Dead or Alive, célèbre et affriolante franchise de jeux dits « de baston », c’est quoi en vrai? Un gameplay exigeant qui nécessite de l’entraînement, de la concentration et de la mémoire pour enchaîner efficacement des combos gratifiants? Une jolie performance en terme d’animation et une restitution crédible des mouvements? Que nenni. NOPE.
C’est des jolies donzelles légèrement vêtues qui tapent sur des gros beuhs disproportionnés pis c’est tout. Mesdemoiselles, si vous n’avez pas de penchants homosexuels ni d’intérêt particulier pour l’esthétique d’un corps féminin qui se cambre sous l’effet d’un coup de pied sauté ou encore la physique des seins, passez votre chemin : Dead or Alive le film, comme le jeu, n’est là que pour faire bander le geek grassouillet à lunettes moyen.
Attention, je ne dis pas que c’est mal, c’est même un but tout à fait louable en soi! Mais aujourd’hui c’est vendredi, et personne ne m’empêchera d’être un crétin acerbe et aigri qui écrit des méchancetés gratuites sur le Ternet, cet ignoble amas de lolcats mis bout à bout. Jetons sans plus attendre un œil au casting: celui des quatre héroïnes du film puisque les autres personnages sont au mieux rigolos, au pire inutiles, au PIRE DU PIRE sont Eric Roberts. On y reviendra.
Tina Armstrong, Christie Allen, Helena Douglas et Kasumi, ça fait quatre personnages principaux, incarnés par quatre actrices sculpturales qui vont participer à un tournoi, le DOA. Il y est question de tabasser des gros musclés habillés en couleurs fluos, se battre entre filles dans la boue, faire du beach volley en bikini (om nom nom Dead or Alive Ultimate) et sautiller de bambou en bambou dans une forêt de bambous accrochées à des filins invisibles (sûrement tirés hors champ par les musclés précédemment cités) pour donner une impression de dynamisme surpuissant à leurs sauts de ninjas savamment chorégraphiés. Il y a aussi un crétin inutile qui s’appelle Weatherby et qui tombe amoureux de l’une des jolies blondes (je ne sais plus laquelle, il y en a tant), mais qui ne se bat pas. Je m’interroge encore sur l’intérêt scénaristique de sa présence ici, d’autant qu’il n’apparaît même pas dans le jeu, mais passons. Il y a aussi un mec qui veut devenir le combattant le plus puissant du Monde et qui est joué par Eric Roberts, que l’on a notamment vu dans l’excellent Sharktopus en 2010.
On dirait juste qu’il s’emmerde pendant le film. Ses scènes de combat comptent d’ailleurs parmi les moins crédibles et puis merde, on lui a encore refilé un rôle pourri à ce pauvre homme ! Un méchant qui organise un tournoi d’arts martiaux dans le seul but d’enregistrer des millénaires de techniques ancestrales dans une paire de lunettes de soleil, ça manque d’ambition non? Alors qu’il serait si simple de détruire le Monde.
Quoi, je vous ai spoilés avec cette histoire de lunettes? Oh allez, ne me faites pas croire que vous suiviez la trame.
BREF. Au final, qu’est-ce que ça donne? Un excellent film à regarder entre couilles, l’esprit embrumé par un excès (modéré) d’alcool pour se reposer les pouces après une soirée de dégommage de zombies ou toute autre activité hautement ludique, en ricanant bêtement de temps en temps pour se donner une contenance. Sorti de ce cadre, c’est assez nul. Dedans (le cadre) c’est super cool. Parce que, de vous à moi et malgré toute la mauvaise foi dont j’ai fait preuve ci-dessus, cette adaptation est mille fois plus convaincante que celle de Mario Bros ou de Mortal Combat pour la simple raison qu’elle est fidèle à l’esprit gentiment voyeur du jeu.
Et puis hé, y’a une scène de strip-tease à l’envers au début.