Syndicate, on vous met plusieurs persos mais vous êtes tout seul, hein
par Günther le 26 mars 2012
 

Syndicate

Arrêtez, ça brûle, là.

Syndicate c’était un jeu de stratégie sur PC, Super Nintendo, Megadrive, Amiga et j’en passe il y a pas loin de 20 ans, maintenant, bourrinisation du jeu vidéo oblige, c’est un FPS. Bad luck… Par contre il y a de l’espoir, on retrouve aux commandes du titre Starbreeze Studios qui nous ont offert l’adaptation des Chroniques de Riddick et The Darkness qui étaient de bons FPS, alors pourquoi pas ?

Date de sortie: 24 Février 2012
Genre: FPS Bourrin aromatisé au Steampunk faussement RPG
Plate-forme: PC, Xbox 360, PS3

Développeur: Starbreeze Studios
Editeur : Electronic Arts

C'est beau, la lumière aussi, mais à tous les angles, ça brûle les yeux

C'est beau, la lumière aussi, mais à tous les angles, ça brûle les yeux

On arrive donc dans un univers Cyberpunk plutôt beau, le tutoriel prend le joueur au dépourvu, tu ne sais pas qui tu es, quoi tu es, ni même où tu es, par contre les balles volent et surtout au dessus de ton cul petit personnage. On s’enfuit, on se faufile, on apprend à se servir des compétences de hacking et des armes au fur et à mesure, et au passage, en fonction du mode, on meurt parce qu’on a mal géré le timing. Bref du challenge rapidement, et des beaux environnements.

Et effectivement en continuant on ne peut dire qu’une seule chose, les environnements sont effectivement très beaux ! Le jeu ne s’en prive pas, mais qu’est-ce que les lumières sont chiantes… les saturations lumineuses donnent des blancs « cramés » à chaque reflet du soleil sur une plaque de métal, à chaque projecteur, bref, le tout fait mal aux yeux et quand je joue 1 heure, j’ai l’impression que le fond de ma rétine a un peu fondu. Tout ça peut-être pour allonger un poil la durée de vie du jeu. Parce qu’avec ses 6 ou 7 heures de jeu en mode normal, le pauvre mode solo peine à proposer une expérience vraiment haletante. Surtout qu’il n’a que ça pour allonger le jeu, il y a bien un mode coop, mais pas la moindre trace d’un mode multijoueur qui serait vraiment attendu sur ce genre de soft.

Le tableau d'améliorations, pas super intéressant tout ça

Le tableau d'améliorations, pas super intéressant tout ça

Le jeu pèche aussi par son manque d’originalité, là où la rédaction avait A-DO-RÉ Deus Ex : Human Revolution, ses interfaces en noir et or, sa combinaison RPG/FPS et son ambiance, Syndicate peine à proposer une expérience de cette qualité ou à se montrer vraiment innovant. Les interfaces reprennent le noir et or classiques du cyberpunk de ces dernières années, le jeu tente de proposer des améliorations cybernétiques, mais elles ne sont décidément pas à la hauteur, et le nombre de similitudes ne peut que forcer la comparaison. Les seuls ajouts de taille sont d’une part autour des mouvements dans la lignée d’un Mirror’s Edge et d’autre part le hacking. Je le pensais déjà sur Brink, le parkour c’est cool, mais quand on ne sait pas ce qu’on fait, on se blesse. Même remarque pour Syndicate qui gère encore moins bien à mon sens les mouvements complexes du personnage. On ne sait pas trop ce qu’on fait et ça peut régulièrement finir comme ça :




Le hacking, par contre, présente de vrais intérêts, et n’est malheureusement pas assez exploité, trop peu de pouvoirs, trop peu de diversité dans l’action, finalement, « trop peu » dans le monde du « toujours plus », ce n’est vraiment pas assez. Pourtant les possiblités sont sympathiques, forcer un groupe d’ennemis à se suicider, faire en sorte que l’un tire sur les autres ou tout simplement faire en sorte que l’arme surcharge. Je demande à voir plus de choses de ce goût dans les jeux. Les améliorations ne proposent pas de débloquer de nouveaux talents, juste diverses améliorations des pouvoirs existants ou de la vie du personnage ou que sais-je encore…

La vision cybernétique, le truc sur lequel se repose le jeu

La vision cybernétique, le truc sur lequel se repose le jeu

Mais là où le jeu peine le plus, c’est sur l’histoire qui n’arrive pas à me captiver, face à sa concurrence, il ne tient pas la distance du tout. L’action et la mise en scène sont corrects, au mieux, mais l’histoire, elle tient sur post-it là où l’univers s’étendrait sur un livre de Frank Herbert en terme de quantité.

Spoiler alert sur les prochaines lignes :

« Toi pas savoir qui toi être mais c’est pas grave, toi avoir super puce super cool dans la tête, toi surveiller docteur, docteur niquer toi, en fait gros complot depuis ton enfance, toi buter tout le monde ».

Tant de rebondissements, c’est très fort ! Bref une très grosse déception pour ce jeu dont j’apprécie tellement d’aspects. Je vous en ai dit du mal, mais à côté de ça les combats et l’action sont à la hauteur, présentent du challenge et font passer un bon moment. L’interface contextuelle est plutôt bien gérée pour tout ce qui est armement, munitions et hacking, il y a quelques bonnes idées et je me suis fait plutôt plaisir quand il y avait peu de lumière. Peut-être que Starbreeze avait lu mon message et celui d’autres gamers sur le fait que les jeux trop sombres histoire de cacher les détails c’est débile, mais faut pas pousser non plus sur la lumière… Surtout qu’il y a des niveaux où on ne voit tout simplement… rien. C’est un peu comme la différence entre le bon et le mauvais chasseur…

On se quitte sur une image qui prouve que le lance-flamme dans les égoûts crame la rétine

On se quitte sur une image qui prouve que le lance-flamme dans les égoûts crame la rétine

Bref Syndicate n’est pas un mauvais jeu, juste que si vous avez aimé Deus Ex 3, vous n’aimerez sûrement pas autant, son seul gros point fort, c’est les doublages qui sont très corrects, mais ça fait léger, disons qu’il s’agit vraiment d’un jeu moyen.

On aime :

  • L’univers
  • Les doublages
  • La bande son
  • Les graphismes
  • Le Hacking

On râle sur :

  • Les lumières qui brûlent tout
  • Le manque d’exploitation des fonctions RPG
  • Le scénar inintéressant
  • L’impression de resucée de Deux Ex : Human Revolution

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.