Y’a des jours comme ça, où tu te dis que tu aurais mieux fait de pas te lever. C’est sûrement ce que devait se dire Manolo, maçon babylonien lorsqu’il s’est fait lamentablement écraser par un caillou lancé par le grand barbu d’en-haut alors qu’il tentait de construire sa foutue tour. Mais y’en a un qui s’est bien marré, moi.
Date de sortie: 13 juin 2012
Genre: Tower defense biblique à tendance sadique
Plate-forme: XBLA, PSN
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Développeur : White Birds & Mando Productions
Editeur : Ubisoft
Dans Babel Rising, pas question de faire une crise d’égo mal-placé ou de se sentir inutile. Ici on joue Dieu monsieur ! Et on est quand même un beau salaud. Voila que y’a des p’tits mecs qui décident de faire une belle construction, une belle tour bien grande. Et là nous on n’est pas très content parce que quand même, les maçons d’en bas là ils déconnent un peu à faire un truc aussi grand, c’est qu’ils voudraient venir voir le barbu dis donc !
Du coup, en tant que Dieu, on a le droit de choisir deux éléments parmi quatre avec lesquels on va pouvoir tabasser, brûler, congeler, électrocuter et écraser les hordes d’ouvriers venus construire la tour. Parce qu’il faudrait pas qu’ils puissent atteindre leur but. Mon préféré reste définitivement le jet de pierre depuis les cieux qui a le mérite de faire retentir un petit «splosh» bien agréable. La boule de pierre façon Indiana Jones est également assez jouissive à faire rouler tout autour de la spirale constituant la tour.
Avec ces pouvoirs donc, il faut empêcher les ouvriers d’avancer sur la rampe de construction et ralentir ou empêcher au plus la construction de la tour de Babel. Et a défaut de pouvoir faire parler tout le monde dans un langage différent, on préfère les tuer, ça a le mérite bien connu d’être radical.
Armé d’un système de scoring malin, permettant d’augmenter un multiplicateur de score en enchaînant correctement la destruction des stupides ouvriers mouton-esques du jeu, on croise aussi parfois des prêtres qui possèdent une protection contre un certain type d’élément nous obligeant à contrer fortement avec l’un ou l’autre pouvoir. Chose pas toujours évidente puisque chaque pouvoir possède son cooldown plus ou moins rapide.
Possédant un mode campagne dont on peut très vite oublier l’existence tant il n’est qu’une version avec objectif du jeu normal ( «tuer 75 ouvriers», «survivre 10 minutes», … ), on préfèrera se concentrer sur le contre-la-montre ou la coopération qui, en plus d’apporter un vrai challenge, est diablement fun. ( Tu le sens que je regarde l’Exorciste en même temps que je rédige l’article ? ) En tout cas assez fun pour faire tenir une partie près de deux heures à l’appartement avec deux colocataires complètement rivés devant l’écran, à enchaîner les pouvoir débiles et se délectant des cris de souffrances débiles des ouvriers ( bruits d’ailleurs assez inspirés par les lapins crétins, ce qui tend a dédramatiser violemment la mort de ces centaines d’ouvriers ).
Drôle, prenant, plutôt pas dégueulasse visuellement voire même délicieusement simple, on regrette peut-être juste une musique qui, si elle est agréable, a tendance à me taper sur le système après plus d’une dizaine de minutes.
C’est en tout cas de l’instant fun, gratuit et débile pour moi et validé.
On aime :
- Se prendre pour Dieu
- Lancer des cailloux de très haut sur les gens
- Le curseur entouré d’un rai de lumière divine
- Les cris débiles des ouvriers
- Le fun indéniable du titre
On râle sur :
- La musique peut-être un poil agaçante
- La parfois faible difficulté du jeu
- C’est toujours la même chose