par Crayd le 1 mars 2012

UFO : AfterShock

'U'FFFFFUUUUUUUU!!!!!

Quand j’ai lu que Feraxis allait faire le XCOM : Enemy Unknown, le descriptif du jeu m’a tout de suite rappelé la trilogie des UFO : After truc. Du coup je ne savais pas qu’il y avait un lien entre eux. Bref, en attendant le fameux XCOM édité chez 2K, je me suis dit que j’allais faire une petite review sur UFO : AfterShock (le premier ne me disait rien).

Date de sortie: 25 novembre 2005
Genre: Gestion Stratégie en bullet time
Plate-forme: PC
Éditeur : Cenega
Développeur: Altar interactive (devenu Altar Games)

C’est la grosse panique à bord de la station spatiale des derniers humains de la terre. La population n’a plus de système de survie opérationnel et les dirigeants préfèrent la répression plutôt que de gérer la situation. Le peuple ne supporte plus l’incompétence de leurs politiques, les manifestations et les rebellions sont de plus en plus nombreuses jusqu’au jour où la station finit par exploser. Un groupe de réfugiés débarque alors sur une autre Station appelée Laputa (oui moi aussi ça m’a surpris, mais pourquoi pas). De là, on va pouvoir retourner sur notre bonne vieille Terre et recommencer une nouvelle vie paisible.

Ou presque, car en réalité, la planète n’est pas aussi détruite et désertique que ce qu’on a pu vous faire croire. Il y a encore des humains qui ont survécu, certain sont restés tels quels et d’autres ont changé. Il y a les cyborgs et les psioniques, d’un côté les bourrins technologiquement modifiés et de l’autre, des gars avec des capacités psychiques hyper développées. Tout ce beau monde essaye tant bien que mal de vivre en affrontant des mutants, des extraterrestres encore sur la planète et un groupe d’illuminés d’humains qui ont foi dans les extraterrestres (des gros nazes qui ont pété un boulon et qui prient pour les aliens, WTF). Autant dire que les relations diplomatiques ne sont pas toujours faciles.

 

Les différentes « races » jouables avec qui les relations peuvent être tendues.

Le fluff n’est pas ultra original, cependant il y a des petits rebonds scénaristiques sympas. Il est vraiment dommage que tout cela soit présenté par des cinématiques et des scènes de monologue d’une certaine mollesse et d’un graphisme largement en-deçà des possibilités de l’époque . Les animations en soi sont correctes, mais les textures des personnages et leur modélisation ne rend pas service au jeu (qui a eu l’idée de reprendre les modèles in-game pour faire la cinématique, que je lui explique à quel point c’est une mauvaise idée ?).

Les décors destructibles sont détaillés, mais répétitifs d’un point de vue level design. Pour certaines missions, le niveau est parfois trop vaste, du coup c’est super chiant de chercher le mob qui est caché dans la map à un endroit bien éloigné et qu’il faut se taper tout le chemin juste pour lui faire sa fête et finir ainsi la mission. Sans compter sur les téléporteurs sida qui n’acceptent qu’une personne qui doit obligatoirement sortir du sas pour qu’un autre puisse y aller.

 

Mais alors, pourquoi j’aime bien ce jeu ? Comment se fait-il que je puisse passer tellement de temps sur ce titre qui semble critiquable sur certains points ? (oui je fais mon Troll).

 

Vue de la géosphère pour contrôler le globe.

Et bien c’est que le gameplay est vraiment bien ficelé, le degré de gestion est juste au top. On peut donc surveiller l’évolution de son empire grâce à la géosphère, il est possible de conquérir des territoires, de faire des routes pour y acheminer des matières premières dans le but de développer des bases. On accède à un bon panel de recherches pour étudier l’ennemi, enquêter sur l’histoire du jeu, faire des trouvailles technologiques pour créer des armes, des vaisseaux, des bâtiments… Au final la planète peut complètement être sous notre contrôle et il y a plein de paramètres à prendre en compte pour y parvenir (Dis Cortex, qu’est-ce qu’on fait ce soir ?)

Phase de combat intense, et les autres pecnos qui ne font rien !!!!

Pour obtenir les différents bouts de terre, il faut se battre au sol, c’est là que l’on retrouve l’aspect tactique militaire qui me fait tant plaisir. En effet, on peut composer son équipe et leur filer du matos pour pacifier le coin. Durant une mission, la pause active permet vraiment de calculer son coup et d’établir une bonne stratégie contre une IA plutôt bien faite. Un peu comme dans les anciens Rainbow six, il est possible de tracer l’itinéraire de l’unité sélectionnée et de lui donner un tas d’ordres différents (assis, couché, debout, vas ici, observe, donne la patte…). Bon parfois, les chemins empruntés ne sont pas des plus judicieux, les persos ne font rien par eux-mêmes (pas d’attaque ou de fuite automatique) mais ça reste bien pensé quand même.

Partie gestion des stats de troupes, c’est so good !

Les survivants de la mission gagnent ensuite des points et tout comme dans un jeu de rôle, on peut gérer les stats de chacune de ses troupes et leur faire suivre un entraînement parmi une quinzaine de classes. On s’attache assez vite à ses soldats vu que l’on passe du temps à les éduquer et les faire évoluer un peu comme un pokémon et donc on n’aime pas trop les voir mourir sur le champ de bataille, ce qui peut arriver très vite vu l’arsenal disponible dans le jeu, sans même évoquer les divers états qui peuvent vraiment casser les pieds (paralysie, poison, brûlure).

 

De jolis petits joujoux que même les Men in Black voudraient.

Par contre au niveau musique, on est un peu limité, ça se répète pas mal et on aimerait bien un peu plus de diversité. Heureusement que l’on peut désactiver certains commentaires de personnages, parce qu’au bout de la vingtième fois que l’on entend un truc du genre « Ok, j’y vais » ça devient pénible. Les sons de boutons sont un peu stressants, surtout qu’il y a beaucoup de boutons.

Finalement, c’est un jeu où il y a plein de choses à faire et quand on voit la taille du glossaire, on prend peur assez rapidement (il y a une sacrée masse de travail derrière tout ça). Pour le coup, il aurait été appréciable que le travail sur l’ergonomie soit davantage poussé. La macro et micro gestion fonctionnent très bien, le fait de pouvoir rentrer à ce point dans le détail est juste jouissif (on peut apporter des modifications aux armes, choisir le type de munitions, fabriquer des robots …). J’ai hâte de tester UFO : Aftermath pour voir ce qui a changé et surtout, j’espère avoir un nouvel ordinateur pour la sortie de XCOM : Enemy Unknown.
On aime :

  • L’univers plutôt réaliste, même si graphiquement ce n’est pas l’extase totale
  • La richesse d’information que l’on voit notamment au travers du glossaire
  • Les différents degrés de gestion (géosphère, escouade, diplomatie, recherche…)

On râle sur :

  • La lenteur et le manque de dynamisme global
  • Le manque de réflexes de nos unités (elles peuvent rester devant le feu ennemi sans bouger)
  • Les ennemis qui se cachent dans la map que l’on ne trouve pas
  • Les nombreux temps de chargement et leur durée

Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !