Adrien Vennet ou la banane perdue
par Günther le 19 décembre 2011

Interview – Adrien Vennet

Pilus Venneticus

Adrien Vennet, alias Démogia, c’est le grand frère de notre Crayd national, mais ce n’est pas pour ça qu’on vous parle de lui aujourd’hui. Cet illustre poilu a pu se permettre la classe de gagner non pas un, mais deux concours. Petit retour sur notre ami qui s’est fait remarquer !

« Pour la Social Game Innov’, nous devions réaliser un jeu Facebook autour d’un thème parmi : la biodiversité, les énergies renouvelables, la mixité ethnique, ou les sports.  On devait réaliser un Game Design Document et un prototype qui devait être soit une démo jouable, soit une vidéo, comme on est des fous, on a fait les deux. »

C’est avec Meredith Alfroy, Benjamin Maurin, Guillaume Maurin, Christophe Rémy et Claire Siegel que leur jeu voit le jour, sous la bannière de la Panthéos Team.  « Panthéos repose sur la biodiversité. Il existe deux factions : humains et esprits. » Le joueur incarne un personnage leur appartenant. En tant qu’humain il ira joyeusement détruire la forêt et piller des champs de blés pour construire des huttes toujours plus luxueuses. Alors que les esprits auront la rude tâche de palier aux désirs impérialistes de l’humanité en replantant des arbres pour maintenir leurs pouvoirs.  « Il y a une importance dans l’équilibre et la collaboration. Des catastrophes naturelles fréquentes vont forcer ces races à penser en collaboration. Panthéos ressemble un peu à ‘Hordes’ de Montion Twin avec deux factions. » En début de partie, un Dieu est élu dans chaque faction. « Le dieu va, chaque jour, recevoir des prières, et pourra en exaucer en lançant des défis aux joueurs. Plus le dieu aura de partisans, plus il pourra exaucer de vœux. » Pour Adrien, la force principale de ce jeu c’est qu’il « récompense vraiment le joueur et sa connaissance de l’univers. Si je dois en choisir une, c’est celle-là. »


http://vimeo.com/30920908

La Game Jam est un autre univers, plus connu et reproduit dans de nombreux pays. « On devait réaliser un jeu en 48h autour d’un sujet d’actu. Ils avaient amené 4 journaux : le Monde, Midi Libre, le Figaro et 20Minutes. Il fallait choisir un article sur la politique et formuler une critique à travers un jeu. »

La Team Tagada fédère Sarah Petri, Guillaume Maurin, Matthieu Requenna et Adrien, pour concevoir Autant en emporte l’argent autour d’un article sur la mafia en France. « Au départ, le joueur choisit un gang et le gère jusqu’à ce qu’il atteigne le stade de famille. Quand ce stade est atteint, le jeu est fini et on peut recommencer.  Ils suggéraient pour la Game Jam de faire plutôt un one-shot malgré la logique de jeu Facebook. Ils nous conseillaient de nous voir comme une agence de presse qui réalise un jeu pour illustrer son article. »

Autant en emporte l'argent et son interface différente

Autant en emporte l'argent et son interface différente

Le jeu se démarque sur deux points grâce à son graphisme. D’abord il respecte une option facultative de l’éditeur C2C qui était de prendre en compte un mouvement de peinture. Le jeu le plus pertinent suivant cette consigne serait édité. Mais aussi parce que, pour Adrien, « l’originalité du jeu, c’est le graphisme. Le nom du gang influe sur le graphisme. Là, on a pris le surréalisme. Donc on a un univers un peu fou, on a beaucoup d’œuvres de Dali, de Magritte… ».

La team Tagada s’amuse aussi beaucoup aux dépens de Facebook. « Dans le jeu tout est achetable, absolument tout ! On peut, dès le début, payer pour finir le jeu, et il est très difficile d’annuler. Le bouton d’achat grandit au fur et à mesure, alors que celui pour annuler est tout étriqué. »

Mais, que réserve l’avenir à Adrien et aux deux équipes ? « Pour Panthéos, on aura des intervenants de Kawenga qui vont nous conseiller. Pour l’autre jeu, on aura un éditeur qui va nous suivre et nous conseiller en permanence sur tous les éléments. Là, pendant deux semaines on va enchaîner les réunions pour se préparer au développement. »

Et quand on lui demande s’il est heureux, il nous répond de sa petite voix guillerette : « Oui. J’étais venu à Montpellier pour voir si je pouvais être graphiste dans le jeu vidéo. Parce que, quand tu vois ce que font Blizzard et Bioware et ce que je fais moi, tu choisis vite. Pour Panthéos, quand on s’est présentés sur les planches, quand j’ai dit que j’étais le graphiste/animateur du jeu et que j’ai passé le micro, tout le monde a applaudi, rien que pour moi. On parle souvent de papillons, je les avais, vraiment ! Et à la Game Jam, au moment de donner les résultats, avant le vainqueur, le jeu qui a remporté l’option est nommé. On est montés sur le podium et on y est restés. L’ego, il a fait level up ! »

Et heureusement pour lui qu’il avait pris du niveau parce que sinon on l’aurait envoyé reroll et plus vite que ça !

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.