J’exagère un peu, je l’avoue, en qualifiant ce jeu aussi durement et en l’envoyant rejoindre les rangs des bouts de bois avec lesquels jouait mon grand-père. (Surtout qu’avec la seconde guerre mondiale, le pauvre homme ne devait pas tant s’amuser que ça). Mais on vous parle souvent de jeux oldies, de remake voire de réadaptation d’un vieux jeu. Wizorb, c’est un tout autre parti pris !
Date de sortie: 7 Novembre 2011
Genre: Arcade/RPG qui casse des briques
Plate-forme: PC, Mac, Linux, Xbox360
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Développeur: Tribute Games
Les développeurs ont voulu faire un casse-brique, vous savez ce jeu archaïque au gameplay pas plus complexe que « déplace une planche de gauche à droite pour faire rebondir une boule qui… casse des briques, ahem… ». Si le concept même de ce genre de jeu est éprouvé, apprécié et surtout usé depuis longtemps, le désir était de faire quelque chose d’original et de sympathique. La méthode ? Tout d’abord, s’adresser à un public de gamers de l’époque des casse-briques.
On retrouve donc ce parti pris graphique ultra-retro qui fait que le jeu aurait pu voir le jour sur Super Nintendo, en fait, je me serais presque vu y jouer quand j’avais 7 ans, avec mes potes, entre un Zelda et un Donkey Kong. Madeleine de Proust pixellisée réussie. Mais le jeu ne s’arrête pas là, il propose, chose très rare, un scenario pour ce casse-brique et d’autres phases que du cassage de blocs. Même si ce scenario est très simple et bisounours (vous savez à quel point j’aime ça !), il intègre bien la totalité du gameplay. On se retrouve donc dans la peau d’un vieux mage au look du père Fourras habillé en violet. Le monde est attaqué parde méchants et vilains monstres et le beau royaume de Gorudo a été détruit ! Les habitants ont besoin de votre aide pour le reconstruire. Vous voilà donc partis pour aller gagner des sous à la sueur de votre front afin d’aider ces quelques péqueneaux dépressifs à reconstruire leurs maisons. Vous vous promenez pour l’instant parmi les citoyens tranquillement avec un graphisme qui rappelle sacrément les Terranigma et autres Zelda-like. C’est là que le twist devient un peu alambiqué, alors attention. Le mage va donc se balader dans des villes et des forêts où il y a des masses de caisses, souvent protégées par des monstres, et se transformer en planche pendant que son baton devient une boulle pour détruire ces caisses et ces montres sans gêne ! Bon… ok, la manoeuvre aurait très sûrement été plus simple si le mage avait eu des pouvoirs plus intéressants que ça…
Attendez… mais il en a ce con-là en plus ! Vous avez donc accès à plusieurs sortilèges pour vous faciliter la vie : de la boule de feu qui part de votre planche à des bourrasques de vent qui permettent de contrôler un peu la trajectoire de la balle à distance en passant par un adorable mode « petite fée » ou vous pourrez, là, vraiment contrôler la balle.
Le jeu est plutôt compliqué malgré le côté usuel du genre qui ne me donne pas tant de fil à retordre d’habitude. La difficulté la plus notable et originale est finalement la présence des satanés monstres dans les niveaux. Il deviennent une cible mouvante, mais surtout, ils changent la trajectoire de la bille de façon complétement imprévisible ! Satanés chats bleus en slip… (oui, ce sont des chats !)
Bref un jeu qui a vraiment de nombreux mérites et finalement assez peu de défauts mais dans lequel il faudra persévérer un peu pour avancer et, surtout, se concentrer dans la mesure où, pour une fois et à l’ancienne aussi, la difficulté est largement au rendez-vous !
On aime :
- Les graphismes rétros
- La difficulté du jeu
- Le principe des différents sorts
- La présence d’une trame scenaristique
- Le fait de maraver des chats bleus en slip
- Il coûte 2€30 !!!!
On râle sur :
- Les chats bleus en slip quand ils dévient la balle
- Le twist qui permet de passer au casse-brique
- Le côté bisounours de la trame