Les survival, c’est un peu toujours la même chose : «ZOMG des zombies.» «OMFG des mutants.» «Holy Crap des aliens !». C’est toujours la faute du vilain méchant du dehors qui vient vous bouffer le cerveau ou autre. Dans I’m Alive, rien de tout ça, juste du réalisme, pur et dur. Dans sa forme la plus crue.
Date de sortie : 7 mars 2012
Genre : Survival asmathique sauce réaliste
Plate-forme : XBLA, PSN, PC
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Développeur : Ubisoft Shanghai
Editeur : Ubisoft
Adam a dû avoir bien les boules en revenant dans sa ville d’origine Haventon. Honnêtement, je sais pas à quoi il s’attendait. Toute la planète est en bouillie, en ruines et sous la poussière, et ce gars là, qui traverse les Etats-Unis pour rentrer chez lui retrouver sa femme et sa fille, il comptait à ce que la ville soit miraculeusement la seule ville des USA à être encore debout. Quel doux rêveur.
Près d’un an donc après «le Choc», une grosse teuf mondiale qui a l’air d’avoir sacrément mal tourné : imagine «Projet X» multiplié par 30 000, sur toute la Terre, genre les mecs ils ont pété des buildings et fait des crevasses dans le sol … Enfin, en vrai on en sait rien mais ça a l’air d’avoir été un sacré tremblement de terre bordélique. Donc près d’un an après ça, Adam est enfin parvenu à rentrer à la maison, sauf qu’il n’y a personne à part des brutasses pas très fines dans les quartiers en ruines. Evidemment, ça aurait été trop beau que les deux femmes de sa vie soient là.
Bref, dans I’m Alive, on fait au final peu de choses, mais on le fait bien. Adam, notre héros, est un fin grimpeur à la main sûre et un tireur pas trop dégueulasse, des compétences qu’il a pour sûr travaillées sur son trajet à travers le pays. En effet, en arrivant à Haventon, on aura très souvent à escalader, sauter, se suspendre et faire d’autres acrobaties peu recommandées à votre survie. Car bien sûr, alors qu’il aurait pu être parfois beaucoup plus simple de ramper sous un mur ou des barbelés, ou de simplement marcher précautionneusement sur les décombres, on préfèrera grimper aux tuyaux et aux aspérités sur les murs. Par chance, la ville est caffie de ce genre de joyeusetés afin de nous faciliter (ou pas) la tâche.
Mais si seulement il fallait uniquement s’occuper de gérer les problèmes de parcours, le jeu serait bien simple. Non, il faut aussi faire face aux autres survivants, car la ville d’Haventon en grouille. Et si certains se montrent être relativement pacifiques ou juste très territoriaux, d’autres sont de vrais sadiques bien bâtards, du genre à créer des embuscades et à tendre des pièges. Chaque rencontre avec un groupe de survivants est donc à prendre avec des pincettes, puisqu’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. La plupart du temps, on peut s’en sortir en reculant pacifiquement et gentiment. Mais certains d’entre eux seront très agressifs, et le seul moyen de les tenir à distance sera de les pointer avec le pistolet que vous avez en début de jeu. Mais pas question de gaspiller nos balles parce qu’on en a pas beaucoup. De même un peu plus tard dans l’aventure on peut récupérer un arc, qui malheureusement ne fait pas très peur aux survivants agressifs mais qui a le mérite d’être réutilisable, suffit d’aller chercher sa flèche dans le corps d’un cadavre. Bon, ça c’est sauf si on a un bug où la flèche ne réapparait pas, et que du coup on doit recommencer. TRUE STORY DUDE.
Il y a aussi l’histoire de la poussière au niveau des rues, qui recouvre les 3-4 premiers mètres au niveau du sol d’une épaisse brume qui nous fait tousser et draine lentement notre endurance pour finir par nous crever sur le bord de la route comme un vieux rat. Et ça c’est pas très cool.
Mais au-delà du fait que ce soit pas super cool de mourir en mode asmathique, c’est au moins un peu joli. Disons que les rayons de soleil filtrant à travers les nuages et la poussière donne une très belle esthétique à cette ville en ruines et ces centaines de cadavres que l’on croise au fil de notre aventure. Non c’est vrai, c’est beau. Enfin, c’est souvent flou dans la distance, la faute à la poussière qu’ils disent. Les autres disent la faute aux graphistes flemmards mais ce serait être mauvaise langue parce que de près c’est quand même très respectable pour un jeu XBLA. La palette de couleurs par contre est assez réduite et tout a un peu le même goût de cendres, en gris et rouges.
Même si le jeu est relativement difficile, la faute aux ressources assez rares, aux coups qui font bien mal et à l’endurance parfois un peu scabreuse d’Adam qui nous fait tomber d’un immeuble alors qu’on est pépère en train de grimper, il reste tout de même abordable. C’est pas (trop) la mort.
Pour 15€ donc, I’m Alive est une superbe expérience, loin du survival-horror classique et ancrée dans une réalité assez dure. La durée de jeu est franchement correcte, la carte ayant l’air assez grande et n’ayant pas vu le quart de la ville en deux après-midi de jeu.
On aime:
- La beauté cendrée du jeu
- Le fait que ce soit un survival réaliste, sans zombies ni survivants cyber-punk.
- La durée de vie
- Le côté super-vicieux de certains autres survivants
On râle sur:
- Les zones parfois un peu trop fermées
- Le manque de rythme dans certaines zones
- Le côté super-vicieux de certains autres survivants