A.R.E.S un jeu de plateforme à l'ancienne
par Günther le 14 mai 2012
 

A.R.E.S. Extinction Agenda

Le fils caché de Megaman et Metroid

Voilà bien longtemps que je n’avais joué tranquillement à un petit jeu de plateforme à l’ancienne avec un pécore en armure flashy qui se traîne dans un vaisseau lugubre avec pour seuls amis son flingue et l’intérimaire qui lui dit quoi faire à l’autre bout de la radio. Des robots rigolos à détruire, des morts à répétition en perspective, c’est parti pour A.R.E.S.

Date de sortie: 14 Décembre 2011
Genre: Plateformes à l’ancienne avec apports modernes
Plate-forme: PC, XBLA. Testé dans sa version PC

Éditeur: –
Développeur: 10x Studio

Un bazar gazeux reprogramme les robots d’une station spatiale en prenant le personnel en otage avec la ferme intention de détruire la Terre. Le président de la Terre-Unie fait alors appel à son meilleur élément pour régler la situation, non ce n’est pas McGruber, c’est Ares, un super-soldat en super-armure métroïdante du futur, qui va se charger de la mission pour le bien de l’humanité !

Stéréotypes 1 – Originalité 0

La fameuse intérimaire à la radio

La fameuse intérimaire à la radio

Heureusement que tout ne s’arrête pas là, parce que ce jeu est quand même plutôt sympa. Mais peut-être est-ce le rétro-gamer enfoui dans mon cœur qui s’est réveillé à l’appel de la plateforme, du flingue et de la vue de profil pour râler sur l’absence de dash quelques instants plus tard. En termes de gameplay on retrouve les classiques du genre avec quelques modifications très appréciables. Un système de visée avec la souris qui fait bien sentir que le jeu a été pensé pour PC, une variété d’armes assez agréable, le fait de ne pas mourir avec un seul tir (bien piètre super-soldat si ça avait été le cas). Et surtout un système d’avancement moderne puisqu’il faut récupérer des pièces détachées sur les robots détruits pour pouvoir améliorer ses armes, fabriquer des grenades, et, surtout, des kits de réparation histoire de survivre ! Bref, un système très connu de tout joueur moderne qui se respecte et qu’on a plus ou moins vu à l’œuvre dans Devil May Cry, Darksiders et j’en passe. Le tout va vraiment bien avec le style de jeu.

La fameuse armure façon Metroid

La fameuse armure façon Metroid

Visuellement par contre, préparez-vous à voyager dans le temps. Les graphismes sont vraiment beaux, les niveaux très colorés et on touche une technologie moderne qui marche pas mal du tout, par contre, la vue de profil des couloirs et toutes ces petites touches emblématiques (ainsi que les couleurs de l’armure de base) ne manqueront pas de rappeler les classiques Megaman ou Metroid dans les concepts. Seuls bémols visuels, les cinématiques sont faites avec des artworks moins coûteux et gourmands pour un studio indépendant, ce qui n’est pas un souci, sauf que les illustrations ne sont vraiment pas très belles…  et ça c’est dommage. Mais tout tourne bien, s’anime bien, je retombe en enfance et même si on mourra moins que dans Megaman où le moindre tir permettait de recommencer le niveau ou de fracasser sa console contre un placard en fonction du nombre d’essais, dans A.R.E.S. on multiplie quand même les morts à certains passages.

Et ce bien souvent à cause des sauts, ces petites actions en apparence inoffensives. Bien souvent sauter s’avère simple, mais atterrir au bon endroit et au bon moment est une autre paire de manches. Les sauts étudiés pour que le seul moyen de réussir soit de timer parfaitement le double saut bien en haut de la courbe, sans aucun dash ou autre mécanisme pour se rattraper en cas de problème, c’est sale. Alors, je râle un peu sur le manque de dash depuis tout à l’heure, ce n’est pas tout à fait vrai, il y en a bien un. Pour dasher, il faut une grenade, la charger et se laisser propulser par l’explosion. Ce n’est pas dur à faire, il n’y a aucun risque pour la santé (dans le jeu, n’essayez pas ça chez vous), il faut juste avoir un gros stock de grenades (ce qui n’est possible qu’après avoir fini le jeu une première fois grâce à l’achievement « grenades infinies ») et de toute façon, le manque d’instantanéité ne permet pas de le lancer à tout moment. Alors quand on peut remonter tranquillement et recommencer, c’est énervant, mais pas grave. Mais quand on meurt en tombant dans un trou/prenant un rayon laser/étant écrasé, et qu’on doit recommencer au dernier checkpoint après un temps de chargement, ça devient nettement plus lourd… Bref, comme dans un vrai jeu de plateforme des années 90s.

Quand je vous ai dit que c'était coloré !

Quand je vous ai dit que c'était coloré !

La musique ne sera pas sans rappeler ce genre d’ambiance non plus. De l’électro bien répétitive, mais pas en MIDI. C’est là qu’est le souci en fait, avec une musique en MIDI on se rend bien compte que l’ambiance est obligatoirement fuckée et qu’il vaut mieux mettre quelque chose de bien dynamique. Mais là, jouer sans le son ne m’a pas dérangé… c’est tout de même dommage.

Dernier point noir, le jeu est court, 2 heures en prenant son temps pour le traverser. Peut-être à tripler pour tout finir à 100%, ça reste assez peu. Il vaut tout de même le détour pour les fans de ce genre de jeu. De là à dire qu’il vaut la peine de dépenser 10€, pas forcément, mais j’y peux rien, j’ai aimé y jouer et j’ai passé un bon moment, de toutes façons je ne cherchais ni une grande bande son, ni un bon scenario, donc si vous aimiez les jeux que j’ai cité, vous aimerez aussi, sinon pas forcément. Si vous hésitez, il est encore dans le Gala Bundle actuel pour quelques jours et ça peut être l’occasion, sachant que pour le coup, il y a vraiment plein de choses dans ce bundle.

On aime :

  • L’ambiance rétro
  • Les visuels
  • Le gameplay
  • L’amélioration des armes par les ressources

On râle sur :

  • Le scenar
  • Le son
  • Les cinématiques

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.