cas d’échec. Ce qui est impressionnant c’est que chaque niveau apporte des nouveautés qui donnent une expérience de jeu vraiment différente à chaque fois. On retrouve des mécaniques de jeu de plateforme 2D, un genre de shoot them up sublime en 2D isométrique, un niveau très organique où il faut éviter de toucher les parois qui donne sur un jeu du simon, un quizz totalement délirant (auquel je n’ai jamais rien compris) des courses contre la montre (ou autre chose) et un niveau récurrent dans lequel il faut faire rebondir des chiots sur un marshmallow géant (et non pas Chamallow !) pour les sauver d’une mort certaine. Mon niveau préféré restant celui où il faut fuir une salière géante dans un univers sur le thème du barbecue à la sauce Epic Meal Time. A chaque fois que j’y jouais, j’en avais l’eau à la bouche. Courir sur un lit de bacon, sauter sur des tranches de salami, des steaks de bœuf ou des boulettes de viande en faisant attention de ne pas s’empaler sur les fourchettes le tout sur fond de grillade, qu’y a-t-il de plus magnifique ?
Graphiquement, c’est sublime, les créatifs se sont toutefois plus déchirés sur les niveaux les plus « originaux » que sur les autres. Il n’y a pas un seul moment sans animation durant la partie, si Jim fait du sur place, c’est en trottant et si on ne touche plus à sa manette, c’est avec des gags qu’il attire notre attention. La diversité n’est pas seulement visuelle, elle est également sonore. En effet, Earthworm Jim bénéficie d’une bande son des plus variées allant d’un thème plutôt Groovy à de la musique classique, les bruitages sont bien choisis et on ne peut pas s’empêcher de rire quand on entend les différents râles de notre héros.
Avec son humour, sa richesse et sa fin des plus inattendues, comment dire autrement que ce jeu est vaaaachement bien, d’ailleurs les vaches occupent une place très importante dans le jeu (si vous cherchez un peu vous comprendrez de quoi je parle ^^). Les développeurs ne se moquent vraiment pas du joueur et proposent un titre d’une qualité rarement égalée même de nos jours ! Il y a eu une tentative de passage à la 3D, mais comme l’a déjà démontré notre ami « Le joueur du grenier », à cette époque, il ne faisait pas bon adopter les polygones. Par contre, il est possible de jouer au premier jeu en version HD remaniée sur le XBLA et le PSN. Je ne saurais que trop vous conseiller de tester ce chef d’œuvre dont j’attends une suite un jour peut être.
On aime :
- La personnalité du héros
- L’humour omniprésent
- Les graphismes d’une grande beauté pour de la 2D
- Les thèmes musicaux
On râle sur :
- La durée de vie trop courte
- Les écrans de début de niveau tout moches et celui du décès de Jim sur un fond uni gris !