Vous êtes peut-être déjà familiers avec le jeu en fait, mais j’avais envie d’en parler pour changer. Parler d’un jeu chiant mais bien, un jeu où on peut ne pas trop réfléchir pendant des heures mais où, au bout d’un moment, on est obligé de mettre son esprit en action : Chronicles of Merlin.
Le jeu commence par un petit tutoriel textuel qui va suffisament vite pour ne pas être trop énervant
On parle donc d’un jeu browser, c’est-à-dire un jeu qu’on peut y jouer dans n’importe quel navigateur internet pourvu de Flash et puis… c’est chronophage ! Autant le dire tout de suite, pas de dragons au programme, pas même Merlin lui-même (on nous en parle, mais il se cache bien, après tout c’était un excellent illusionniste et manipulateur) mais de la gestion très avancée pour un petit jeu.
On se place clairement dans la lignée d’Ogame, Bahagon et autres mastodontes travianesques avec deux différences majeures. Un visuel parlant et explicité, les concepteurs ne se sont pas contentés de quelques textes et chiffres, et des durées d’attente bien moins longues. Bref, tous les avantages du jeu Facebook, sans son inconvénient le plus énormissime : le « spamme tous tes amis et ton mur ». Imaginez le bonheur !
Une des nombreuses batailles à livrer
Mais alors, outre cet avantage-là, que propose la bête ? Hé bien, tout simplement une complétude assez impressionnante. On commence par se faire confier un petit bout de terre et on nous propose de recruter un général pour mener les armées, un parmi 5, chacun d’un type différent. Il existe de nombreux héros, des épéistes, des lanciers, des archers, des cavaliers, des manieurs d’engins de siège, des soigneurs et bien d’autres. On peut globalement les regrouper en trois catégories, ceux qui basent leur puissance sur leur attaque automatique, ceux qui la basent sur leurs compétences, les mages élémentalistes, les tanks et les soutiens. Chaque héros mène une troupe du même type que lui qu’il va falloir entraîner et équiper. Les équipements permettent de booster chacun un aspect du héros (la puissance, la défense, l’attaque magique, …), et ils sont améliorables. A partir de là, il devient important de réfléchir au rôle de chaque personnage pour choisir les équipements optimaux. Une armée bien gérée peut même laisser des emplacements d’équipement libres, parce qu’un mage se fiche d’avoir une armure dans la mesure où il est censé être protégé ! Enfin ça, c’est quand on gère bien la formation de ses troupes, bien sûr !
A chaque fois qu’on avance dans la campagne (contre l’ordinateur, donc), on peut choisir de regarder les batailles des joueurs qui ont déjà remporté la victoire à cet endroit afin de gérer sa formation au mieux, pour contrecarrer celle de l’adversaire ! Voilà donc explicitée la partie tactique de combat de ce jeu. Le même système s’applique dans les batailles entre joueurs.
Ma ville à moi, je suis assez loin dans le jeu (je teste depuis deux semaines, hein)
Mais il faut tout un système économique derrière une armée pour la soutenir à travers victoires et défaites. Aussi le joueur contrôle de petites terres qu’il va faire évoluer en une somptueuses cité au cours du jeu. Ceci en améliorant ses maisonnettes, armurerie, académie et autres bâtiments. Chacun disposant d’un rôle différent, ils se regroupent autour de l’hôtel de ville. Malheureusement, par contre, le jeu ne permet que de choisir les bâtiments améliorés, la construction, elle, dépend du niveau de l’hôtel de ville. On aurait aimé pouvoir choisir un peu plus pour orienter un peu mieux son fief. Vers l’économie basée sur la fluctuation du prix du grain (si, si, c’est pris en compte) ou vers la recherche pour armer ses troupes à la pointe de la technologie, ou même, pourquoi pas, disposer d’options de recherche sans aucuns buts martiaux ?
Dans le bas de fenêtre ces deux petites lignes, c'est ce fameux RP
Il n’empêche que tout ça reste intéressant, surtout quand on y ajoute les potentialités multijoueurs du système de ligue ou, tout bêtement, le principe des colonies qui sont des cités adverses conquises. Chaque cité va, au cours du jeu, s’affilier à un royaume parmi trois : celui du Roi Arthur, celui de Jules César et celui de Charlemagne. Alors oui, je sais, d’un point de vue chronologique, c’est complètement fucké ! Ensuite il va falloir évoluer au sein des royaumes grâce au gain de prestige. Et le prestige se gagne notamment au cours de petites rencontres roleplay, oui, oui. Quand on prélève les taxes, il arrive qu’une petite histoire apparaisse qui implique de prendre une décision. C’est tout petit, ce n’est pas le point principal du jeu, mais la simple existence de ces quelques lignes de RP apporte une saveur bien particulière à Chronicles of Merlin, vraiment !
Bref, si vous êtes un amateur de jeux pour browser, jetez-vous dessus, je pense que vous ne serez pas déçus, voir même carrément scotchés. On regrette de ne pas voir certains points de détails plus poussés, mais bon, il est quand même sacrément complet ce jeu, et les créateurs continuent de l’améliorer !
On aime :
- La complétude
- La complexité cachée derrière une apparence simple
- Les petites phases RP
- Le look assez simple
- Les artworks des personnages
On râle sur :
- On veut plus de RP ! On veut plus de RP et de jeu boursier !
- On voudrait pouvoir choisir les bâtiments construits
