Une affiche en pixel-art qui arrive à placer des références à « Sonic The Hedgehog », « Back To The Future », « Pac-Man », « Frogger » et d’autres, était forcément un appel auquel moi, jeune geek, ne pouvais résister bien longtemps !
Game Story, une histoire de jeu vidéo.
Jusqu’au 9 janvier 2012,
Tous les jours ( sauf le mardi ) de 12h à 22h.Tarif : 9€
Réservez à l’avance sur Internet, sinon vous pourrez apprécier les quelques heures d’attentes à l’entrée.
Cette expo, comment vous dire ? Elle vend du rêve. J’y suis allé, déjà convaincu que j’allais en ressortir en en ayant plein les mirettes, et je n’ai pas été déçu. C’est effectivement un très bon tour du jeu vidéo, de la création du premier jeu « grand public » Pong aux derniers blockbusters comme Crisis 2 ou Child of Eden sur Kinect.
A travers l’exposition, on parcourt l’évolution tranquille des supports, des gameplays, des jeux mais aussi des mentalités. On est propulsé dans un enchainement de salles, présentant chacune une génération de consoles sur lesquelles on peut tester le meilleur et/ou le pire de chaque époque. On flâne un peu au début, on lit même les textes qui nous parlent du commencement, qui expliquent les origines, et qui nous relatent en quoi telle console fut une avancée majeure sur le marché et pourquoi telle autre n’a pas marché. Mais en a t-on vraiment pour son argent avec ces textes et ces panneaux ? Je ne pense pas. Ce n’est pas le lieu, ni le moment. On n’apprend pas l’histoire du jeu vidéo dans GameStory, on la vit.
Et, immanquablement, fan ou pas, nostalgique ou non, on se retrouve avec un pad en main, en train d’avancer à toute vitesse dans Sonic sur MegaDrive ou de tester l’immonde Zaxxon sur Colecovision — parce que Marcus en avait parlé dans un Retro GameOne et que je me devais de mettre les mains au moins une fois sur cette antiquité — et perdre lamentablement. Oui, on passe plus de temps à jouer et à se rappeler de bons souvenirs ( pour ceux ayant eu la chance de posséder des consoles 8/16 bits ) qu’autre chose. Mais quel bonheur, quel afflux de souvenirs, quel sentiment nostalgique immense m’a pris quand j’ai posé mes mains sur le controller de NES pour jouer au premier Donkey Kong, ou mieux encore, pour jouer à Tetris sur une GameBoy originale. Quel moment que celui de retrouver les bornes d’arcade d’Outrun, Space Invaders, Crazy Taxi ou Dance Dance Revolution comme coeur des années 80 — Okay y’avait pas Crazy Taxi ni DDR à l’époque, mais Fuck that Shit, je me comprends.
Il est grisant de voir comme ça en quelques heures l’évolution des jeux notamment les jeux de combats où c’est flagrant, et que ce soit dans la mécanique ou les graphismes d’ailleurs. De International Karate sur Commodore 64 à The King of Fighter XIII, en passant par Street Fighter II, Tekken 3 et Soul Calibur, on apprécie le changement et l’évolution technologique de ces dernières décennies.
Je ne sais pas si GameStory a pour ambition ( voire même peut ) s’adresser à tout le monde, ne serait-ce que parce que je pense que sans expérience et sans souvenirs de certaines de ces vieilles consoles, on ne peut l’apprécier à sa juste valeur. J’ai commencé les jeux-vidéos sur un vieux Macintosh du début des années 90, puis sur MegaDrive, à l’époque des consoles 16bits. Et oui, j’ai manifestement plus pris mon pied en retrouvant les jeux et les consoles de cette époque que sur les autres modèles en exposition. Que pense le novice, la personne vierge du jeu vidéo de cette expo ? Je ne saurais le dire. Du bien je pense, j’espère. En tout cas, elle est une très belle vitrine de ce qu’était et est le jeu vidéo, mettant en avant ses plus beaux représentants à travers ce que l’industrie a fait de mieux ces 25 dernières années.
J’oublie de vous parler de la petite boutique en fin d’expo, qui outre les babioles habituelles de ce genre d’évènements — à savoir les figurines Mario ou Sonic à 15-20€, le bac à glaçons Space Invaders a 17€, etc … Bonjour le vol —, propose une belle sélection de livres globalement assez sympathiques qui valent à mon avis le détour. Outre le livre rétrospective de Marcus — ça fait DEUX fois —, on trouve quelques références comme « Des Pixels à Hollywood » ou quelques magazines de rétro-gaming. C’est très certainement trouvable ailleurs, mais l’effort est appréciable en tout cas.
Si après ça, vous vous sentez l’âme d’un joueur d’arcade, mais que vous ne pourrez être sur Paris avant la fin de l’expo, si jamais vous passez, sachez qu’il existe au coeur du second arrondissement une grande salle : « La Tête Dans Les Nuages » — Mais si, vous savez en attendant d’aller voir son film au ciné, les 3 bornes de Metal Slug et de Time Crisis, c’était eux ! —, c’est un peu cher mais quand on a une envie pressente de dégommer de l’Alien ou de faire des courses de Daytona, c’est le lieu !
Pour finir, il faut quand même remercier les différentes associations, entreprises et particuliers qui ont prêté leur matériel pour la durée de l’exposition ! Parce que mine de rien, il y a une grosse quantité de matériel sur place, et sans eux, elle n’aurait peut-être pas vu le jour. Et dans la suite, quelques dizaines de photos prises sur place. Comme j’ai oublié de gérer les galleries photos, pour l’instant je vous propose de faire des clics droits sur les photos pour les voir en grand. A bientôt !