On a aujourd’hui un jeu assez particulier, Infernal, puisqu’il n’est pas fondamentalement mauvais, mais pas fondamentalement bon non plus. Alors que fait-il sous ce qualificatif de bananar ? Eh bien malgré certains avantages notables, il faut bien reconnaître qu’il en a tout les éléments importants.
Date de sortie: 2007
Genre: Action nanar
Plateformes : PC, XBOX360
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Développeur: Metropolis
Editeur : Playlogic International
Sur Terre, il existe des agences gouvernementales comme le FBI, la NSA et toutes ces conneries mais aussi des agences non-gouvernementales, des espèces de mafias plus ou moins légales. Paradisiac et Abyss sont de celles-ci et se trouvent dans une rivalité aussi vieille que la création du monde elle-même. Ryann Lennox est un ange et travaille pour Paradisiac jusqu’à ce que ses employeurs le trouvent un poil trop chiant, son humour acide qui doit lui jouer des tours sûrement. Après que son agence ait tenté de l’assassiner à grand renfort de soldats du SWAT angélique dans un bar, il décide de partir sans remettre sa démission et se fait recruter par Abyss, l’agence des démons. Costards noirs, ambiance « je me la pète » et flammes diverses, les démons sont des gens simples qui n’aiment pas les fortes lumières et tuent des gens.
Après quelques répliques mythiques désormais gravées dans mon esprit comme :
« Tu préfères peut-être rester mortel ?
– C’est pas si mal j’ai pu tester le pull et les gants ! »
Lennox est envoyé dans une mission d’espionnage pour découvrir ce que trame le professeur Wolff qui bosse dans le plus grand secret pour Paradisiac. J’aimerais que la notion d’espionnage soit revue spécialement pour ce jeu, dans mon esprit, un espion c’est un mec qui s’infiltre discrètement pour obtenir des informations. Bon… là… le James Bond qu’incarne Daniel Craig est plus discret que notre ange déchu, c’est dire…
Je vais vous spoiler un peu sur la suite de cette magnifique histoire sinon vous ne saisirez pas l’étendue nanar du jeu ! Après un massacre en règle de tous les moines-ninjas-jedis qui gardent l’accès au labo originel, vous découvrirez que tout le monde est parti y compris la machine du professeur et son assistante russe en combinaison moulante du plus mauvais goût : bleu dégueu avec des gants et des bottes rouges… Il faudra les poursuivre jusqu’à une usine où la pulpeuse russe vous mettra à l’épreuve, impliquant à chaque rencontre un dialogue et une allusion comme quoi Lennox se la taperait bien. Le combat se termine, bien sûr, sur un des boss fights les plus simples du jeu (et de l’histoire je crois) mais on n’en attendait pas moins d’elle. Se concentrer pour avoir un accent russe à couper au couteau et combattre en ayant du latex qui vous compresse les seins, c’est plutôt dur. Mais c’est la confrontation avec Wolff qui m’a fondamentalement ravi. Parce que le professeur révèle toute la force du doublage en français qui semble tout droit tiré de Nicky Larson avec des voix 100% rigolotes. Si vous ne le saviez pas, je prêche toujours pour la version originale, mais croyez-moi, vous VOULEZ jouer à ce jeu en français (si vous l’approchez un jour). Bref il vous faudra donc battre cet espèce de combo Charles Xavier / Doc Brown à la voix des méchants de City Hunter qui se déplace sur un fauteuil roulant volant et utilise des gadgets technologiques !
A part ça une amie ange de Lennox apparait régulièrement pour tenter de vous donner des infos mais doit à chaque fois partir à cause du cliquetis du déplacement d’un rat dans les égouts. Son information est simple, la machine est une arme de destruction destinée à éliminer les démons qui a été commandée par le général Carlos ! Oui, tout le monde sait qu’en mourant le chanteur est devenu un ange, mais apparemment il a pris du grade aussi et se bat activement contre les forces du mal !
Bref, le scenario de ce jeu est absolument mythique avec cette forte tendance kikoolol qu’apporte le fait de pouvoir jouer un ange déchu et d’avoir des pouvoirs démoniaques et géniaux, ça en jette. Parlons un peu des pouvoirs, celui de base fait un super effet de flammes sur le bras du personnage qui est de la plus forte tendance flashy ; dans les faits, votre arme va tirer une balle chargée de mana qui fait donc plus mal !
POUVOIR DEMONIAQUE !
Purin, je joue à un jeu kikoolol, là ! Où sont mes pouvoirs de démon qui pètent ! Des flammes partout, le viol, le sang et la corruption de l’âme ! Sinon il est aussi possible de récupérer des lunettes pour voir le mana, de se téléporter pour quelques instants (environ 5 secondes pour appuyer sur un bouton) et de déplacer des objets (grâce à un gadget, encore une fois). On a quand même l’impression que les pouvoirs démoniaques sont un peu surfaits de nos jours… Mais dans les faits, une panoplie d’armes impressionnante et le nombre de munitions ramassables suffit généralement à passer outre les épreuves.
Côté gameplay, on a un jeu d’action tout à fait respectable, très dynamique, on ne peut pas viser avec précision, mais après tout, pourquoi faire ? Quelques acrobaties, la possibilité de tirer depuis un couvert soit en restant caché et sans précision, soit en sortant pour viser. Presque tout est au rendez-vous pour faire un jeu plutôt correct. Visuellement aussi le jeu est plutôt bon, surtout quand on se dit qu’il est sorti en 2007, et la bande son donne bien la patate. Mais voilà, malgré ces bons points, les salles se ressemblent souvent beaucoup et au bout d’une heure de jeu on ressent une certaines lassitudes, une envie que ça s’arrête parce que tout est très répétitif. Les missions sont très longues (environ deux heures pour chacune) pour en faire 5 au total, il aurait peut être été préférable de réduire la durée pour en proposer plus et ainsi offrir des entractes au joueur. Surtout que 5 missions, c’est assez court comme durée de vie… Chaque phase de scenario se soldera généralement par un fou rire ou une profonde envie de se pendre, bref, vous l’aurez compris, il s’agit bel et bien d’un nanar !
On aime :
- Le design des menus
- Les visuels
- Le scénario
- Le voice-acting
- Certaines répliques
- Il y a des chèvres !
On râle sur :
- La répétitivité
- Le côté kikoolol à outrance
- La longueur des missions