par Crayd le 28 juin 2012

Zombie revenge

ou comment charcuter du zombie à la main

Marre de faire des jeux de zombies où il faut fuir et leur tirer dessus, vous avez envie de vous en faire quelque uns à la main en leur arrachant la tête d’un coup de pied retourné ? Eh bien c’est que vous propose Zombie Revenge où la règle du « toujours plus » est bien appliquée.

Sortie France : 24 mars 2000 (31 décembre 1999 aux Etats-Unis – 25 novembre 1999 au Japon)
Type : Beat’em all, Action

Editeur : Sega
Développeur : AM1

D’entrée, on sait que ce jeu va être grand: il suffit de laisser la cinématique de l’écran titre se lancer pour ne pas être déçu. En effet, le plot qui nous est présenté est digne des plus grands blockbusters: le plan top secret U.D.S (Undead Soldier) du méchant gouvernement utilise des zombies à des fins militaires inconnues, on ne sait pas par qui, ni pourquoi, mais une chose est certaine, seul trois agents complètement tarés vont devoir nettoyer tout ce foutoir.
Les fans auront remarqué les dessins du Necronomicon en arrière-plan qui dévoilent des monstres ressemblant énormément à ceux de House of the Dead. Normal puisqu’à l’origine le jeu devait être un spin-off de cette série, il devait même s’appeler « Blood Bullet: The House of the Dead Side Story ». De plus, parmi les trois agents, on retrouve : la petite jeunette sexy en mini short, Linda Rotta, qui fait partie de l’AMS des USA, l’agent Rikiya Busujima avec une afro et aux grosses lunettes de l’AMS du japon (mi-homme, mi-zombie et plein de cicatrices) et enfin le BG qui se veut viril avec sa petite moustache d’ado, Stick Breitling, dont les parents ont un lien avec toute l’histoire (enfin si on peut parler d’histoire), l’AMS étant une organisation que l’on retrouve tout au long des House of the Dead. Les personnages possèdent tous des coups complètement abused, des sauts dans les airs qui s’éternisent, une super attaque au railgun commune à tous les personnages et une attaque puissante de corps à corps.

L'une des PNJ que l'on rencontre

Le jeu est découpé en chapitre, il y a une petite séquence d’intro, un boss et une séquence de fin. Les décors varient à chaque nouveau niveau et l’on y rencontre des ennemis différents. D’ailleurs, ces saletés, en plus d’être armées, résistantes et affamées de chair fraîche, peuvent contaminer les personnages, ce qui les rend moins réactifs et efficaces. En prenant un antidote, le personnage retrouve la pêche et grâce aux divers enchaînements de kung fu ou avec l’arsenal à notre disposition, on peut renvoyer les cadavres ambulants dans leurs tombes assez facilement (ou presque). Autant le système de combat est jouissif – même s’il n’est pas évident de sortir les combos – autant l’utilisation des armes à feu est complètement dégueulasse et imprécise. Heureusement que ça fait pas mal de dégâts histoire de faire un peu de place pour avancer dans les couloirs étroits.

C'est toujours drôle de voir que l'on est toujours trois dans les cinématiques alors qu'on se bat solo tout du long

Les monstres et les boss sont plutôt coriaces, et si leur intelligence de pruneau permet au joueur d’infliger facilement des coups sans se faire toucher, on peut parfois être submergé par le nombre (6 ennemis en même temps, c’est déjà beaucoup). De plus, qu’ils sont pervers ! Même au sol, ils peuvent nous chopper et causer des dégâts suffisamment conséquents pour perdre au moins un crédit ou deux par niveau et par boss. Autant dire que c’est pas de la tarte en mode solo, heureusement que l’on peut être accompagné d’un second joueur, ce qui facilite grandement la chose. Attention toutefois aux coups de poing aux alliés qui peuvent faire perdre de la vie !

Quand les zombies volent en éclat. Fait étrange, leur sang est vert ^^

Les musiques et bruitages participent grandement à l’ambiance nanardesque, le gros cliché de l’orgue à la sauce fantôme de l’opéra, les dialogues d’une profondeur abyssale et les doublages d’une qualité certaine confirment que ce jeu n’est absolument pas à prendre au sérieux du tout du tout ! C’est toujours un choc de se rendre dans une pièce secrète, car le thème principal se coupe violement pour reprendre d’un coup lorsque l’on reprend le chemin principal. Par contre, même si c’est cheap, j’adore la grosse voix off ridicule qui dit le nom des objets que l’on prend ou qui rappelle la limite de temps (ça me rappelle la voix off de Unreal, « monster kill »). De même, je trouve vraiment risible la sensualité avec laquelle Linda exprime sa douleur, un peu comme le fait Lara Croft dans le dernier opus. Mais le plus cool reste tout de même le old boy de service qui possède un charisme de fou quand il exécute ses combo en prenant cette voix über virile qui me fait tellement rire !

Explication du gun power ou comment transformer le pistolet en railgun

Je ne pense pas qu’il soit bien intéressant de m’attarder sur les graphismes, car même si c’était beau en 1999, aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. Je me contenterai de dire que ça reste dans le domaine du supportable. Petit coup de gueule quand même sur les jeux de caméras qui sont souvent foireux.

Zombie revenge n’est pas si mauvais, c’est juste qu’il ne se prend pas au sérieux et que l’histoire est bateau (comme beaucoup de jeux d’arcade). Sur la version Dreamcast, il y a cependant deux petites nouveautés, qui faisaient fureur à l’époque: la possibilité de jouer en online et les mini-jeux sur la Virtual Memory card qui permettaient d’entraîner les personnages. Disons qu’en solo, le jeu est bof, mais qu’à deux c’est mieux (comme toujours); je me souviens des parties effrénées en famille qui donnaient au jeu toute sa coolitude. Peut-être aurons-nous la possibilité d’y rejouer sur nos consoles next gen puisqu’apparemment, on revoit de nombreux titres de la Dreamcast ressortir en mode HD. On verra bien !

On aime :

  • L’ambiance post apocalyptique à 2 francs (soit 0.30 €)
  • Busujima, le meilleur perso du jeu !
  • Les fights au corps à corps

On n’aime pas :

  • Les cadrages moisis
  • Le gameplay difficile

Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !