par Doude le 10 janvier 2012
 

Toujours plus de p’tits jeux!

Payer, c'est so années 2000.

Noël, ça fait du mal au compte bancaire et de toutes façons, la période post-fêtes n’est pas très propice aux longues soirées de jeu. Mais comme on n’est pas des machines et que bon, jouer on aime bien ça, il reste la solution du ptit jeu, de l’ovni à budget de développement zéro, sans 3D ni mode en ligne à mille.

Tiens, pourquoi pas un bundle? C’est à la mode les bundles, c’est sympa, y’a des jeux parfois complètement hallucinants, on paye ça qu’est-ce qu’on veut et des fois ça aide à rendre le monde meilleur en donnant des sous aux oeuvres. Parfait donc. Mais ô, malchance, le Humble Bundle #4 est fermé (et de toutes façons Seb a déjà traité le sujet), le Royal Bundle vient de se terminer et même l’Indie Bundle est over!

Après un instant de tristesse d’une durée approximativement équivalente à la crise de larme de Pinkie Pie dans l’épisode 2 de Mon Petit Poney (court donc), je suis tombé sur le Free Bundle. Free parce qu’il est 100% gratuit, et que le site est hébergé chez Free. « Mais c’est quoi ce truc d’amateur » me direz-vous? Ben, un truc d’amateur, justement.

L’initiative nous vient du bloggueur Nani, brave vieillard doté d’un indéniable bon goût en matière de jeux et d’une plume acérée et pertinente, qui nous partage son best of des jeux indé / gratos de 2011. Et on l’en remercie, parce que ça vaut le coup! « Bon, tout ça c’est bien beau, mais y’a quoi dans le Bundle? » Mais je vais vous le dire, et pas plus tard que tout de suite. Déjà, y’a Nitronic Rush, sur lequel j’ai déjà fait un article il y a peu. Là normalement, vous commencez à entrevoir l’arnaque: beaucoup de blabla, un jeu déjà reviewé, ça sent l’article de secours du rédacteur en manque de sujet. Et vous avez tout à fait raison, mais chut-chut faisons comme si de rien n’était.

Je suis caché.

Stick to the shadows!

Ensuite, il y a Stealth Bastard, un jeu d’infiltration développé par le studio Anglais Curve qui nous propose d’incarner un tout p’tit Sam Fisher infiltré dans un sordide complexe infesté de robots, de caméras et de rayons laser. La mécanique de jeu est simple en apparence: on se déplace en vue latérale et on doit se démerder pour rester hors du champ de vision des caméras, hacker un terminal à un bout du niveau puis passer une porte pour avancer au niveau suivant. Les ombres sont nos meilleures amies puisqu’elles nous soustraient à la vue des robots et nous permettent d’avancer à couvert sans déclencher la myriade de pièges mortels qui attendent le malheureux espion pris à découvert. Vous avez déjà fait la course avec un rayon laser? Vous perdrez.
Simplicité apparente seulement puisque Stealth Bastard prend rapidement des allures de puzzle-platformer tordu à mesure que l’architecture des niveaux se complexifie: portes, boutons qui se déclenchent au passage, ombres mouvantes et ascenseurs. Autant de manipulations à prévoir qui finiront le plus souvent dans une gerbe de sang et de viscères!
Mention spéciale aux jeux de lumière très travaillés qui donnent au jeu une ambiance sympa et qui influent sur le déroulement des missions.

On aime:

  • Les graphismes sympas
  • La difficulté élevée mais pas impossible!
  • Les jeux de lumière
  • Les rayons de la mort et les scies à viande automatiques

On râle sur:

  • Pas grand chose, le jeu remplit à la perfection ses objectifs!

Quoi d’autre? Viriax. Aux commandes d’un virus mortel, il va falloir infecter une par une les zones du corps d’un malade jusqu’au cerveau et la nanopuce qu’il contient en nageant dans les fluides de ses vaisseau sanguins. C’est développé par un certain Locomalito, qui a pour habitude de bricoler des jeux plutôt géniaux à ses heures perdues en mode « j’me fais plaisir », poussant le vice jusqu’à faire des jaquettes et des livrets pour des jeux pourtant dématérialisés!
Le déplacement se fait à la façon d’un sidescroller, mais en vertical. Il faut monter toujours plus haut pour atteindre l’organe à détruire en esquivant les globules blancs et autres pièges vicieux à base de missiles traqueurs. La difficulté est trèèèès élevée, façon arcade des années 80, et c’est probablement ce qui rebute le plus dans ce jeu: les obstacles sont innombrables, les sauts coûtent de la vie qu’on récupère difficilement en mangeant des globules rouges et les coups font bien mal. D’un autre côté, le jeu est plutôt prenant à cause de son originalité et du fait que les niveaux sont générés aléatoirement! Encore un ovni imbitable pour papis nostalgiques du temps où tout était plus dur! Pas mon jeu préféré de ce monsieur, la palme revenant au shooter hardcore  Hydorah mais rien que la possibilité de jouer une saloperie de virus tueur vaut son pesant de bananes.

On passera rapidement sur Ski Challenge 12, qui propose… de faire du ski. Rien d’extraordinaire ici même si le côté simulation est très sympa, au moins ça permet à ceux qui n’iront pas à la neige cette année de voir un bout de tire-fesse!
(Ici, le rédacteur marque une pause et verse une larme parce que lui non plus, bah il va pas au ski cette année. Tristesse).

Bweeeeuuuuh, mal au ventre!

De haut en bas, et de bas en haut.

Enfin, on a A Flipping Good Time. A l’instar de Nitronic Rush, il s’agit d’un jeu développé par une team d’étudiants de l’institut Digipen et, comment dire, s’il ne fallait en prendre qu’un dans le tas ce serait celui-là! Ne vous laissez pas abuser par l’aspect naïf-Adibou-zouplàboum du graphisme et l’écran d’accueil qui ne donne pas vraiment envie, A Flipping Good Time est un sérieux challenge. Et ce n’est pas du sarcasme! Le clone de Diego l’aventurier crapahute dans une gigantesque caverne pour s’emparer des gemmes qui marquent la fin de chaque niveau avec l’habituel lot de gouffres à pointes et bestioles qui mordent. La mécanique de jeu dont on use et abuse ici, c’est le « flipping » ou inversion de gravité. Les niveaux regorgent de déclencheurs (sous forme de boules moches avec une flèche, ça c’est vraiment pourri) qui font passer le personnage du sol au plafond, et inversement. Le truc, c’est qu’il y en a tellement que l’on passe son temps à switcher jusqu’à atteindre un état de lévitation quasi-permanent qu’il faut maintenir sous peine de choir dans une fosse hérissée de pieux tel un caca d’oiseau sur les gouttières du château de Versailles. Et juste au moment où on commence à bien maîtriser le mécanisme, zouplà boum voilà-t-y pas qu’ils en introduisent un nouveau, ces cochons de développeurs. Les déclencheurs peuvent prendre la forme d’une pilule à usage unique, d’un rayon traversable à l’infini ou encore d’une dalle permanente. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ces petits changements fonctionnels modifient bien le gameplay. La difficulté n’est pas en reste et les erreurs de pilotage pardonnent rarement. Un exemple sympa d’exploitation intelligente de mécanisme de jeu, ou encore comme on dit chez nous, ça envoie du bois!
Bon, c’est pas non plus un chef d’œuvre et le jeu souffre de quelques défauts, comme la caméra toujours centrée sur le perso qui donne envie de vomir à force de loopings ou les graphismes trop gentillets pour un jeu pas forcément destiné aux enfants. Mais A Flipping Good Time reste un excellent platformer qui met la dextérité à rude épreuve.

On aime:

  • La mécanique de jeu
  • La difficulté
  • Ça bouge dans tous les sens!

On râle sur:

  • La caméra gerbante
  • Les graphismes gnangnan

Voilà qui clôture ce tour du bundle de jeux 100% gratos. Des ptits jeux de bonne facture pour un plaisir immédiat, j’vous dis que ça ma bonne dame! Personnellement, j’attends avec impatience la réouverture du Humble et du Royal pour refaire le plein (pis aussi de pouvoir rejouer à de gros jeux blockbusters de kéké).

On aime


On râle sur


Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.