On vous a parlé de la mouture 2011 de Syndicate cette semaine dans GoReroll, mais il aurait été honteux de vous priver du plaisir de lire la review de l’original. C’est ainsi que sans même une concertation au sein de la rédaction Flo et moi sommes parvenus à l’exploit de nous pencher sur cet univers dans un laps de temps similaire.
Date de sortie: 1993
Genre: Action-RTS de cyber-gestion non-assistée
Plate-forme: MegaDrive ( version testée ), MS-DOS, Amiga, SNES, Mac, 3DO, Mega-CD, Jaguar et autres joyeusetés
–
Développeur: Bullfrog
Editeur : Electronic Arts
Syndicate donc, sorti en 1993 sur une flopée de consoles de l’époque, mais originellement sur MS-DOS et Amiga. Pour ma part j’ai testé la version MegaDrive qui à mon immense regret est une moins bonne version que l’original. Un jour, promis on fera une review du premier du vrai, parce que comme vous allez le voir on perd ( enfin je perds ) pas mal au change. Avant d’aller taper un peu sur le portage, laissez-moi vous introduire un peu à l’univers de Syndicate ( parce que bon, Flo il nous a parlé de se faire péter la rétine mais niveau univers que dalle hein — chers lecteurs, ceci est un taunt amical, merci de ne pas faire vos petites filles outrées et crier «au scandale au scandale, la rédac se crêpe le chignon» — ).
Nous sommes donc comme l’a introduit Flo dans un univers Cyber-keupon. Dans un futur plus ou moins proche, les Syndicates ( des entreprises multinationales aux pouvoirs immenses ! ) ont le contrôle de l’ensemble du globe. Grâce aux avancées technologiques impressionnantes de cette époque, cyborgs, augmentations, pistolets laveurs-de-cerveaux et autres réjouissances futuristes sont donc présentes au rendez-vous. Votre but est de conquérir avec votre Syndicate l’ensemble du globe au travers de nombreuses missions de prises et contrôles de territoire.
Si comme ça au premier abord ça a l’air un peu relou, il faut dire que le Syndicate original est à des années lumières du FPS semi-RPG-esque de Starbreeze. Ici, point d’action à gogo et de balles par milliers sur l’écran ( quoi que, en étant très skillé peut-être ) mais on est plus dans la veine d’un action-RTS ( je n’ai pas peur de lancer le terme voire un genre nouveau ! ) avec une grosse, GROSSE pincée de gestion.
Quand je dis grosse pincée de gestion c’est parce que non content de voler des territoires aux syndicates concurrents, il nous faut maintenant les administrer et gérer notre entreprise. C’est important ! En ajustant les taxes des territoires conquis, non seulement on ramasse du blé que l’on peut utiliser pour améliorer notre équipe d’agents ( nouvelles jambes robotiques, nouveaux synapses, plaques renforcées au torse… ), pour investir en recherche & développement ( et débloquer de nouvelles armes et amélioration, plus ou moins vite en fonction de notre investissement ) et pour acheter de l’équipement, mais l’on contrôle aussi dans une certaine mesure l’humeur générale de la population. Il va sans dire qu’une population sur-taxée n’hésitera pas à se rebeller au bout d’un certain temps pour accueillir à bras ouverts un syndicate qui les extorquera moins.
Bon et là je vous parle de tout ça, ça a l’air pas mal. La partie «action», donc mission, du jeu est assez plaisante. Divers objectifs nous sont proposés en fonction du territoire et c’est à nous de trouver un moyen de le remplir. Et, note importante pour l’époque, on peut faire ça à la bourrin ou tout en douceur. Le «persuadotron» est alors votre meilleur ami pour «brainwasher» à la volée des civils qui n’ont rien demandé et qui se battront alors pour vous jusqu’à la mort, VOIRE vous serviront pour faire pression de groupe sur un policier ou un objectif. On peut même droguer ses agents pour les faire courir plus vite, ou mieux résister aux coups, mais attention à la dépendance et à l’accoutumance, après quoi les drogues font moins d’effet ! ( encore une fois, pour un jeu de 1993, c’est remarquable ! ). Bon ok, on pourrait un peu gueuler que rentrer à l’intérieur d’un bâtiment veut dire n’avoir aucune visibilité et devoir se guider au radar, nous laissant ainsi la cible parfaite pour les ennemis ( invisibles du coup ), mais ce serait ne pas avoir une âme de vrai joueur hardcoreux qui aime le challenge.
Regarde moi ça mon petit, ça a l’air facile comme ça, mais sans déconner tu vas en chier !
Ca reste quand même un bon jeu, qui réclame une volonté de fer et des réflexes de grand malade si on veut s’en sortir correctement dans les missions un peu coriaces du jeu dans sa version console. L’univers est tout de même très appréciable et les objectifs de missions variés. Pour un mec comme moi qui aime regarder tous les trucs possibles dans ce genre de jeu ( surtout le côté gestion ), on peut facilement y passer des heures et des heures ! Et vraiment, si je ne mets que 3 et demi à Syndicate, c’est bien parce que la version MegaDrive est vraiment à chier.
On aime :
– L’univers cyber-punk
– Le persuadotron
– La variété des missions
– Les détails tels que l’accoutumance aux drogues, le système de pression de groupe …
On râle sur :
– Le thème musical répétitif ( 2 musiques de moins d’une minute en boucle tout le jeu )
– Les graphismes bien moins beaux sur console que sur MS-DOS
– Les contrôles absolument inadaptés à la MegaDrive