Rock of Ages, c'est rigolo, et surprenant, au fait, vous êtes la boule, pas le gros truc !
par Günther le 15 mars 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • Prix
  • 7 Septembre 2011
  • Arcade boulistique débrayable
  • PC, XBOX360, PS3
  • ACE Team
  • Atlus
  • 7,99€
 

Rock of Ages

Ils ont (encore) perdu la boule !

Il est de ces jeux qu’on veut essayer parce qu’ils ont l’air d’extraterrestres, même pour quelqu’un qui aime les trucs loufoques. Rock of Ages m’a fait ça. Je l’ai acheté il y a de nombreux mois lors d’une petite solde et, à cause d’un bug de compatibilité de l’installation de PhysX sur Seven ça a merdé pendant longtemps m’empêchant de lancer cet adorable petit jeu, mais c’est fini, j’ai pu jouer, je dois en parler !

Roule mais pas que !

La phase stratégique, vue d'en haut, qui permet de se protéger contre une attaque de la boule ennemie (enfin... d'essayer)

La phase stratégique, vue d'en haut, qui permet de se protéger contre une attaque de la boule ennemie (enfin... d'essayer)

Sous ses airs de jeu d’arcade où on sent qu’il va juste falloir faire rouler une boule en trois essais pour aller détruire une porte à la fin d’un niveau anarchique et d’une course effrénée, Rock of Ages cache une finesse inattendue car il se joue en deux phases bien distinctes, oui, il s’agit, entre autre, d’un jeu de stratégie et de gestion !

La première phase assez simple propose une vue aérienne du champ de bataille, bref, de la course. Vous disposez de ressources diverses pour construire des tours, des vaches ou tout autre stratagème qui pourront ralentir la boule adverse. Oui ralentir, parce que, quand on est une immense boule, on se fout un peu du protocole et on traverse ! Vous pourrez même choisir d’attendre le départ de la boule adverse et tenter de lui tirer dessus avec un canon dans le fol espoir de la détruire avant qu’elle n’arrive à ses fins ! Pendant ce temps, vos ouvriers construisent une boule digne de ce nom, une boule que vous pouvez même améliorer avec vos ressources ! Histoire qu’elle soit plus résistance et qu’elle défonce la porte ou les obstacles avec plus d’efficacité.

Ensuite, la deuxième phase arrive, la phase plus arcade, celle où il va falloir rouler ! Vous prenez donc le contrôle de la boule qui, finalement, fait aussi bien que n’importe quel personnage de jeu de plateforme puisqu’elle peut sauter et se déplacer selon son bon vouloir et qu’il y a parfois quelques passages à négocier à travers des plateformes. Oui, un peu comme dans un jeu Mario ou Sonic, sauf que votre boule, dans sa condition tout sphérique à un désavantage sur les héros armés de pieds, elle freine et tourne moins bien, les lois de la physique faisant leur office, il faudra donc apprendre à contrôler cet aspect-là pour atteindre son but.

Zeus est impressionnant, mais c'est pas grand chose

Zeus est impressionnant, mais c'est pas grand chose

On comprend le calvaire de Sisyphe

Vous savez comme sur GoReroll on aime qu’un jeu ait une histoire, eh bien voilà un jeu qui n’en avait pas besoin et qui pourtant a pris la peine d’en faire une, alors moi, je dis chapeau bas ! L’ami Sisyphe donc, qui pousse sa boule tout en haut de la montagne et qui, chaque fois, voit Zeus lui coller un éclair aux fesses dans un malin plaisir de lui faire toujours pousser son rocher, décide un jour qu’il en a gros et qu’il est temps d’expliquer à Zeus que franchement, pousser un caillou c’est pas très rigolo !

S’en suit un duel de cailloux, et le premier niveau de cet affrontement. Car oui, le but ultime du jeu n’est pas de casser des portes, mais d’écraser les puissants adversaires qui se cachent derrière elles pour libérer Sisyphe. Et pour ça, le fondateur de Corynthe va nous emmener à travers moult époques au fil de l’histoire de l’art.

Et le niveau prend le pli, ici, bienvenue à la renaissance !

Et le niveau prend le pli, ici, bienvenue à la renaissance !

Quand le mot « tableau » prend tout son sens

Vous savez comme on se réfère parfois aux niveaux d’un jeu en parlant de « tableaux » ? Eh bien ici, le terme est très à propos. Car toute la direction artistique se fait autour de l’Histoire et de l’Art. Les boss des niveaux sont dans la grande majorité des cas tiré de célèbres peintures et les niveaux évoluent eux-mêmes en fonction des courants artistiques auxquels appartiennent les boss. Ceci donne des niveaux assez variés et toujours sympathiques.

La boule revêt elle aussi un aspect intéressant puisqu’il va être possible de changer son skin. Cet aspect agréable qui a généralement un impact seulement esthétique va ici modifier le jeu. Parce que donner un volume différent à une sphère c’est potentiellement changer sa trajectoire. Il y a notamment un skin de cube qui révolutionne la façon de jouer rendant le contrôle de la course hautement improbable et compliqué !

Enfin, même sa bande son s’avère géniale avec de nombreux gimmick amusants et les cris et animations déstructurés des boss qui donnent toujours un fou rire, surtout quand on a dans la tête le tableau original plein de majesté et de reconnaissance.

Rock of Ages s’avère être un jeu jouissif et plus fin qu’il n’y paraît après quelques niveaux. Malgré une campagne relativement courte, il offre ensuite des modes de jeu compétitif pour se sortir de l’histoire, ou même, pour les plus folkloriques, un mode multijoueurs histoire de mettre du piment qui peut se jouer en écran partagé ou en ligne.

Bref, Rock of Ages est un jeu qui ne se prend pas la tête avec des prétentions mais fait bien tout ce qu’on lui demande en offrant une tonne de fun et un demi quintal de trucs surprenants. Quand on sait que derrière les commandes il y a l’ACE Team responsable de Zenoclash, on comprend mieux que le jeu soit aussi décalé. Inclassable et jouissif pour un prix raisonnable, Rock of Ages a de quoi faire plaisir !

On aime

  • La direction artistique
  • Ecraser des trucs avec une boule
  • La bande son
  • Emmerder une boule
  • La présence d’un scénario
  • Le fait qu’il n’y ait pas de références sexuelles dans cet article

On râle sur

  • Bin…. Euh… le peu de scenarii à la limite…
  • Le fait qu’il n’y ait pas de références sexuelles dans cet article !
  • Les bugs de lancement qui cassent les bonbons

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.