Dungeonland, un hack'n'slash brézilien et rigolo
par Günther le 13 février 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 29 Janvier 2013
  • Hack'n'Slash keeper burlesque
  • PC/Mac
  • Critical Studios
  • Paradox Interactive
 

Dungeonland

L’héroïsme Disneyland

Dungeonland est un jeu indépendant brésilien. Voilà une introduction qu’elle est bonne, on entend trop peu parler du Brésil sur la scène vidéoludique, et quand en plus il fait les choses bien, ce serait fondamentalement CON de ne pas s’y attarder (surtout quand tellement de gros studios ailleurs font du caca).

L'écran de sélection des personnages

L'écran de sélection des personnages

We can be Heroes

Dans Dungeonland, vous incarnez donc un fringuant héros, fier, panaché, bien comme il faut, mais avec une petite dose d’alcool, on le sent bien. Un héros dans un groupe de trois compagnons qui partent en vacances, façon de parler, puisqu’ils vont se détendre dans un parc d’attraction complétement fondu, dirigé par un seigneur de donjon un peu allumé. A moins qu’ils ne soient de vrais héros venus sauver la populace, la veuve et l’orphelin de la terreur que fait régner ce grand empaffé de maître du donjon avec tous ses monstres farfelus. Bref, vous êtes trois josés qui partent à l’assaut d’un donjon. De toutes façons il n’y a pas d’histoire !

Le magasin ici la fenêtre des milles potions

Le magasin: ici la fenêtre des MILLE potions

Les joueurs ont accès à trois classes de personnages, chacune disposant de trois spécialités : guerrier (marteau, arme d’hast, bouclier), voleur (dagues, fusil, arc), et mage (feu, glace, foudre). Des classiques mais qui fonctionnent toujours assez simplement et efficacement. Chaque classe a une capacité spéciale, la spécialité choisie influe sur le type d’arme et la capacité offerte par celle-ci. Enfin les possibilités sont complétées par une potion qui offre aussi une compétence spécifique pour un total de 3 compétences seulement. Dans le magasin de souvenirs, il sera possible d’acheter des équipements farfelus, diveres skins, des bonus passifs, ou de nouvelles potions. Par ailleurs, le jeu supporte l’utilisation de la manette et permet de jouer à plusieurs sur un seul PC, je ne suis pas adepte de la séparation de mon clavier, mais c’est toujours bon à savoir ! Par contre, pas de boobs apparent, tous les héros sont des hommes sans possibilités de discussion. Les femmes, il faut les sauver, elles ne doivent pas décaniller des monstres !

Le défaut du hack'n'slash, c'est que les combats deviennent souvent bordéliques !

Le défaut du hack'n'slash, c'est que les combats deviennent souvent bordéliques !

We can beat them, forever and ever

Une fois le personnage choisi et l’équipe constituée, vous voilà partis pour un moment d’amusement et de massacre (et sûrement de prise de tête aussi pour ne pas trop mourir). Vous vous lancez donc dans un donjon complétement fou dans lequel des hordes de créatures se jetteront sur vous. L’équipe partage 5 vies pour terminer le donjon, et oui, j’ai bien dis l’équipe ! Ce qui veut dire que si l’un des membres de ce groupe est un boulet (au hasard l’IA bien souvent), vos chances de survie sont faibles.

Hormis les groupes de monstres classiques, il y a trois choses auxquelles il faudra faire attention : les invocateurs, des espèces de gros vers violet dont la tête dépasse du sol et qui feront apparaître moult monstruosités jusqu’à ce que vous soyez débordés, les hordes de monstres qui apparaissent parfois et sont menées par une gro monstre ni gentil, ni content, et enfin les mini-boss ou épreuve traitresses à la fin de chaque niveaux.

Chaque donjon est découpé en trois secteurs, deux niveaux normaux qu’il faudra passer avant de pouvoir poursuivre dans le 3e, la pièce maîtresse, l’antre du maître du donjon ! Un gros boss résistant, méchant, et généralement assez dur à pourfendre. Mais bon, c’est aussi ça la vie d’aventurier valeureux.

L'interface du dungeon master, ses cartes et, à droite, le bouton "rire"

L'interface du dungeon master, ses cartes et, à droite, le bouton "rire"

I, I will be king

Mais là où Dungeonland se distingue du simple hack’n’slash multijoueur burlesque, là où il va chercher originalité, classe et maitrise, c’est dans son autre mode de jeu. Quand vous en aurez marre de n’être qu’un simple aventurier, vous pourrez, à loisir, prendre la place d’un maitre du donjon accompli ! Et ça, ça monsieur, c’est bien ! Il va de soi que le mieux reste d’affronter un groupe de trois amis.

Le fonctionnement est très simple, en tant que maitre de donjon, vous choisissez, dans le plus grand secret, vos cartes. Ces cartes permettent d’invoquer des monstres, parmi eux, des monstres spéciaux et des monstres de base, mais aussi des pièges. Ces cartes constituent un paquet et 6 cartes aléatoires seront tirées au début du donjon. Une nouvelle sera tirée régulièrement, et, à chaque checkpoint, la main sera renouvelée. Le lancement de cartes est limité par un système de mana, vous gagnez du mana quand les héros tuent des monstres. Enfin, vous disposez d’une barre de vicitude (ou quelque chose du genre) qui se remplira quand vous aurez fait plein de misères au groupe de héros. Vous pourrez  prendre le contrôle d’un montre si vous le désirez pour faire un peu plus de misères aux héros. Et bien sûr vous disposez aussi de l’inoubliable bouton pour rire comme un détraqué.

Dans votre choix de cartes, vous choisirez aussi votre dungeonmaster, celui que vous contrôlerez à la toute fin pour vous battre contre les héros, et il faut dire que la variété de maitres du donjon fait vraiment plaisir à voir ! Du poulpesque monstre chtulhien à l’hippopotame en jetpack, il y a de quoi rire plus d’une fois !

Le fameux hippopotame en jetpack !

Le fameux hippopotame en jetpack !

Just for one day

Il faut se rendre à l’évidence, tout ça fait plaisir et se montre particulièrement agréable, mais, il souffre quand même de petits défauts. Le premier, c’est que, contrairement à mon introduction originelle, il n’y a pas de scenario, pas de persistance et qu’après quelques parties avec l’intelligence artificielle, le jeu s’avère assez répétitif. Heureusement le multijoueur peut sauver un peu ceci, mais pas totalement. Il y a seulement deux donjons différents et il faut se rendre à l’évidence, tout ça limite malheureusement la richesse que pourrait offrir le jeu.

Avec ses graphismes flashy, sa direction artistique ridiculement ridiculesque, son ambiance folklorique, et sa pensée pour le multijoueur, Dungeonland est un très bon petit jeu. De qui meubler une ou deux parties avec des amis et s’éclater, fondamentalement, mais pas plus. On en voudrait plus, mais ce n’est pour l’heure pas le cas. Néanmoins, pour 10€ si vous disposez de 2 ou 3 compagnons de jeu réguliers, ça vaut le coup !

On aime

  • L’univers déconnant
  • Le jeu mutlijoueur
  • Etre le maitre du donjon
  • Le fait que tout s’acquière en jouant à la boutique
  • Le bouton « Rire démoniaque »

On râle sur

  • La répétitivité
  • Le manque de scénario
  • Il n’y a pas de personnage féminin (les féministes devraient râler, non ?)
Le mot du touriste: Purin, ça c’est un jeu développé par des sadiques. Bien difficile, avec des putasseries infâmes dans tous les coins, Dungeonland ne nous laisse que peu de marge d’erreur et n’existe qu’en trois modes de difficulté: dur, super-dur et imbitable ! Dans la forme, j’adore la critique à peine masquée de la « disneylandisation » des RPGs, qui ressemblent de plus en plus à des parcs d’attraction remplis de loot à ramasser ou à acheter et de moins en moins aux mondes emplis de dangers dans lesquels le héros pénètre au péril de sa vie pour accomplir sa quête désespérée… pas le genre de jeu qui fait rêver les touristes dans mon genre, mais les amateurs de coop et d’optimisation des builds y trouveront leur compte, eut égard aux nombreuses possibilités de builds offertes par les options de personnalisation de la boutique.

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.