par Günther le 20 février 2015

Coup d’œil à Armello

Je veux être roi à la place du roi

Dans la lignée des petits jeux sur lesquels on tombe par hasard et qu’on n’était pas trop sûr de ce que c’était, je vous présente Armello ! Armello est en early access et c’est plus ou moins un board game. Oui, il y a des cartes, de la stratégie, des éléments de RPG, tout plein du bordel, mais c’est un board game et tout le reste est du détail.

Sinon ça ressemble à tous les 4X du monde, sauf que ce n'en est pas un.

Carte du monde hexadécimale classique, la caméra a assez peu de possibilités de zoom et rotation malheureusement...

Le carnaval des animaux

Il était une fois dans le doux pays d’Armello un roi lion, appelons-le Scar, comme il se doit ! Il n’était pas fondamentalement méchant, juste corrompu par les ténèbres du monde, perverti à tel point qu’il se mourait. Réalisant l’aubaine, quatre héros, une lapine, un rat, un lion, et une ourse, sortirent du lot pour tenter de prendre la succession. Personne ne savait vraiment ce qu’ils avaient d’héroïque sinon leur incroyable capacité à l’opportunisme, mais c’étaient des héros, avec de l’astuce, de la magie, et de la force !

Chaque nuit, le roi était un peu plus corrompu par les ténèbres et des créatures horribles s’invitaient au buffet, et chaque matin la santé du roi s’affaiblissait malgré tout le travail effectué par sa cour. Tel un Robert Baratheon après sa rencontre avec un sanglier, sa mort était inéluctable. Pendant ce temps-là les héros tentaient de devenir plus forts pour prendre le trône. Quatre solutions s’offraient à eux : devenir l’animal le plus prestigieux du royaume et attendre la mort du roi, pénétrer dans le palais avec 4 pierres runiques pour bannir le roi, être corrompu par les ténèbres et tuer le roi, ou aller très bien et tuer le roi. DES HÉROS VOUS DIS-JE ! Pour ça ils faisaient des petites quêtes, ils se baladaient, exploraient des donjons, ou se pétaient la gueule les uns les autres, des héros de qualité !

Des héros au grand cœur

Comme vous l’avez compris, les héros d’Armello sont 4 animaux anthropomorphes. Ils n’ont que peu d’options de personnalisation mais chacun a sa spécialité et des caractéristiques différentes. Deux sets de valeurs sont importants pour être efficace : les caractéristiques d’une part, les ressources de l’autre.

Le combat, le corps, l’astuce, et l’esprit sont les caractéristiques des héros. Le combat représente le nombre de dés à lancer dans les situations complexes, le corps représente les PV, l’astuce le nombre de cartes maximum en main, et l’esprit la capacité maximale de magie. Les ressources sont l’or, la magie, le prestige, et la souillure. Les deux premiers servent à utiliser des cartes, le prestige sert à déterminer le gagnant mais aussi à pouvoir (pour le plus prestigieux) choisir à chaque matin le décret royal, la souillure indique le niveau de corruption. Pour gagner du prestige il faut faire des quêtes ou vaincre des adversaires (hormis les gardes royaux, tuer la maréchaussée n’est ni très prestigieux, ni très honorable). Pour gagner de la souillure il faut se faire tuer ou jouer certains sorts. Oui, la mort n’est pas permanente, elle vous renvoie simplement à votre base avec un point de souillure en plus et un point de prestige en moins. Être souillé apporte divers malus au fur et à mesure, le premier étant de perdre un point de vie chaque matin.

Et un peu comme dans un TCG, la gallerie n'est pas complète tant qu'on n'a pas trouvé toute les cartes

Les cartes ressemblent à ça. En vert, la magie, jaune les objets, rouge les pièges, bleu les serviteurs.

Des cartes, des cartes partout !

Et voilà, on a fait le tour de la composante RPG du jeu, enfin presque, il reste l’équipement. En fait, il reste les cartes ! Trois catégories : objets, magie, piège, et les catégories bonus, les trésors et les serviteurs. Les trésors sont des objets, juste qu’ils sont plus rare et qu’on ne peut les obtenir que dans les donjons (comme les serviteurs). Les autres cartes sont piochées chaque tour jusqu’à en avoir autant en main que son astuce. Les équipements et les serviteurs s’équipent (trois de chaque max) contre de l’or (oui il faut payer pour utiliser un objet qu’on a en main, c’est bizarre mais pas dramatique). Certains objets et sorts sont à usage unique, les pièges et d’autres sorts sont placés sur le terrain en attendant que quelqu’un viennent se les prendre dans la gueule. D’ailleurs il n’est pas très logique que certaines sorts soient des pièges (pas la catégorie, juste le mot) mais la différence est que les pièges prennent de l’or et les sorts de la magie. Si votre personnage est fort en magie, prenez plutôt des sorts !

J’espère que tout ça est clair, plus ou moins, je ferai une petite vidéo. Comme toute règle de jeu de plateau, ça a l’air bordélique alors qu’en fait c’est simple ! Le jeu propose du multijoueur en ligne, mais il n’y a aucune trace de multijoueur en local ce qui est, disons-le, hautement dommage pour un jeu qui emprunte autant au jeu de plateau, et c’est là son plus gros défaut. Surtout qu’on est obligé de se taper les tours des adversaires quoi qu’il arrive. Pour l’instant c’est en early acces, j’espère vraiment que ce genre de truc assez trivial mais qui me parait important sera réglé par la suite.

On refera un point quand il y aura des nouveautés !

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.