Le marché du FPS post-apocalypse, en plus d’être méga-cool, est florissant. Fallout 3 a cartonné, Fallout New Vegas a marché et pourtant il s’agit de jeux de rôle plus que de FPS. Borderland a lui aussi envoyé du pâté de volaille et le deuxième opus arrive bientôt. Alors bien sûr, quand j’ai vu Bethesda annoncer un vrai FPS dans une vogue « falloutienne », j’ai sauté de joie !
Date de sortie: 7 octobre 2011
Genre: FPS, jeu de course et de démolition alternatif
Plate-forme: Xbox 360, Playstation 3, PC, iPhone(mais pas pareil)
Distribution: Commerce, Steam ou web
Éditeur : Bethesda Softworks
Développeur: id Software
C’est donc en nageant dans le bonheur le plus total que je lance un jeu qui se positionne à mes yeux pleins de préjugés comme un truc entre Fallout et Borderlands, pourtant, ce n’est pas que ça, Bethesda et id nous livrent un produit de grande qualité !
Petit point pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parler, Rage a des airs de jeu de rôle grâce à quelques options de personnalisation de derrière les fagots. Et vous offre l’expérience d’un mec qui sort de son abri (vous voyez le Fallout ?) et va errer dans le vaste monde, ou plutôt, le monde dévasté. En effet, le monde n’est pas reluisant et si on a moins l’impression qu’on pourrait voir débarquer un mec avec une banane (notre coiffure préférée) que dans Fallout 3, on a quand même une ambiance un peu rétro.
Heureusement pour notre héros, il dispose d’un attirail d’armes et de gadgets plus ou moins funky et dangereux avec entre autres des boomerangs et des voitures téléguidées explosives. De quoi se sentir comme le James Bond des désolations post-apocalyptiques ! Et puis surtout, merveilles de la technologie, vous pouvez investir dans divers véhicules aux noms rigolos pour en faire des caisses bourrines.
L’attente autour du jeu était assez impressionnante. Je suis allé à la Gamescon cet été, et la façade de l’entrée ainsi que les escaliers étaient intégralement consacrés à Rage. Le stand de Bethesda était impressionnant. Une grande boîte noire avec deux grandes queues et de superbes visuels pour deux jeux présentés : Skyrim et Rage. Je n’ai jamais su ce qu’il se passait à l’intérieur, il m’aurait fallu pour ça avoir la foi de faire la queue pendant des heures pour obtenir une intervention ou une démo en allemand et ne comprendre qu’à moitié. Il faut avouer que c’est limité !
Parlons aussi d’un truc très rigolo : c’est un FPS où on peut faire des courses ! Des vraies courses, des courses avec un lance-roquette ou d’autres où il s’agit simplement de… livrer le courrier. Oui alors, je sais, dit comme ça, le boulot de facteur ne fait pas rêver, certes. Mais relevez vos manches, parce que je ne vous parle pas de la tournée du lotissement d’à côté avec votre petit scooter rigolo. Je vous parle d’aller livrer des colis importants dans un temps limité (façon Pony Express) à l’autre bout des terres désolées en taillant un chemin à travers les divers bandits, mutants, agents du gouvernement et autres larrons ! Alors, être facteur ne vous tente toujours pas ? Les véhicules sont un petit plaisir à part qui n’influe pas directement sur le jeu, une gourmandise pour se détendre entre deux massacres. Et le jeu ne propose pas que celle-là ! Besoin d’un peu de sous ? Il vous reste un jeu de cartes à collectionner, un jeu con avec un couteau et votre main et j’en passe !
Rage c’est donc un jeu qui a le mérite d’être beau, très beau. Les problèmes de chargement de textures que présentait Brink ne sont plus là, l’action est fluide, les missions secondaires sont sympathiques, les personnages variés et le doublage vraiment sympa. Le gameplay reste simple, celui d’un FPS globalement avec des variations intéressantes en fonction des armes et des gadgets employés. Les joueurs qui manquent de précision se fâcheront peut-être avec le jeu et ses munitions limitées, surtout au début. Pro tip : un fusil à pompe ne demande pas de savoir viser à courte portée. Et pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus qu’il s’agit là vraiment d’un des jeux de l’année, il y a un mode multijoueurs en ligne et un mode coopératif à deux pour la campagne !
Il faut par contre casser un peu les jambes aux scénaristes du jeu si vous les croisez un jour. Le jeu a en effet le gros défaut d’avoir un univers et un concept de grande qualité mais une fin plus qu’expéditive dans laquelle il manque trop d’explications. Les transitions entre les « zones » du jeu manquent elles aussi un poil de liant à mon goût de rôliste… La prochaine fois, n’oubliez pas ça !
On aime :
- L’univers post-apocalypse
- Le fait d’avoir une voiture personnalisée
- Massacrer des mutants
- Le mode coopératif
On râle sur :
- La durée de vie (12-13h max pour la campagne)
- La fin