J’ai mis du temps à me décider à vous parler de ce jeu, un peu comme si je redoutais d’écrire cet article, parce que je savais que j’allais devoir dire du mal. Et que j’aime pas dire du mal de paradox Interactive, c’est tout de même un studio cool qui édite et développe de très bon jeux : Magicka, King Arthur, Majesty, Mount & Blade, Europa Universalis (pas l’encyclopédie), Pirates of the black cove et j’en passe sûrement d’autres.
Date de sortie: 14 Mars 2012
Genre: Tower Defense tristement long et chiant !
Plate-forme: PC, XBOX360, PS3, iPad
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Développeur : Paradox Interactive
Editeur : Paradox Interactive
On retrouve le vieux de Majesty 2, c'est un des points positifs
Mais comment ont-ils pu faire ça ? Tout partait pourtant d’une bonne idée, les jeux de Tower Defense, c’est vachement bien, chronophage, mais super rigolo ! Alors quand j’ai entendu parler d’un bon studio qui s’était pris l’envie de faire un Tower Defense en « beau », de sortir du cadre du jeu flash, j’étais aux anges !
Et quand on lance le jeu il y a bien un truc qu’il faut lui reconnaître, wahou, il est beau, somptueux même. Là-dessus aucun reproche à faire, je me suis pris à baver animé d’une envie unique : lancer une partie pour continuer de baver en découvrant tout leur beau travail en action !
Et même là je n’ai pas été déçu tout de suite. Il y a de bonnes idées, vraiment. Reparlons un peu de Tower Defense, classiquement on a un endroit par lequel arrivent des vagues de monstres, et un endroit à protéger. Pour y arriver, on peut déployer et construire des ribambelles de tours qu’on pourra ensuite améliorer. Depuis quelques temps on voit aussi des Tower Defense inversés, c’est-à-dire qu’on envoie des vagues de monstres au casse-pipe face à des tours et autres pour aller détruire un objectif quelconque : château, prison, village ou maison-close. Defenders of Ardania réunit les deux en proposant de protéger son donjon en construisant des tours ET d’envoyer des troupes entraînées dans ledit donjon défourailler celui de l’adversaire. C’est une sacrément bonne idée je trouve !
L'interface de recrutement, comme ça vous pouvez voir quelques unités
On a donc quelques types de tours différentes à construire et améliorer pour stopper les vagues ennemies, et une tripotée de troupes à envoyer au casse-pipe pour que seuls quelques uns arrivent à destination. Très classique donc, mais bien pensé sauf sur un truc, un tout petit détail qui vient détruire fondamentalement le jeu : le nombre de points de vie des donjons. Il est vraiment élevé, trop, beaucoup trop. Ça ne rend pas le jeu hardcore, ça fait juste que le moindre petit niveau en mode facile va durer 40 minutes au minimum alors qu’on aurait espéré le torcher bien plus vite.
Et puis les troupes sont lentes, on ne peut pas accélérer le jeu de façon vraiment efficace, et du coup, bah, on s’emmerde, parce qu’une fois qu’on a envoyé sa vague, pour éviter l’abus, on se retrouve limité et il faut attendre que ses membres arrivent au donjon adverse ou meurent pour pouvoir renvoyer le moindre paysan en goguette…
Bref, le tout retombe aussi vite qu’il était monté pour s’écrouler sous son propre poids à cause de ses lenteurs, un peu comme un roman de Balzac ou un combat de manga qui va s’étaler pendant 6 épisodes/chapitres parce que les personnages se racontent leur vie, ont des flashbacks de choses que le spectateur a déjà vu, et tout ça pour se foutre trois coups de sabre et une bifle.
Le premier niveau, simple sobre, et... long.
Parce qu’au bout de un ou deux niveaux, j’avais vraiment une sensation de vide profond et je m’emmerdais ferme alors que j’adore les Tower Defense… Vous avez compris je pense, pas besoin que j’en fasse des tonnes, les idées sont bonnes, le jeu est beau et pourtant ça ne suffit pas. Tout ça pour 15€, c’est déjà trop cher pour que je vous recommande son acquisition…
On aime :
- Les graphismes
- Le concept de gérer les tours et les armées
- La voix du vieux dans Majesty 2 qu’on retrouve ici
- Les autres Tower Defense
On râle sur :
- Le temps d’une partie
- Pas de mode fenêtré pour faire autre chose en même temps
- La lenteur
- Le nombre de points de vie du donjon adverse
- L’ennui
