Le monde des puzzle games est grand et varié. De nombreux types, différents concepts. Mais SpaceChem fait dans l’inattendu avec ses usines de produits chimiques ( pas si vilain que ça je vous rassure ).
Date de sortie: 1er janvier 2011
Genre: Puzzle-game moléculaire
Plate-forme: PC, Mac, Linux, iOS, Android
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Développeur & Editeur : Zachtronics Industries
Des fois, on vous parle d’un jeu comme ça. On vous dit «teste tu verras c’est bien». Et puis là on teste et on reste des heures sur le jeu. C’est ce qui m’est arrivé avec SpaceChem. Dans ce jeu, pas de lignes de joyaux à aligner dans aucun but, pas de bille à faire sortir d’un labyrinthe. Non, dans SpaceChem aka Space Chemicals, on nous propose de fabriquer diverses molécules et composés pour faire tourner l’industrie. Alors ouais, comme ça, ça a l’air un peu à chier, parce que j’avoue, moi aussi, faire tourner une usine pétro-chimique c’est pas ce qui me réjouit le plus, mais ici c’est pas trop le but.
Franchement original, le concept de combiner / démonter des molécules et des atomes pour correspondre aux attentes de chaque niveau est très bien vu. On se retrouve assez rapidement dans des situations complexes où, si il n’existe pas qu’une seule et unique solution, notre performance est tout de même enregistrée et comparée aux autres joueurs. Soyez simple, efficaces et trouvez le design le plus rapide pour faire valoir votre niveau de SpaceChem.
Dans chaque niveau on nous propose donc de convertir certaines molécules en certaines autres. A travers des réacteurs auxquels on a accès en nombre limité, on peut contrôler deux «waldos» programmables et malléables à souhait. Construire un parcours, leur donner des instructions et utiliser les spécialités de chaque type de réacteur : assembleur, séparateur, fusion ou fission. C’est à peu de choses près ce qu’on nous propose. Pas toujours très simple, souvent prise de tête, on éprouve un immense plaisir à vaincre les contraintes imposées par la place restreinte des réacteurs, les différentes entrées / sorties demandées par les réacteurs etc.
Assez impressionné que les réactions demandées dans le jeu soient scientifiquement plausibles, j’ai presque émis un cri de jouissance. Merde ! Un jeu dans lequel on a un semblant de cohérence scientifique ! C’est pas tous les jours que ça arrive. Après les conneries monumentales que j’ai vu dans Prometheus je croyais que toute l’industrie du divertissement avait perdu la tête, mais non ! La scène du jeu vidéo indie continue de me faire rêver ! Il sera donc peu probable que dans SpaceChem on vous demande de fabriquer du pétrole à partir d’eau. Et merci, ça fait du bien.
Servi par un scénario assez faible, tentant de nous révéler les racines d’une petite conspiration industrielle, on se lasse assez rapidement de l’histoire au final très superficielle et facultative pour la passer sans grand regret et passer à la résolution des puzzles. Car c’est bien là la force du jeu.
Après une «campagne» assez longue ( compter un peu moins de 8 heures ) selon votre niveau de débrouillardise et votre persévérance à vouloir faire «toujours mieux», on est servi par une série de challenges à résoudre donnés par la communauté. Vous pouvez même partager vos propres challenges avec les autres joueurs. Allongeant donc solidement la durée de vie avec ses fonctions communautaires, SpaceChem s’offre le luxe d’avoir un temps de jeu relativement solide et très agréable pour le très raisonnable prix de 10 dollars.
On aime :
- le concept de puzzle game où on manipule des atomes
- la programmation des «waldos» assez réussie
- la cohérence scientifique
On râle sur :
- le scénario accessoire et inutile.
- la musique facilement oubliée