par Sébastien le 4 octobre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 27 Septembre 2012
  • Jeu de lego stupide
  • iOS, Android ( PC/Mac a venir )
  • Rovio
  • Rovio
 

Bad Piggies

Inventions comico-débiles

Bad Piggies est la nouvelle sortie de chez Rovio, les créateurs d’Angry Birds. Ici point d’oiseaux piailleurs, mais des petits porcs verts a revendre. Arborant leurs habituelles tronches idiotes, ils s’initient à l’ingénierie… et c’est tordant.

Dans Angry Birds, j’avais été assez convaincu par la dernière version sous-titrée «Space» qui apportait quelques nouvelles mécaniques bien senties dans un jeu dont les déclinaisons commençaient un peu à s’essouffler. Bad Piggies est bien plus qu’une déclinaison d’Angry Birds, c’est un nouveau jeu au complet, avec un système et des mécaniques jamais vues chez Rovio.

Voyons voir ce joli petit groin…

Malgré les apparences, ce truc fonctionne !

Malgré les apparences, ce truc fonctionne !

J’ai toujours aimé ces petits porcs. Déjà parce que c’était des petits porcs. Et ça c’est cool,  mais en plus ils sont verts, certains ont même des moustaches – et la moustache c’est génial ! – d’autres même ont des couronnes, ils font des têtes absolument débiles. Bref, ils ont tout pour être attachants, encore plus quand on sait que ça fait des années qu’ils se ramassent des becs, des planches et des cailloux en travers de la face. Ces petits porcs, c’est un peu mes copains.

N’ayant pas laissé de côté leurs graphistes, Rovio nous propose dans Bad Piggies des dessins de qualité. Les décors sont propres et riants, pleins de couleurs. Les personnages et objets très nets, les traits marqués et bien définis. Ça fait plaisir à voir. Quant au style, il reste le même : très enfantin, avec des expressions fortes, présentes et exagérées à souhait. Beaucoup de travail a été réalisé sur ce dernier point d’ailleurs, car les petits porcs arborent des expressions variées, réagissant directement à leur environnement. Ils auront peur en tombant ou en roulant trop vite, ils jubileront lorsqu’ils prendront leur premier envol…

L’animation quant à elle est propre et sans à-coups, même dans sa version HD. Les téléphones anciens devront sûrement se contenter de la version SD très certainement moins gourmande en ressources.

Au fait les potes, j’ai ramené mon orchestre de banjo !

Le jeu présente un environnement sonore absolument génial. En tout cas, chez Günther on est fans. Jouant très fortement sur un côté mexicain, on retrouve des airs entraînants, un peu faciles et profondément distrayants. Quelques maracas par-ci par-là. Nous voila en plein coeur d’une cantina locale.
Pourquoi est-ce que les Bad Piggies ont un thème dans ce style ? Bonne question. Sont-ils mexicains ? Sud-américains ? Peut-être qu’ils sont fans de lucha libre ? Rovio dit-il implicitement que les mexicains sont aussi stupides que les petits porcs verts ? Je ne m’avancerai pas.

Les bruitages quant à eux sont très cartoony, avec des sons de klaxon à «pouet» qui n’ont rien à faire là, des «krash-bada-boom-bang» géniaux, appuyés en ça par des effets textuels à l’écran. C’est rigo-drôle ( oui ce mot ne veut rien dire, je vous zute tous ).

C’est en créant des trucs débiles que tu deviendras un porc mon fils…

L'attente avant le crash…

L'attente avant le crash…

Nous en voilà venus au coeur du jeu. Non parce que, je vous parle des graphismes et du son, et vous ne savez toujours pas quel est le principe du jeu. Et dire que ça fait 3’400 caractères que je vous tiens déjà… C’est Flo qui va râler.

Donc, le principe de Bad Piggies, c’est d’emmener un porc ( ou plusieurs ) d’un point A à un point B, en récupérant si possible des étoiles situées sur le chemin ( ou à l’écart ), à l’aide de véhicules faits de bric et de broc et qui bien souvent sont tout aussi débiles et stupides que leurs pilotes. C’est dire, honnêtement ça fait peur.

Le pire dans tout ça ? C’est que ça fonctionne. Exemple : un cube à roues, propulsé par la force de bouteilles de soda secouées. Un autre? Un véhicule volant propulsé par des ventilateurs et des parapluies. OUI MONSIEUR ! J’ai parfois l’impression que plus c’est stupide, mieux ça fonctionne. C’est presque flippant. Alors nous voilà dans la zone de départ, avec une matrice dans laquelle on peut assembler notre véhicule. Limités en taille, en nombre d’éléments et en ressources en fonction du niveau, c’est à nous de trouver le meilleur assemblage et d’activer l’ensemble au bon moment.

Fangio n’était certainement pas un petit porc vert…

Outre la construction de la chimère improbable qui nous sert d’engin de transport à capacité débilatoire supérieure, le pilotage s’avère crucial dans Bad Piggies. Alors non, on ne doit pas vraiment «piloter», car il s’agit plutôt de déclencher les différents accessoires accrochés à son véhicule au bon moment pour s’en sortir.

Malgré tout ce que l’on pourrait croire après ce que je vous dis depuis le début, ce n’est pas si simple. Non seulement certains passages demandent un timing très serré, mais il y a un semblant de physique dans le jeu.

Alors c’est sûr qu’après le véhicule volant à parapluie on peut se poser des questions sur la physique du jeu, mais bon, on a vite compris qu’équilibrer son engin avec des poids à certains endroits, ou la position des roues motrices a un vrai impact sur le comportement de notre bidule. Mieux vaut éviter de mettre sa roue motrice à l’arrière si on a beaucoup de côtes à grimper sous peine de faire une pirouette en arrière et de se retrouver comme une tortue à l’envers. C’est à dire : l’air d’un con.

Et un, et deux, et trois zé-toiles !

Le Space Mountain du pauvre

Le Space Mountain du pauvre

Comme dans Angry Birds et beaucoup de jeux du genre, chaque niveau est noté de 0 à 3 étoiles. En général, finir le niveau et franchir la ligne d’arrivée nous rapporte déjà 1 étoile. Mais pour avoir 3, il faut parfois remplir des challenges du style : finir le niveau en moins de X secondes, récupérer telle caisse, ou finir sans utiliser tel objet. Heureusement, pas besoin de remplir toutes les conditions au même moment pour récupérer les étoiles.

Du coup, on peut faire le niveau super vite une première fois, puis le refaire sans tel accessoire la deuxième fois pour choper la troisième étoile qui nous manquait ! Le système est très bien pensé et rallonge un peu la durée de vie du jeu qui n’est pas excessivement longue à la base ( compter environ un après-midi en rushant ). Evidemment c’est déjà une durée de vie absolument respectable pour un jeu gratuit ou à quelques euros ( les possesseurs d’Android sont, comme toujours, gâtés par Rovio qui leur offre le jeu en échange de quelques pubs quasiment invisibles, alors que les adeptes de la pomme débourseront leur argent … pour la même chose. #Android4ever Sorry guys ).

Rejoins le côté porc de la Force

Voila, avec Bad Piggies, je passe des heures de jeu totalement déconnectées de la réalité. C’est simple, pas trop prise de tête malgré quelques challenges, c’est drôle. J’adhère complètement. Alors toi aussi, rejoins le côté porc de la force, va jouer à Bad Piggies.

On aime :

  • les décors et objets aux graphismes propres
  • les têtes toujours plus idiotes des porcs
  • la physique surréaliste des véhicules

On râle sur :

  • y’a plus du tout de zoziaux

On aime


On râle sur


Sébastien, à la base, c'était le mec qui devait développer Goreroll. D'ailleurs, c'est le mec qui a développé la première version de Goreroll. Même qu'il a fait quelques articles. Puis il a sombré dans les méandres du scoutisme et de la politique. Depuis personne ne l'a vu... En tous cas, nous on ne l'a plus vu !

http://sebastienbartoli.com