Dans NightSky, tout est dans la boule !
par Günther le 17 avril 2012
 

NightSky

Boule qui roule, boulet qui coule

Si vous avez toujours rêvé d’incarner une boule, le studio NICALiS a développé le jeu qu’il vous faut : NightSky…

Date de sortie: 6 Janvier 2011
Genre: Plateforme et réflexion à rotation boulesque
Plate-forme: PC/Mac, iPhone, Wii

Développeur: NICALiS
Editeur: Nifflas

Comment ça, une boule ne vous fait pas rêver ? C’est pourtant un noble objet qui peut glisser sur la mousse et accomplir de superbes cascades avec un minimum de bruit ! Bon… puisque vous avez l’air d’aimer vous prendre la tête, ça tombe bien, NightSky est un jeu de réflexion et il est donc fait pour ça !

Il faut parfois savoir utiliser sa vitesse pour bondir de murs en murs grâce au relief du terrain

Il faut parfois savoir utiliser sa vitesse pour bondir de murs en murs grâce au relief du terrain

La première vision de Nightsky est simple. Il s’agit d’un jeu qui se déroule la nuit, une bête boule est posée sur une plateforme et le joueur n’a pas grand-chose d’autre à faire que la faire rouler gaiement pour s’assurer qu’elle arrive à la fin du niveau. L’ambiance toute en quasi-silhouettes sombres sur fond de nuit n’est pas sans avoir un petit côté Idées Noires, la bande dessinée de Franquin, qui comportait de grands aplats noirs et blancs pour raconter ses histoires.

Alors voilà on se retrouve à contrôler cette boule qui roule bêtement vers un but incertain. Et en fonction des niveaux le jeu change. Des puzzles, des solutions étranges, parfois on peut faire accélérer ou freiner la boule, inverser la gravité… et parfois même, on ne la contrôle pas ! En fait, cette accumulation de concepts vient s’entremêler au jeu et propose des niveaux d’une variété assez surprenante quand on imagine que le principe fondamental reste le même : faire rouler une boule. Un concept qui ne suffirait pas à une population d’individus sensés pour acheter ce jeu.

Pourtant, le jeu est beau ; définitivement, malgré sa simplicité graphique, il a quelque chose de charmant. Une bande son vraiment léchée vient sublimer cette aventure nocturne au cours de laquelle il faudra non seulement traverser de vastes territoires mais aussi ramasser des étoiles. S’il est déjà dur parfois de traverser ces vastes étendues sombres sans recommencer une bonne dizaine de fois parce qu’on est tombé dans un trou, qu’on s’est retrouvé coincé par une montagne de cailloux ou une connerie quelconque, ramasser toutes les étoiles demande une réflexion et des réflexes assez poussés, et sans étoiles, pas de vraie fin du jeu, alors… avis aux amateurs !

Avant la vie : la boule !

Avant la vie : la boule !

Chaque niveau surprend en proposant des choses parfois inattendues. La boule qui freine perpétuellement, des principes d’équilibre à gérer, ou, tout simplement, un engin quelconque propulsé par la rotation de la boule qui se met à servir de gerbille dans sa roue de course perpétuelle pour le propulser. Ce level design bien pensé vient améliorer le jeu à un point assez hallucinant et permet de se faire vraiment plaisir et de ne pas tomber dans une routine qui le ferait devenir quelconque.

NightSky n’a donc clairement pas la prétention d’être un grand jeu d’aventure épique, mais plutôt un petit jeu sympathique histoire de se creuser la tête pendant quelques heures, voire beaucoup plus pour les plus hardcores qui n’abandonneront pas avant d’avoir obtenu TOUTES les étoiles et débloqué la vraie fin. Et non, je ne vous spoilerai point ! Pour ce qu’il veut être, NightSky réussit avec brio, j’aimerais bien voir ce qu’il donne sur mobile, mais comme je suis sur Android, je prendrai mon mal en patience !

On aime :

  • L’ambiance graphique
  • La bande son
  • Le level design qui offre des originalités sympathiques

On râle sur :

  • Le fait d’encore tomber dans le même trou, mais c’est normal
  • Le fait qu’on ne puisse pas avoir la fin sans avoir toutes les étoiles

 

 

 

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.