par Crayd le 21 février 2012
 

Dead Rising 2

ou comment dégommer du zombie avec classe.

Certains lecteurs vont finir par penser que j’ai un vrai problème avec les univers post-apocalyptiques et les zombies car encore une fois, c’est sur ce thème que je vais m’attarder. Parce que voyez-vous, à mon sens, il n’y a rien de mieux qu’un bon petit jeu de zombies pour se défouler avec un certain sadisme.

Date de sortie: 24 septembre 2010
(28 septembre 2010 aux Etats-Unis – 30 septembre 2010 au Japon)

Genre : Action – Aventure pour futur bouché
Plate-forme: PC, Xbox 360

Éditeur : Capcom
Développeur : Blue Castle Games

 

Quelques années se sont écoulées après le premier opus dont nous ne ferons pas forcément la review (le joueur incarnera non plus un journaliste, mais un pilote de motocross super malchanceux à savoir Chuck Greene. Le pauvre gars a perdu sa femme, sa fille s’est fait contaminer par le virus zombificateur et pour finir, il est sur la paille. Conclusion, il ne lui reste plus qu’à participer à un jeu télévisé nommé Terror Is Reality. Cette émission est des plus controversées d’un point de vue éthique : en effet, le principe de cette téléréalité consiste à découper du zombie dans une fosse avec des motoscross équipés de tronçonneuses latérales. C’est cool sauf qu’il ne faut pas oublier qu’avant d’être des morts qui marchent, c’étaient des humains comme tout le monde. Du coup une organisation de jeunes défenseurs de zombies nommée la CURE revendique le fait de traiter les défunts en pensant davantage à ce qu’ils étaient plutôt que ce qu’ils sont devenus (personnellement je suis tout à fait d’accord avec ce positionnement, mais c’est moins drôle quand même).

La version Rambo de Teddy Bear est vraiment super classe

Heureusement que l’équipe de Blue Castle Game nous a réservé une nouveauté plus classe pour nous « aider » dans cette course contre la montre. Le jeu reprend les mêmes bases que le premier Dead Rising avec en moins la possibilité de faire des cocktails super cool, mais en donnant la possibilité de crafter ses propres super-armes à la MacGyver. En gros, en se rendant dans un atelier, on a la possibilité de mixer deux armes de base pour en faire un item bien plus puissant. C’est fou ce que l’on peut faire avec du chatterton et un peu d’huile de coude: prenez un seau et des perceuses pour faire un seau perforant le crâne de celui qui le porte ou simplement, une bombonne de gaz et des clous pour obtenir une grenade shrapnel. Grâce à cet équipement, on gagne plus facilement des PP (équivalent des points XP dans un jeu de rôle), donc plus on gagne des niveaux, plus on obtient des recettes pour faire des crafts, plus on obtient de PP en massacrant du zombie, plus on gagne des niveaux, plus on… vous avez compris le principe. Ce jeu incite le joueur au massacre et à la violence gratuite envers les morts-vivants et les quelques psychopathes qui traînent.

Image qui résume ce que l'on fait sur ce jeu :)

Les mécaniques, les graphismes, l’humour, les types de missions et la musique restent dans la même lignée que Dead Rising, il y a des petites nouveautés, à savoir qu’il y a plein de jeux d’argent et autres attractions payantes dans cette petite ville. Mais surtout, les joueurs peuvent enfin profiter d’un mode multijoueur en ligne à 4 où ils pourront participer à Terror Is Reality et gagner des objets super costauds pour le mode solo. On pourra également jouer en mode coop et même si cela signifie forcément de passer par le XboxLive, c’est plutôt cool de se faire ce jeu à deux.

Du rock zombie plus vrai que nature.

Maintenant, il faut avouer qu’il y a pas mal de défauts déjà présents sur la première version qui persistent sur la suite. Les prises de vue des cinématiques sont souvent les mêmes, les missions finissent par se ressembler, certains psychopathes sont vraiment chauds à se farcir, on ne peut pas se balader trop longtemps sans rater une mission importante et enfin, les pauvres gens à sauver sont toujours aussi couillons (même si c’est moins pire que le premier jeu, au passage je remercie le gars qui a eu l’idée d’afficher une icône verte en bas des avatars des survivants qui suivent le héros quand on se trouve près d’une porte, on sait enfin si l’on peut rejoindre l’autre salle en étant sûr que l’autre pébron suive derrière). Je sais que la situation ne s’y prêtait pas, mais j’aurais bien aimé qu’ils gardent la possibilité de prendre des photos de nos zombies comme le faisait Frank, mais surtout, pourquoi avoir supprimé les cocktails ?

L'un des jeux en multi consiste à se mettre dans la peau d'un Caribou.

C’est donc une suite qui est tout à fait sympathique, mais qui reste dans les sentiers battus. C’est vraiment dommage de ne pas avoir été plus loin, il y a un réel apport dans le jeu, mais ce n’est pas pour faire quelque chose d’encore mieux, alors que pourtant il y avait tant de choses à faire. On passe tout de même un bon moment à se défouler avec la foule de zombies que l’on aime malmener avec toutes sortes d’armes, toutes plus originales les unes que les autres. Pour ceux qui ont aimé Frank, ceux qui ont trouvé que Zombiland était au top, je pense que Dead Rising 2 vous plaira autant. Personnellement, j’attends de voir ce que le troisième jeu donnera car ce ne sont que des rumeurs d’une source pas forcement fiable, mais il semblerait que Dead Rising 3 soit en route. En attendant, on pourra retrouver Frank West, le héros reporter (avec des cheveux en moins) et Chuck Greene dans un complément de jeu nommé Dead Rising 2 : Case West.

Un peu de placement de produit ne fait pas de mal après tout, c'est pour immerger le joueur dans l'ambiance.

 

On aime :

  • L’humour de série B totalement assumé
  • La richesse et l’originalité des armes à créer
  • Les superbes tenues que l’on peut porter
  • Le multi et la coop

On râle sur :

  • Les bugs graphiques dans les cinématiques
  • Les zombies avec un surplus d’adrénaline qui se retournent d’un coup et te chopent on ne sait pas par quel miracle
  • Les missions secondaires toujours aussi rébarbatives
  • Le manque de prises de risques pour faire encore plus original

 

 

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !