par Crayd le 16 juillet 2012
 

M.A.R.S.

des métiers qui vous emmènent loiiiin

En ce moment, c’est la mode des jeux « sérieux » et la Gamification, comme si tout pouvait s’adapter au jeu…Avec M.A.R.S. (Métiers d’Avenir en Recherche Scientifique) découvrez certains métiers qui seront nécessaire pour effectuer le voyage vers Mars dans 60 ans.

Editeur – Développeur : Creo
Type : Serious game – « non mais t’es sérieux là ? »
Lien du jeu: > clic moi <

 

Première chose, le jeu est destiné aux jeunes geeks de 8 à 12 ans, encore une fois je serai indulgent. Petite précision qui a de l’importance, le jeu a été fait par et pour les Québécois.

Après avoir créé son identifiant, le joueur est accueilli par Rachel, un androïde de 10 ème génération qui fait vraiment pale figure par rapport à Kara l’androïde 3eme génération AX 400 estampillé Quantic Dream (Troll ?). Elle explique que l’on va suivre des activités présentant les métiers nécessaires pour un potentiel voyage vers Mars, puis, sans autre indication, on peut explorer les lieux dans lesquels on se trouve. En tâtonnant un peu on trouve enfin les différents endroits où se rendre pour faire les activités. On trouve par hasard des CD dissimulés dans le décor plutôt bien réalisé qui sont en fait des bonus permettant d’obtenir la fiche pédagogique des différents métiers que l’on va découvrir. Les informations scientifiques sont vraiment très intéressantes, mais la façon dont c’est présenté laisse un peu à désirer.

Au lancement du jeu, Rachel est là pour nous faire un petit speech

Les menus et les indications sont très mal faits, on ne sait pas où on va, ni pourquoi et du coup, il devient difficile d’avoir envie de jouer. On teste un truc qui présente l’un des 5 métiers proposés, Rachel nous donne la fiche pédagogique correspondante. Après quoi, on se retrouve à faire pousser des légumes en faisant gaffe à la luminosité, au pH et à la quantité d’engrais, une fois l’épreuve réussie, on passe à une partie de jeu de cartes où il faut cultiver des fruits et des légumes. Enfin, lorsque les objectifs sont atteints, on débloque une construction pour la création de la maquette. Non, vous n’avez pas raté d’épisode, on peut également créer la maquette d’une base martienne, mais encore une fois, les indications fournies ne permettent pas de dire pourquoi faire, comment débloquer toutes les constructions et surtout, on ne nous en parle quasiment pas.

Voici la base dans laquelle le joueur va se déplacer en scroll horizontal et vertical

Mais bon, on continue les autres activités, parce qu’on apprend des choses intéressantes surtout si l’aéronaval et les trucs spatiaux vous passionnent un peu. Après un Xième temps de chargement où l’on voit la mascotte Décobob essayer de faire un château de cartes avec deux cartes >.< et après une présentation impossible à zapper de Rachel qui devient juste prise de tête avec sa voix mal synthétisée et son égo surdimensionné (le pauvre Décobob en prend plein la carcasse), on a comme une envie de lâcher l’affaire. Cependant, je me suis remis en mode 10 ans d’âge mental et du coup ça passe mieux, j’étais moins exigeant et plus patient à l’époque.

Petit jeu de gestion, il faut veiller à ce que la station soit hermétique, à bonne température et correctement fournie en air.

Bref, une fois que l’on a fini de gérer la diète d’un astronaute, réparer du matériel, gérer la température – les détecteurs de fumée – l’approvisionnement d’air, fait des études géologiques, piloté le véhicule de reconnaissance, passé la serpillère et fait le café moulu à la main gauche… On débloque toutes les constructions et là…rien…pas de félicitations particulières, pas de conclusion pour clore le jeu. Bref on se retrouve à avoir fini tous les défis sans avoir de finalité ou alors je suis passé à côté de quelque chose.

Dans ce jeu, il faut veiller à ce que le patient ait une bonne courbe de poids

Ce n’est pas que le jeu soit vraiment difficile, vu qu’il est impossible de perdre, mais c’est qu’il manque de dynamisme. Exceptée la voix de l’androïde, les sons et la musique sont sympas et nous met dans l’ambiance adéquate, mais peut-être que les animations et les temps de chargement ont tendance à donner cette impression de mollesse. Concrètement, je ne peux pas dire que je me sois beaucoup amusé, mais il est vrai que j’en ai appris davantage sur le coup; je pense que pour qu’un Serious game soit efficace, il faut que le joueur revienne souvent dessus et y reste plus longtemps qu’une journée.

On peut créer sa maquette de station Martienne

Pour résumer, le jeu est intéressant, mais je ne sais pas quelle est l’expérience de Creo en matière de Serious game et dans les jeux vidéo, mais il y a vraiment des points importants qui n’ont pas été respectés dans la création du jeu. Dans le fond c’est plutôt concluant, mais dans la forme, ça pêche vraiment, en tout cas ça ne m’aura pas transporté vers les étoiles.

 

On aime :

  • La diversité des jeux
  • Les informations qu’on y retrouve
  • Les sons qui mettent plutôt bien dans l’ambiance

 

On n’aime pas :

  • Rachel qui parle longtemps, lentement et que l’on ne peut pas passer ou faire taire !
  • L’ergonomie inexistante
  • Le manque de précisions sur ce que l’on peut / doit faire
  • Les bugs

 

 

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !