par Crayd le 31 mai 2012
 

Skylanders : Spyro’s Adventure

Quand les figurines deviennent des alliés

Vous êtes un grand fan de vos jeux et vous possédez au moins une figurine de chacun de vos Héros préférés. Elles trônent fièrement sur votre étagère et prennent la poussière et rien de plus. Tandis qu’avec Skylanders vos personnages auront une véritable utilité dans le jeu.

Date de sortie: 14 octobre 2011
Genre: Hack and Slash – Plateforme pour gamin de 10 ans max
Plate-forme: XBOX 360, PS3, PC, Mac, 3DS

Développeur : Toys For Bob
Editeur :
Activision

Voici un test difficile à effectuer, en effet, ce n’est pas un simple jeu que l’on peut lancer rapidement, il faut brancher le socle appelé le Portail de Pouvoir et y déposer une figurine que l’on trouve dans le pack que l’on achète pour la somme rondelette de plus ou moins 60 euros.

Ici c'est le pack Wii, mais sinon c'est pareil pour les autres plateformes sauf la 3DS

Le jeu est clairement à destination des enfants, il faut donc prendre un peu de recul sur les exigences que pourrait avoir un gamer plus mature (ou pas forcement en fait). D’ailleurs, on le comprend très vite après avoir vu l’intro du jeu, l’ambiance sera colorée, drôle, et sur un ton léger.

Présentation bien pêchue du méchant de l'histoire tourné au ridicule

Le joueur est directement contacté par le Gardien de la Lumière pour sauver les Skylands grâces aux figurines que possède le gamer. La justification scénaristique présente les figurines comme étant l’incarnation des héros des Skylands tombée sur Terre, il faut les renvoyer dans leur dimension grâce au portail de Pouvoir pour sauver ce monde en péril du méchant vilain Chaos qui veut le plonger dans l’obscurité. La personnalité des personnages est caricaturale, mais si on laisse nos neurones et notre exigence au placard, on retrouvera facilement notre âme d’enfant pour apprécier l’histoire. C’est basique, un peu linéaire, mais suffisamment  bien fait pour nous emporter dans l’aventure.

Dans le jeu, les moutons serait des êtres vils qui sèment la zizanie

Visuellement, c’est noose bleed, ça brille de partout, mais les effets de particules sont parfois un peu simples. Les décors sont fournis et détaillés, il y a de nombreux éléments interactifs et destructibles, il est regrettable cependant que ce soit un peu linéaire et répétitif. En même temps, c’est un jeu de plateforme et d’action qui respecte les standards du genre, il n’est donc pas nécessaire de créer un univers 360°. La modélisation des personnages et des décors sauront satisfaire les besoins essentiels du jeu ; ce qui m’a un peu choqué, c’est le manque de diversité dans les animations in game. Il y a quatre ou cinq animations qui se répètent durant les phases de dialogue, ce qui est un peu cheap.

 

Il y a eu un travail de qualité sur le son, le voice acting est de bonne qualité et donne un peu plus de crédit aux dialogues qui paraissent parfois un peu puériles. En pleine phase d’action, les bruitages immergent bien le joueur, les musiques simples se gravent facilement dans la tête et après une heure de jeu, on se surprend à fredonner les musiques du jeu.

Les interfaces ne sont pas toujours bien faites, par exemple certains boutons de menu peuvent être visibles à l’écran sans pour autant être accessibles, ce qui perturber les joueurs. Heureusement, les visuels de feedback sont clairs et efficaces même si parfois ils sont un peu trop récurrents et envahissants.

Fiche de stat des personnages

Le plus innovant porte sur le gameplay qui est d’ailleurs très facile à prendre en main voire un peu trop simple selon moi : si une personne de plus de 15 ans me dit avoir du mal à y jouer, elle sera rangée dans la catégorie des pas doués. Les figurines sont des cartes mémoire qui enregistrent les données des personnages associés, ainsi, on peut aller chez un ami avec son perso et jouer avec lui en le posant sur le socle à tout moment de la partie. Une cinématique se lance montrant le personnage qui se fait téléporter dans le jeu aux côtés du héros de notre camarade d’aventure. A tout moment on peut changer de personnage, en déposant un autre personnage. Les intérêts sont multiples : en effet, chaque personnage est associé à un « élément » tel que  le feu, l’eau, la mort, le vent… Tout au long du jeu il est possible de mettre une autre figurine pour charger le personnage afin d’affronter des ennemis plus faibles face à un élément, ou pour augmenter la force et les statistiques du personnage suivant le terrain. A certains endroits de la carte se trouvent des zones secrètes uniquement déblocables par un élément précis : par exemple, si l’on rencontre un portail avec le signe de l’eau, il faut alors mettre une statuette dont l’élément est l’eau ; le portail s’ouvre et le joueur accède à des bonus et des objets exclusifs, il retrouvera également une cinématique présentant un nouveau Skylander pour donner envie de l’acheter.

Les portails ne s'ouvrent que si l'élément du Skylander est le bon.

Chaque personnage possède deux attaques, une simple et une spéciale qui peuvent être améliorées. Leurs caractéristiques peuvent évoluer naturellement par les niveaux ou par les divers équipements que l’on peut acheter ou trouver dans le jeu donnant un petit coté RPG au tout.

Les concepteurs de chez Activision ont eu une superbe idée. Ils ont pris une licence bien connue des enfants (Spyro), ont appliqué quelques principes de Pokémon (la collection de personnages mignons, les éléments) et simplifié au possible la façon de jouer à un hack and slash, ont mis le tout dans un gros shaker pour créer un jeu/jouet vidéo. C’est un mélange subtil entre un jeu et un jouet, toutes les déclinaisons possibles pour restrer dans cet univers ont été développées, il y a des stickers à collectionner, des cartes de personnages, un jeu web et l’adaptation du jeu sur tous les supports. Ce qui fait que pour avoir tous les persos, il faut débourser pas moins de 270€. On l’aura donc compris, l’objectif d’ACTIVISION est de faire aimer le jeu à nos pauvres enfants pour qu’il nous réclament le jouet/jeu. C’est une façon de créer des DRM efficaces et bien contraignantes (intelligents ces marketeux quand même). Cela fait des émules, comme chez Ubisoft avec l’annonce de Rayman origine légende où l’on retrouve la même fonctionnalité. On peut poser sur la wii U une figurine des Lapins Crétins afin d’accéder à un niveau particulier où plein de lapins pop de nulle part. On se met à rêver en regardant la figurine de Ezio ^^.

Poster pour les collectionner les tous ! C'est un peu comme un autre jeu.

 On aime :

  • Le scénario un  peu enfantin qui nous rappelle Pokémon dans le style
  • Le gameplay super original
  • Le mode coopération à deux joueurs
  • Une durée de vie correcte et un fun certain

On râle sur :

  • L’aspect mercantile de la collection de personnages
  • Les animations limitées et peu nombreuses
  • Les feedbacks parfois inutiles et gênants
  • Les menus parfois mal conçus

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !