par Sébastien le 25 mai 2012

Forces de Défense Terrestre 2017

Le nanar du JV a trouvé son maître

Dans la vie, il y a les bons jeux, les bons films, les bons livres… Et puis il y a les nanars. Mais le nanar est une grande catégorie. Plus qu’un produit culturel de qualité disons-le médiocre, c’est avant tout un état d’esprit. Ainsi, le nanar qui s’ignore n’en est pas vraiment un, et pour le coup le jeu du jour est fier d’être un nanar.

Date de sortie: 19 octobre 2007
Genre: Third-person shooter radioactif au LSD.
Plate-forme: XBOX 360

Développeur : Sandlot
Editeur : 3D Publisher

Allez-y les mecs, je les retiens tout seul !

Allez-y les mecs, je les retiens tout seul !

Force de Défense Terrestre 2017 est un jeu de seconde zone, de catégorie B, voire Z. Avant même d’avoir commencé à y jouer, on sait déjà qu’on a affaire à une belle bouse. Ne serait-ce que par le nom. Ce jeu, je suis tombé dessus par hasard, un après-midi chez un ami. Il m’a proposé d’y jouer, nous n’avions rien de mieux à faire, il m’avait accroché.
Si j’avais su que je me retrouverais dans un remake de l’Attaque de la Fourmi Géante, servi par des graphismes hideux et un scénario tenant sur le dos d’un timbre-poste, je n’y aurais sûrement jamais joué. Mais grand bien m’en prit ! Si au premier abord FDT2017 semble être un sous-jeu d’arcade mal terminé, je dois avouer avoir pris le plus grand pied à y jouer.

Qui a dit "démesuré" ?

Qui a dit "démesuré" ?

Absolument barré, sans logique aucune, nous jouons donc un pauvre soldat à pied des FDT, devant lutter seul ou presque contre une invasion démesurée d’insectes et d’arachnides géants ayant décidé de prendre d’assaut la Terre. Si le scénario nous semble ridicule et digne de Starship Troopers, il en a aussi le goût et l’odeur. Tout flaire le 2e voire le 3e degré, et au final on ne cherche plus vraiment à savoir si le scénario est intéressant ou tient debout. Au final on s’en fout !
Oui, comme dans Starship Troopers, on prend son pied à tirer sur des fourmis par centaines, des araignées par milliers, des robots géants par dizaines ( comment ça y’a pas de robots géants dans Starship Troopers ? ). Tout ça avec notre petit fantassin, équipé de son arme improbable aux munitions illimitées. Ayant le choix entre plusieurs types d’armes, leur point commun est d’avoir des chargeurs sans fond. Que ce soit le fusil d’assaut, le bazooka à cadence rapide ou le lance-missile autoguidé portatif, l’ensemble fait un carton sur les hordes d’ennemis à l’écran.

Là, c'est presque beau. Et non, ne regardez pas le radar ! Non j'ai dit !

Là, c'est presque beau. Et non, ne regardez pas le radar ! Non j'ai dit !

Alors oui, on pourrait râler des heures sur l’ignoble modélisation de l’ensemble des décors, sur l’éclairage pré-calculé vraiment à chier ( même si certains niveaux font preuve d’une certaine « beauté », du moins dans l’intention, et on dit bien  » c’est l’intention qui compte « , non ? ), sur l’animation plus que moyenne, sur la bande-son quasi inexistante. Mais merde ! On peut tout détruire ! L’ensemble des bâtiments ne tient pas plus d’un coup de bazooka, et il est relativement facile de réduire à néant l’une des villes du jeu au cours d’une partie.
Les terrains de jeu gigantesques offrent des heures et des heures de joyeux massacre absolument jouissif et même si on se prendparfois à reprendre le sens des réalités et à pleurer des larmes de sang devant la débauche de gros pixels, on en revient vite à son bazooka à répétition pour tirer sur des espèces de cylons géants et apprécier la relative beauté de l’explosion nucléaire dont ils ont le secret après leur mort.

Vous l’aurez compris, dans FDT2017, nous ne cherchons pas la qualité ( encore faudrait-il la trouver ) mais bien le fun. Et c’est un pari réussi. Personnellement, j’ai rechigné à arrêter de jouer, prenant un pied gigantesque à avancer dans la campagne avec mon pote, et à botter le cul de ces milliers de fourmis. Et évidemment, c’est encore plus drôle en difficulté extrême, pour les adeptes du FFFFFFFUUUUUUUUUUUU! bien évidemment !

On aime :

  • le côté nanar totalement assumé
  • le fun indéniable à massacrer des insectes par milliers
  • les niveaux grands, ouverts et entièrement destructibles.
  • le prix ( il est carrément pas cher, facilement trouvable à moins de 15€ )

On râle sur :

  • certaines longueurs dans le jeu, ou passages à vide
  • le côté moche
  • la bande-son pourrie et les bruitages horripilants
  • les bugs généraux

Sébastien, à la base, c'était le mec qui devait développer Goreroll. D'ailleurs, c'est le mec qui a développé la première version de Goreroll. Même qu'il a fait quelques articles. Puis il a sombré dans les méandres du scoutisme et de la politique. Depuis personne ne l'a vu... En tous cas, nous on ne l'a plus vu !

http://sebastienbartoli.com