par Doude le 6 mars 2012

La sélection du Doude fauché

Jeux débiles pour pas un rond.

Envie d’un peu de nouveauté dans votre boîte à pixels mais pas de budget pour acheter le dernier blockbuster très cher qui réchauffera les froides nuits de cette fin d’hiver ? C’est dans ces moments là qu’on remercie l’interweb pour toutes les petites bêtises en tous genres que l’on peut dégotter dans les recoins de sa toile gluante.

Dur de faire un bon screenshot avec le pad en main.

Ce screen ne donne même pas un début d’idée du boxon qui règne dans ce jeu.

On commencera donc cette petite sélection par Hyper Princess Pitch (nope, c’est pas une faute de frappe), un shooter épileptique mis au point par un certain Daniel Remar, développeur « pour le lol » qui avait commis entre autres le controversé Garden Gnome Carnage en 2007 où il était tout de même question de dégommer des lutins de Noël avec un nain de jardin flottant en haut d’un immeuble monté sur roulettes. Le pitch d’Hyper Princess Pitch (haha) sent un peu moins la drogue, mais il est toujours question de fragger des lutins de Noël puisqu’on y incarne la fille de la Déesse des explosions partie mettre une race au gentil Mecha Santa armée de son canon à briques portatif, dans la plus pure tradition du manic shooter qui clignote.

Les graphismes sont cute au possible, la prise en main instantanée et y’a plein de trucs colorés qui explosent à l’écran: au bout de huit secondes je m’amusais déjà comme un fou, passé les quinze minutes j’étais addict. Dommage que les quatre niveaux du jeu s’enchaînent aussi rapidement, on aurait bien aimé que ça dure un peu plus. Les bonus déblocables et les niveaux de difficulté allongent certes la durée de vie de cette petite perle de l’indé qui ne paye pas de mine, mais on reste un peu sur notre faim. Téléchargez-le ici pour la modique somme de rien du tout.

 

Subtile attaque de zone.

Prenez ça dans vos scaphocérites, crevettes mazoutées.

Vient ensuite le surprenant Squids, jeu tactile pour smartphones qui avait connu un certain succès sur l’appStore Apple avant de débarquer en gratuit sur l’Android Market la semaine dernière. Il n’est pas question ici d’un jeu développé au fond d’une cave mais bien d’une production pro pondue par les français expérimentés du studio The Game Bakers et ça se voit. D’une part parce que c’est super beau: décors colorés et détaillés, personnages mignons et pleins de caractère, on va encore me dire que je suis vieux mais ça me surprend toujours autant de voir des jeux aux visuels aussi travaillés et détaillés sur support portable. D’autre part parce que le gameplay est à la fois innovant, réfléchi et calibré au quart de poil. Ici, on déplace les Squids en tirant plus ou moins fort sur leurs tentacules du bout des doigts, puis on relâche et on regarde les lois de la physique faire leur boulot, ce qui est tout de même assez marrant. Une sombre histoire de nappe de pétrole qui transforme d’inoffensives crevettes en machines à tuer tient lieu de prétexte aux aventures de notre commando d’invertébrés dans une suite de missions (qui se résument souvent à un bash d’ennemis ou un parcours d’obstacles) au tour par tour. Un système simple de classes et des items équipables donnent un petit côté RPG à la chose; en effet pour constituer votre commando vous pourrez choisir de recruter des éclaireurs qui peuvent effectuer un double mouvement, des guerriers qui sont de gros poulpes obèses causant d’importants dégâts lorsqu’ils sont projetés sur l’ennemi et pouvant lâcher une attaque de zone, des healers qui healent et des shooters qui shootent. Les stats des squids sont améliorables grâce aux perles que l’on trouve un peu partout dans le jeu et que l’on peut aussi acheter dans un shop contre du vrai argent ou en débloquant des succès dans d’autres jeux. Une option défendable puisque le jeu est gratuit, d’autant qu’il n’est pas nécessaire d’y avoir recours pour en profiter pleinement !

La vingtaine de niveaux de Squids et les quelques possibilités de rejouabilité données par le système d’achievements sont largement suffisants pour s’occuper en attendant le prochain métro et éclaireront joliment un début de journée fadasse de leurs couleurs éclatantes. Oui, je parle comme dans un livre et c’est beau.

 

nyan nyan nyan nyan nyan nyan nyan nyan

Ça se passe de commentaires.

Finissons en beauté avec une merde infâme pour respecter le quota deux jeux biens / un immondice imposé par les statistiques de GoReroll. Celui-ci a été trouvé en googlant « Nyan Cat » durant un instant d’extrême instabilité mentale et ce qui devait arriver, inévitablement, aussi inexorablement que la décomposition qui s’empare des chairs au terme d’une existence de douleur et d’incertitude imposée par la triste condition de nos misérables vies d’êtres doués de conscience, arriva.

J’ai dirigé un chat atteint de dysenterie multicolore au corps  enchâssé dans un pop tart dans sa quête de sucreries dans l’espace intersidéral. Il faut éviter les légumes sinon on perd.

On tient là l’exemple typique du jeu sans intérêt basé uniquement sur un vieux meme usé jusqu’à l’os, avec une réalisation médiocre, un gameplay chiant, une musique insupportable et zéro gratification pour le joueur, bref une bouse pas drôle sur laquelle on perd allègrement quelques heures de vie, et avec le sourire encore, pour peu que l’on soit frappé d’insomnie et que notre connexion internet soit insuffisante pour soutenir une offre tout à fait légale de VOD de façon satisfaisante. Je vous aurai prévenus.

Vous en voulez encore ? Comme je vous comprends, moi aussi je suis addict à ce genre de petites turlupinades vidéoludiques. Rassurez-vous, l’Internet étant ce qu’il est, il y a fort à parier que je vous reviendrai très rapidement avec une nouvelle sélection de jeux coup-de-coeur à budget zéro ! Vous pouvez aussi nous partager vos jeux préférés hein, y’a pas de raison pour que ce soit toujours les mêmes qui donnent !

Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.