Il est des jeux de combats intarissables et impérissables qui font toute la beauté du jeu vidéo japonais. Capcom et SNK, grands maîtres du genre nous on nourris pendant longtemps de créations somptueuses. Je vais vous parler de l’une de mes préférées aujourd’hui, le très cher à mon cœur : The Last Blade 2. Un jeu un peu méconnu qui mérite tellement mieux.
Date de sortie: 1998 (Japon), 28 Janvier 1999 (USA)
Genre: Jeu de combat historico-psychotique
Plate-forme: Neo Geo, Arcade, Dreamcast
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Développeur: SNK
Editeur : SNK
Je l’ai découvert tard celui-là, en Europe il s’est fait discret le pauvre, puis enfant, je ne traînais pas dans les salles d’arcade, mais ça, c’est un malheur familial. Bref, ça me ramène quand même au moins 7 ans en arrière de vous parler de cette merveille. A l’époque je jouais à Ragnarok Online sur serveur privé, les coréens n’avaient même pas ramené leur MMO en France, et voilà qu’un ami me parle de se faire des parties de jeux de combat à l’occasion. Un salaud de moine en rose, j’aurais dû me douter que c’était une offre douteuse, ça n’a pas manqué. Le salaud était entraîné et moi ridicule. Mais il n’empêche que je me suis pris à un jeu particulièrement dans tous ceux qu’il m’avait proposé.
The Last Blade est donc un jeu qui est sorti au Japon en 1998 mais n’est jamais sorti en France… Il s’inscrit dans l’âge d’or des jeux SNK avec King of Fighter 98 et Garou : Mark of the Wolves. Et on peut voir dans tous les aspects de ce jeu l’expertise déployée par les concepteurs pour en faire un des grands jeux d’arcade qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo. Au Japon, il y a, encore maintenant, des tournois organisés autour de The Last Blade 2.
L’histoire s’inscrit dans la suite du premier dans les années 1860 au sein des révoltes et du Bakumatsu qui signent la fin de l’ère Edo et qui sont si populaires et évoquées dans les mangas. Un line-up de 16 personnages est proposé auxquels s’ajoutent 3 nouveaux personnages jouables accessibles grâce à d’insupportables codes Neo Geo. Bref, pour avoir accès à ceux-ci, il faudra, premièrement les connaître, mais aussi les placer rapidement et précisément, comme d’habitude quoi ! Chaque personnage peut être joué selon deux schémas différents, l’un basé sur la puissance et l’autre sur la vitesse. Ce choix change le gameplay sensiblement en permettant ou interdisant certains mouvements spéciaux ainsi qu’en modifiant certains aspects du personnage.
Les boutons sont simples, deux attaques avec les armes, un coup de pied et un bouton de contre qui permet non pas de bloquer les coups mais de les parer en enchaînant une contre-attaque pour reprendre l’ascendant dans le combat. Les bachibouzouks qui ne sauront pas reconnaître le génie derrière tout ça peuvent retourner jouer à Street Fighter ! Les combinaisons se font à base de quarts de cercles, de combinaisons de touches et de combos et délivrent un superbe spectacle avec des combos spéciaux. Si les visuels de la plupart d’entre eux ne sont pas à la hauteur de ce qu’on peut apercevoir de nos jours dans un Blaz Blue et autres Guilty Gear ou Street Fighters, il faut bien avouer que ce jeu a du chien et permet de nombreuses combinaisons et possibilités.
Les graphismes sont superbes grâce à une haute teneur en pixels, et si là aussi nous ne sommes pas au niveau d’un Guilty Gear aux visuels exceptionnels et à la direction artistique déjantée, on se prend quand même une claque !
Nous y jouions le week-end dernier avec Séb qui ne connaissait pas du tout. Le voilà, lui aussi, fan. Et ces quelques heures de jeu nous ont permis de nous familiariser un peu avec tout ce fatras sans même aller vérifier les combinaisons différentes sur un site internet digne de ce nom. Mais même ainsi le jeu reste accessible, les combinaisons faisables même si elles ne sont pas toutes instinctives (bonne chance pour caler les combinaisons ultimes). La partie s’est terminée sur un fait avéré, Séb pensait que les petits vieux dans les jeux de combats sont généralement faibles et séniles. C’est pourtant lui qui est parti dépité après la tortue de trop qui lui a valu sa 8 ou 9eme défaite, pauvre Seb !
On aime :
- Le look des persos
- La profondeur du gameplay
- La qualité des graphismes
- L’histoire (si, si, il y en a une)
- La bande son de toute beauté !
On râle sur :
- Rien, il n’a pas 5 parce qu’il n’a pas une direction artistique ou des visuels aussi poussés qu’une série comme Guilty Gear.