Bon alors euh, au début, il y a le Japon, ce pays qui doit essentiellement sa renommée mondiale à ses spots publicitaires de bon goût. A partir de là, je ne sais plus trop comment ni pourquoi, je suis tombé sur Pepsi Man, cette mascotte débile pondue par la branche japonaise de la marque de soda. Aux US, ils avaient Britney, au Japon ils avaient Pepsi Man, chacun ses goûts.
Tout cela n’aurait pas grande importance s’il n’y avait eu le jeu Pepsi Man sur PS1, si je n’avais pas eu la curiosité (faiblesse, diront certains) d’y jouer. Mon rédac’ chef, passant par là et ne perdant pas le Nord, me mit au défi d’en faire un article, et me voilà à essayer de gonfler mon compteur de mots en brodant dès l’intro pour atteindre la longueur règlementaire parce que soyons honnêtes, si je me contentais de parler du jeu, ça serait bouclé en un paragraphe !
Bon, le jeu. Pepsi Man est donc un runner, qui vous met dans la peau du personnage éponyme. Condamné à contempler le fessier musclé de l’homme-cannette pendant tout le jeu, vue à la troisième personne oblige, vous courez comme un débile dans un patelin quelconque de Virginie ou du Tennessee pour y récolter toutes les cannettes de Pepsi qui, comme chacun le sait, lévitent à trente centimètres du sol de toute bonne ville américaine qui se respecte. Seulement voilà, Pepsi Man a beau être un super-héros investi de pouvoirs surhumains tels que courir à une vitesse raisonnable ou faire apparaître des bulles à l’écran pendant les cutscenes, il n’est pas à l’abri des dangers qui rôdent dans les lotissements de la périphérie: bouches d’égouts, camions de déménagement qui lâchent des meubles télé (avec la télé dedans) sur la route et autres ouvriers du bâtiment facétieux qui transportent des planches et attendent que vous passiez à proximité pour vous les balancer vicieusement sur la gueule afin de vous empêcher d’accomplir votre devoir de super-héros : euh… c’est quoi l’objectif du jeu d’ailleurs ? Ce personnage doit bien avoir un genre de quête ou une raison quelconque de courir partout comme un dératé… non ? Non.
On a bien des cutscenes avec un mec grassouillet qui boit trop de Pepsi pour sa propre santé (pas vraiment optimal pour une pub supposée vanter le produit si vous voulez mon avis, on notera au passage l’image renvoyée par l’américain moyen au japonais moyen) mais rien qui ne nous éclaire vraiment sur ce grand mystère qu’est Pepsi Man. Le mythe restera donc entier et on continue de sauter par dessus les obstacles ou de faire des glissades stylées sans raison. Pas longtemps hein, parce que ça lasse vite !
Bon, j’ai quand même passé la barre des 3000 caractères en dissertant sur ce gentil nanar vidéoludique assumé sans faire trop de rhétorique (hum) ce qui est un petit exploit en soi. Je salue tout de même l’effort fait de développer un jeu, tout court et cheap qu’il soit, à des fins promotionnelles en mode WTF.
On aime:
- Euh…
On râle sur:
- Aaah?