par Crayd le 19 janvier 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 3 décembre 2009
  • Infiltration, dans les troubeus de mégeants Natzi
  • PC, PS3 et Xbox 360
  • Pandemic Studios
  • Electronic Arts
 

The Saboteur

tout faire péter, c'est son métier

C’est encore une fois mon prescripteur Number One (mon petit frère) qui m’ orienté vers ce jeu. Ce grand passionné de la seconde guerre mondiale m’a dit qu’il était original et intéressant. Il fallait donc que je teste ça. Les gars de chez Pandemic ont bien réussi l’adaptation de ce thème avec un genre de jeu qui nous change des classiques Call of Duty et autre Medaille of Honor.

Il est rare d’incarner un irlandais dans un jeu de ce type, d’habitude c’est toujours un américain ou un anglais qui sauve le monde en massacrant les méchants à coups de Thomson et de grenades. Pour le coup, notre héros est un simple mécanicien et pilote de course, rien à voir avec un soldat d’élite et pourtant, il se distingue lors des quelques missions qui se déroulent dans le Paris des années 40 et ses alentours. D’ailleurs, au niveau de la géographie et des distances, il y a un petit soucis. Les lieux ne sont pas très fidèles, cependant les monuments sont beaucoup plus soignés.

le Havre, Paris, Lorraine en 10 minutes, la SNCF peut se rhabiller !

En haut à gauche le Havre, au centre Paris et à droite la Lorraine, normal quoi. (bon on voit rien sur l’image mais c’est pour l’idée)

Le scénario est assez classique, la mort du meilleur ami provoque la colère et le désir de vengeance de Sean Devlin. Malgré une entrée en la matière quelque peu rapide, on est quand même en haleine une fois que l’on a compris qu’il ne faut pas prendre le jeu au sérieux. On sait très vite à quoi s’attendre dans la suite des évènements, à savoir, des explosions, du sang, des courses poursuites avec des voitures impossibles à détruire par collision, des nazis à trouer comme des passoires et des femmes aux formes généreuses (en début de jeu, on demande de mettre le code parental pour voir un peu de nudité).

Et merde j'aurais du mettre le code pour la nudité pffff !

Une belle danseuse aux formes voluptueuses n’est ce pas ?

J’ai été surpris par l’ambiance de cette époque qui est très bien retranscrite par un style graphique en nuances de gris et des pointes de couleurs essentiellement rouges, que l’on retrouve sur les drapeaux, les brassards et chez l’ennemi. Cependant, une fois qu’un quartier est libéré du joug de l’oppresseur, le lieu retrouve ces tons pastels et l’espoir renaît. J’aime particulièrement les cabarets, c’est moins triste quand les couleurs reviennent. Les véhicules sont nombreux avec de belles finitions surtout quand il y a des impacts de balles sur la carrosserie. Globalement, c’est plutôt agréable de parcourir la ville depuis le plancher des vaches, contrairement aux escapades sur les toits.

En effet, on peut escalader les bâtisses, si l’on est assez discret pour ne pas se faire tirer dessus par les soldats, ce qui se révèle être très périlleux notamment à cause de la caméra (pas toujours évidente à contrôler) et surtout parce que les réactions du personnage dans les phases de grimpettes et de sauts ne sont vraiment pas aussi bien faites que dans Assasin’s Creed deux sorties un peu avant. Il y a cependant de bonnes idées dans le gameplay, comme le fait de signaler les prises où l’on peut s’accrocher par un visuel blanc , mais après quelques chutes involontaires, ça devient frustrant, sans parler de la punition associée (perte des armes actuelles et d’un peu de pognon).

Moi un saboteur, point du tout, je suis le ramoneur

Et ben même de là ils peuvent nous voir

D’ailleurs tant que j’en parle, le système de récompenses et de punitions me paraît bien pensé, par exemple si l’on écrase un peu trop de citoyens dans un temps donné, une punition y est associée de sorte que l’on se calme très vite. Comme d’habitude, les trophées sont assez variés, tout comme le nombre de missions annexes. La durée de vie est donc pas mal si l’on souhaite finir à cent pour cent le jeu, on peut y passer entre 30h à 40h minimum (à vue de nez, pour en savoir plus il faut demander à Tom French, le lead designer du jeu XD).

Afin de lutter contre les forces Allemandes, on dispose d’une superbe panoplie d’armes que l’on peut modifier. Mais à quoi servent ces instruments de mort quand un bon vieux coup de poing peut régler l’affaire ? Car oui, le combat de rue n’est pas un gros soucis pour notre vengeur pas masqué. Quand il s’agit d’être discret, l’homme se débrouille plutôt bien, soit en silence par derrière soit en se glissant dans les uniformes ennemis, le saboteur arrive toujours à ses fins (enfin quand les super-allemands détecteurs de saboteur 3000 ne vous identifient pas en 3 secondes). Les personnages sont caricaturaux, voire un peu trop exacerbés. Les voix françaises collent bien à la personnalité de chacun, mais le jeu des acteurs n’est pas toujours dans le bon ton. Les musiques sont un peu répétitives et parfois anachroniques.

Sale traître, tu vas le regretter !

Scène quotidienne de Sean !

Il n’est pas évident d’évaluer un jeu qui date de seulement 3 ans car les progrès techniques évoluent tellement vite que la critique serait facile, toujours est-il qu’il reste beau si l’on ne s’y attarde pas trop. Il a tout de même été Lauréat du prix IGN de la meilleure conception artistique à l’E3 2009. Pour finir, sans être incontournable, The Saboteur est un bon jeu sans trop de prétention qui a le mérite de tester de nouvelles pistes de création multi-genre (Hitman/Splinter Cell + Assassin’Creed + Just Cause + GTA + Metal Gear + Call Of Duty + Yamakasi+ Glaces à la fraise + Crazy Horse… euh ok, j’ai un peu craqué). Je note un peu sèchement, car je pense que le jeu aurait vraiment pu être meilleur vu son potentiel surtout au niveau de l’infiltration.

Le mot du gros con :
J’avais joué à ce jeu il y a quelques années. Il a globalement tout d’un GTA transposé à l’univers de la seconde guerre mondiale auquel on rajouterait une histoire et une esthétique. Autant j’avais adoré le concept des zones géographiques qui se coloraient quand on faisait des actions pour la résistance, la couleur devenant un signe intrinsèque de l’influence néfaste du nazi moyen sur l’environnement ; autant la chose qui m’a marqué sur ce jeu est la gueule de la carte de France et d’Allemagne. Ne pas nous donner accès à tout, ok. Mais représenter la France avec Paris en gros, un liseré d’une cinquantaine de kilomètres de campagnes et Le Havre en bas à gauche dans cet infime ruban, je trouve que ça a quelque chose de trollesque. Mais comme dit Crayd, le jeu avait un gros potentiel en combinant 30 millions de concepts et n’arrive finalement qu’à vraiment faire ressortir un côté bourrin qui tient du GTA ou du Just Cause…

On aime


  • Le graphisme en nuances de gris, juste au top !
  • La façon de traiter le thème de la seconde guerre mondiale
  • La personnalité du héros et des personnages principaux
  • Faire BOOOM !!!

On râle sur


  • Le réglage de la caméra
  • Les diverses cassures dans le rythme du scénario (temps de chargement répété)
  • Les problèmes liés au saut
  • Une IA super difficile à tromper

Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !