par Sébastien le 1 mai 2012
 

Jamestown

Imma let you finish this game, but first…

Un shoot’em’up space-steampunk-esque dans un univers alternatif où l’Empire Britannique et la Couronne Espagnole ont colonisé Mars, ça paraît surréaliste ? Ça l’est ! Si je vous dis que c’est orienté coopération et que ça renouvelle salement les shooters classiques, ça le rend encore mieux non ?

Date de release : 8 juin 2011
Plate-forme : PC / Mac
Genre : Space shoot’em’up colonialiste retro-futuriste
Développeur : Final Form Games
Editeur : Final Form Games

And explosions too…

Aliens, aliens everywhere.

Tout d’abord, permettez moi de commencer par un élément what-the-fuck-esque ! Oui, je sais les mecs de Final Form Games ont déjà mis la barre assez haut avec la colonie martienne du XVIIe siècle, que vais-je bien pouvoir vous sortir comme info ? Si je vous dis qu’on trouve dans Jamestown ce qui ressemble diablement à un scénario, vous me répondrez forcément que j’ai changé de jeu et que je ne peux être dans un shooter ! Eh bien si monsieur ! OUI. Les shooters à scénario ça existe. Bon d’accord j’exagère un peu, c’est quand même assez simple et ça reste un gros prétexte pour introduire des niveaux toujours plus fous, mais quand bien même, c’est plus que la plupart des jeux du genre.

Nous voilà donc aux commandes de Sir Walter Raleigh, un petit vieux d’une soixantaine d’années, qui s’exile sur Mars pour aller taper du méchant et accessoirement chercher la rédemption pour un crime qu’il n’a pas commis, et monsieur ne trouve rien de mieux pour ça que de monter sur un vaisseau qui tire partout pour aller réduire des hordes d’ennemis plus moches les uns que les autres à l’état de petits écrous cuivrés ou dorés, genre ça va l’aider à se faire pardonner. Introduit avec des petites séquences sur fond noir par un texte simple mais souvent débile, le jeu se présente un peu comme un film de série B.

Jamestown reprend beaucoup d’éléments du shoot’em’up japonais classique de la grande époque des arcades comme Ikaruga ou Raiden. A savoir : micro-hitbox, des millions de tirs ennemis, et surtout des patterns de la mort. Il s’agit donc ici d’être très, très précis pour ne pas mourir comme une grosse merde au milieu de ce déluge de feu. Les 4 types de vaisseaux disponibles dans Jamestown permettent de bien varier le gameplay. Le vaisseau classique dispose d’un tir principal très large qui ratisse un bon cône à l’avant et un tir secondaire sous la forme d’un gros laser qui déchire tout juste en face. Les autres ont des armes principales moins «puissantes» mais leur tir secondaire est bien plus intéressant une fois bien maîtrisé : tir directionnel orientable sur 360°, grosse boule d’énergie lente mais qui traverse tous les ennemis ou tirs explosifs. Ils requièrent d’être assez bon avec son contrôleur.

Essayes de survivre à ça !

Where is your god now ?

Venons-en justement au contrôleur, au choix : clavier, souris ou manette. Étonnamment le mode de jeu que j’ai trouvé le plus pratique était à la souris. Bizarre pour un shoot’em’up je sais, mais le vaisseau étant assez lent dans son déplacement, le clavier n’apporte pas un vrai gain de rapidité comparé à la souris, et il s’avère presque moins précis avec le vaisseau à tir directionnel.
L’intérêt c’est aussi que grâce à ce système de contrôleur, on peut jouer à 4 sur la même machine et ainsi créer une vraie orgie visuelle de tirs et d’explosions sur son écran. Plus besoin de galérer autour d’un seul clavier mal mappé pour contenter tout le monde ! Une grande victoire pour canard.

Proposant 4 niveaux de difficulté, Jamestown s’avère être très bien équilibré et propose un vrai challenge dans les niveaux les plus élevés. D’ailleurs sur les 5 niveaux du jeu (oui je sais ça fait un peu court, mais c’est jouissif), les deux derniers sont bloqués si l’on a pas fini les 3 premiers en difficile puis les 4 premiers en Légendaire. Joli moyen de faire augmenter la durée de vie du jeu quand comme moi on commence TOUJOURS un jeu dans sa difficulté normale avant de monter. Là du coup j’me suis payé les 3 niveaux en Normal avant de voir qu’il fallait les faire en Difficile pour avancer dans l’histoire. Et comme le but de ce jeu c’est le scoring et que le multiplicateur de score augmente avec la difficulté : YAY SCORING !

Et encore, là c'est du pattern pépère.

C'est le moment de lâcher son Vaunt, le bouclier n'est pas de refus.

Jamestown introduit d’ailleurs un bon moyen pour scorer comme un gros porc : le Vaunt System. Le système est lié à une jauge « d’écrous » que l’on ramasse en tuant des ennemis. Une fois la jauge remplie, on peut déclencher le Vaunt qui nous offre un bouclier sur un court laps de temps ainsi qu’un bonus aux dommages et un multiplicateur de score tant que la jauge n’est pas vide. Evidemment, en ramassant de nouveaux écrous, on re-remplit la jauge et l’on garde notre bonus plus longtemps. Un système simple mais efficace, surtout que le Vaunt permet quelques techniques de sauvetage assez pratique. On peut donc couper le Vaunt System avant pour bénéficier d’un nouveau bouclier quelques instants, ce qui vide et bloque la jauge pendant plusieurs longues secondes). On a donc comme dans les bons vieux jeux d’arcade un moteur de scoring pratique et qui apporte un vrai intérêt niveau gameplay !

Enfin, je ne peux pas finir cet article sans parler de l’univers graphique et sonore du jeu tout bonnement excellent ! Tout d’abord, un point sur les visuels, que l’on dirait tout droit sortis d’une Super Nintendo upscalée, le tout étant du plus bel effet. Les cinématiques sont des enchaînement de beaux visuels pixel-artisés. L’ensemble est très coloré et vivant. Les backgrounds du jeu sont détaillés et variés, les ennemis divers et les boss sentent bon la démesure et prennent la plus grande partie de l’écran. Sinon ça ressemblerait pas à un vrai shooter japonais !
La musique quand à elle se pare de relents épiques, lorgnant du côté des orchestres militaires par moment, du côté des western spaghetti à d’autres. Au final, c’est prenant, c’est beau, c’est presque du chip-tunes par moment. Bref c’est bien !

Oh shit! Des bombes a gauche !

Imma firing ma lazor !

Voilà, j’aime beaucoup. C’est indépendant, c’est pas cher, c’est génial ! Qu’est-ce que vous attendez pour l’acheter ? Vous êtes toujours là ? GO !

On aime :
– les graphismes en beau pixel-art
– la musique cohérente et épique
– le retour des patterns ultra-complexes
– le vrai côté hardcore
– la coopération

On râle sur :
– le manque de coopération online
– les derniers vaisseaux très durs à maîtriser
– la durée de vie un poil courte

On aime


On râle sur


Sébastien, à la base, c'était le mec qui devait développer Goreroll. D'ailleurs, c'est le mec qui a développé la première version de Goreroll. Même qu'il a fait quelques articles. Puis il a sombré dans les méandres du scoutisme et de la politique. Depuis personne ne l'a vu... En tous cas, nous on ne l'a plus vu !

http://sebastienbartoli.com