par Crayd le 7 juin 2012
 

Chuchu Rocket !

et plus besoin de LSD

Les japonais ne cesseront jamais de me surprendre, encore une fois, un jeu WTF vient de resurgir du passé pour être porté sur Smartphone. Univers décalé, couleur nose bleed, musique de stepmania et casse tête à vous faire sauter la cervelle, CHUCHU ROCKET c’est ça !

Date de sortie: Dreamcast (2000) – GBA (2001) -01 déc. 2011 app store – google play 2 décembre 2011
Genre: Puzzle – Réflexion qui décrasse les neurones

Développeur: Sega (Sonic Team, Yuji Naka)
Editeur : Sega

 

Serait-ce Hergé qui a copié les Chuchus ou le contraire ?

Perdus quelque part dans l’espace, sur une base secrète, les Chuchus préparent quelque chose probablement en contact direct avec Minus et Cortex pour dominer le monde ( ?). Ces petites souris bleues n’auront pas le temps de mettre leur plan à exécution car les Kapukapus sont là. Ces chats de l’espace viennent pour dévorer les Chuchus. Les centaines de milliers de souris n’ont plus de choix, il faut évacuer les lieux dans leurs fusées au design Tournesolesque. Il n’y a pas de scénario et de toute façon ce jeu de puzzle n’en a pas besoin, ce petit casual game est déjà bien assez addictif.


http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ga62uiXbEjI
 

Ayant passé de longues heures à jouer avec mes frères et surtout à gagner :p, je peux facilement juger de la bonne réalisation ou non de la version Smartphone. Dès le lancement, la joie envahit mon petit cœur de gamer nostalgique de son enfance de geek en herbe. Le petit « Sonike Timeu », les quelques petites notes de musique de l’écran d’accueil, le son émis par les boutons sont si doux à mes oreilles… du moins pendant les 30 premières secondes parce qu’après c’est quand même prise de tête hein ! D’ailleurs, il ne faut pas jouer trop longtemps avec le son car sinon on se retrouve dans le même état qu’après 5 minutes des télétubbies.

Le principe du jeu est très simple, le joueur dispose d’un nombre limité de flèches à disposer sur la base de lancement en damier. Les Chuchus et la Kapukapus sortent d’un ou de plusieurs points de la map, il faut tout simplement amener les souris vers les fusées en remplissant la contrainte annoncée en début de partie tout en évitant les chats et les trous dans la map. Il ne faut pas non plus que les chats entrent dans une fusée, sinon c’est un véritable carnage, des dizaines voire des centaines de souris peuvent se faire croquer. Dit de cette manière ça peut paraître enfantin, alors qu’en réalité les level designers sont tout simplement des malades, car leurs dédales sont parfois des labyrinthes qui donnent juste envie de casser les murs. Le comportement des souris et des chats est le même, ils vont toujours tout droit et tournent vers la droite en rencontrant un obstacle. Suivant là où on place une flèche, on peut bloquer les personnages dans un coin, il faut alors attendre que la flèche disparaisse ou en placer un certain nombre ailleurs pour effacer la dernière.

Les niveaux simples peuvent paraître plus difficiles qu'on peut le croire et inversement

Les parties ne seraient pas très dynamiques s’il n’y avait pas de petits événements aléatoires, outre l’apparition de Kapukapu, il y a 3 types de souris qui peuvent apparaître :

  • Les blanches et bleues, elles sont comptabilisées à l’unité quand elle rentrent dans la fusée.
  • Les jaunes qui sont comptabilisées comme 50 souris
  • Les roses qui déclenchent un événement particulier que je vais décrire plus loin. (pas de souris verte, désolé)

Généralement en multi, que ce soit  contre le CPU ou des joueurs, la tactique est la même, on détourne le maximum de souris vers son camp et on fait déplacer le plus de chats possible dans le camp adverse. On ne risque pas d’être surpris, mais c’était sans compter sur les Chuchus roses qui déclenchent des événements qui viennent ajouter un peu de piment. Quand l’une d’entre elles entre dans une fusée, le jeu se met en pause le temps qu’une roue se mette à tourner et s’arrête sur une face qui dévoile l’événement. Il y a les bonus qui aident bien (attire toutes les souris dans sa fusée pendant quelques secondes, augmentation du nombre de souris qui apparaissent), ceux qui cassent les pieds (apparition de plein de chats, changement de place de l’emplacement des fusées entre les joueurs) et ceux dont on ne sait pas trop quoi penser car suivant la situation ça aide ou pas (vitesse du jeu augmentée ou diminuée).

A la différence du jeu sur console où l'on contrôlait un curseur que l'on pouvait laisser à un endroit pour bloquer une case, ici on ne peut pas par contre la IA ne s'en prive pas :(

Concernant le nombre de maps, la version Smartphone est plus généreuse que le jeu original. Tous modes confondus, il n’y a pas moins de 500 puzzles avec des difficultés variables. On retrouve le mode challenge où il faut remplir les objectifs en moins de 30 secondes, le mode battle contre des joueurs en wifi / Bluetooth ou contre la IA (qui freeze quand ça va trop vite) et le mode puzzle qui vous poussera aux limites de la réflexion et de la prise de tête.

Exemple de puzzle qui paraît simple

Que dire d’autre sinon que c’est une bonne adaptation qui marche bien avec le support tactile, sauf si on a de gros doigts, dans l’empressement on risque de mettre une flèche par erreur ce qui est ultra frustrant. On a de quoi passer le temps dans le metro. L’expérience sur iPad doit être très sympa également puisque les joueurs doivent jouer sur le même support en même temps, attention à ne pas jouer avec de mauvaises personnes sinon ça peut partir en pugilat !

On aime :

  • L’univers qui transpire le WTF purement japonais
  • Les nombreux niveaux et la durée de vie
  • Le multijoueur entre Smartphones

On râle sur :

  • La IA qui freeze quand ça va trop vite et que le débit de Chuchus est élevé
  • Les temps de chargement moches et un peu longs
  • Les transitions et les loops de certains sons

 

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !