par Crayd le 20 juin 2012
 

Metacity

Les architectes de la matière

Découvrez Métacity, un jeu d’étudiant qui reprend des briques de gameplay provenant de Minecraft et de Portal. Associés ensemble, on obtenir un jeu sympa avec un fort potentiel qui pourrait se révéler innovant et addictif.

Genre : Puzzle-Game / Réflexion
Développeur : NBC team
Support : PC / Mac (Unity)
Date de sortie : juin 2012
Pour jouer : http://01.innovgame.efrei.fr

Personnellement, je pense que mon entourage s’accordera à dire que j’aime me prendre la tête et me compliquer la vie, aussi, quand j’ai l’occasion de me torturer mentalement, je dois faire honneur à ma réputation. Quand j’ai vu le trailer du jeu, je me suis dis qu’il y avait moyen de me faire cogiter.




Dans le cadre du concours InnovGame 2012, la NBC team a remporté le premier prix pour leur jeu « Metacity » dont le gameplay original a su séduire le jury. Il s’agit d’un travail mené sur une année scolaire, réservé aux élèves de lycée, BAC +1 et BAC +2. Je ne serai pas non plus aussi exigeant avec cette création qu’avec les jeux habituels, mais je tâcherai tout de même de garder une certaine « objectivité ».

Pour commencer un peu sèchement, je ne comprends pas pourquoi sur le site du jeu on peut voir un beau logo qui n’est présent à aucun moment dans le jeu lui-même. C’est plutôt dommage, d’autant plus que les interfaces ne sont pas très agréables et que la typo et assez mal choisie, ça manque de lisibilité tout ça. On comprend vite que l’équipe n’est pas composée de graphistes en voyant la modélisation des personnages et les textures. D’ailleurs, j’ai trouvé très drôle de voir l’ombre d’une plateforme élévatrice rester fixe sur le mur alors qu’elle était en mouvement ^^
Il est vrai que l’on ne s’attend pas non plus à une claque visuelle, cependant, alors que la partie en solo manque cruellement d’un petit quelque chose (un manque de lumière et de contraste peut être), le mode éditeur adopte un style résolument plus futuriste et vraiment plus agréable à voir. Avec ces grattes ciels gigantesques et ces voitures volantes (histoire de donner un peu  de vie) la sensation de liberté de création et de déplacement permet de découvrir le jeu sous un autre angle.

Début du jeu, le joueur prend le contrôle du robot

Une petite cinématique d’intro plante le décor un peu flou, on nous raconte l’histoire d’humains qui règnent sur Terre de manière impérialiste et où un certain Isaac construit des robots nommés les « Architectes » pour donner une correction méritée aux terriens. Le joueur va incarner l’une de ces machines et vient le moment de jouer. Je ne sais pas vous, mais j’ai eu une étrange sensation de déjà vu, peut être la forme du canon qui me rappelle un vieux jeu ? Toujours est-il que j’ai eu l’impression de faire du rétro gaming, mais ça ne m’a pas déplu pour autant. Les instructions du début sont assez claires, par contre quand on a une mémoire de poisson rouge comme moi, on aimerait bien retrouver le récap des messages affichés même si il n’y a rien de très compliqué (fainéant moi ? Ben ouais :p).

Lorsque l'on utilise le métacanon sur des surfaces appropriées, on peut faire sortir de la matière

L’originalité réside dans ce canon spécial qui permet de faire sortir de la matière des surfaces orange ou de la réduire. Ainsi, à la façon de Portal, le joueur va d’un niveau à l’autre en résolvant les énigmes/puzzles de diverses pièces. Au début c’est assez simple, puis passé un certain stade, la tâche se complique. Après la quinzième chute qui oblige à se refarcir une partie du niveau en mode alpiniste, on prend vite le réflexe de faire pousser des plateformes partout histoire de se rattraper si possible. Encore heureux que les chutes ne font pas recommencer les niveaux depuis le début. Il n’est pas très évident de bien évaluer le saut du perso en hauteur et en longueur ce qui fait que l’on reste un peu tendu en se demandant si l’on va choir ou pas. Les derniers niveaux sont plutôt courts mais pleins de petites perfidies de level design (well done).

Une fois les différentes plateformes mises en place, il devient presque facile de finir le niveau

[Mode râlage « On »]

Mais alors, ou est passée la trame scénaristique, on nous parle d’un truc, puis au final, il n’y a rien du tout si ce n’est durant la cinématique d’intro !!! Je ne comprends pas car  même un avec un truc simple ça aurait été vraiment top ! Du genre, le robot est créé, il passe des tests pour se former au travers les niveaux et au final, il sort explorer le monde et hop le mode « créer sa ville devient dispo. Alors que là, on franchit la dernière porte, un petit message s’affiche pour dire un truc du genre « Bravo vous avez fini, vous pouvez tester la création de ville ». Et puis, une petite musique entrainante n’aurait pas fait de mal non plus tant qu’à faire.

[Mode râlage « Off »]

Ce niveau pourtant simple m'a fait criser à force de tomber

A part ça le jeu est sympa, sans être révolutionnaire, il y a de bonnes idées qui pourraient être poussées un peu plus loin et qui pourraient même faire de Métacity un vrai jeu digne d’intérêt. On pourrait imaginer un tas de scénarios qui colleraient trop bien avec le jeu, des courses poursuites, des explosions, escalader les hauteurs pour ensuite se lâcher dans le vide et se rattraper au dernier moment… Les gars de la NBC tema, si vous me lisez, faites nous plaisir et n’hésitez pas à proposer une petite suite qui déchire même si c’est un peu court, prenez votre temps, car je suis sûr que vous pouvez en faire quelque chose de bien !

 

Il est possible de choisir la couleur de la matière que l'on fait apparaître.

On aime :

  • Le concept de gérer la matière
  • Le mode éditeur
  • Le style épuré (même si des efforts sont nécessaires)

 

On râle sur :

  • Les erreurs de parcours (bugs et problèmes de texture)
  • L’ambiance sonore
  • Ben elle est où l’histoire ?

 

 

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !